Dimanche 15 septembre 2024
7 heures, le réveil sonne, douche petit-déjeuner et préparation de nos valises, c’est vite fait, deux valises-cabines. A 8h45, nous sommes prêts, notre chauffeur aussi ; on emprunte une route en mauvais état, on se dit qu’à ce rythme, on n’est pas arrivés, 450 kms à faire ! Heureusement, après 1h30, on emprunte une autoroute et la moyenne s’accélère, une petite pause-toilettes, et aussi pour faire du gaz, la plupart des véhicules roulent au gaz, il n’y a que très peu de diesel, même les semi-remorque roulent au gaz !
Les paysages sont monotones, il n’y a que de la steppe et c’est plat. En arrivant sur Boukhara, cela devient plus vert. Notre chauffeur ne trouve pas l’entrée de notre rue, elle est très étroite et nous finirons les derniers
Après notre installation, je pars seul en ville car Odette a quelques soucis gastriques ; j’en profite pour faire le tour de la ville, manger une petite glace et trouver une pharmacie ; comme je ne connais pas les mots anglais pour désigner une diarrhée, je mime la chose, je dois être bon car le pharmacien a compris tout de suite !
Comme Odette va mieux, nous allons dans un restaurant, à
Ensuite, nous allons faire un tour en ville, il y a beaucoup de monde, nous mangeons une petite glace et retour à l’hôtel pour une bonne nuit.
Lundi 16 septembre 2024
Après une bonne nuit, nous entamons la journée par un petit déjeuner pantagruélique ! Pas moyen de tout finir ; nous demandons à la patronne de nous en mettre moins pour demain. Elle nous propose de réserver notre train pour Samarkand, parfait, on n’aura pas besoin d’aller à la gare.
Nous partons visiter la ville de jour ; nous entrons dans notre premier édifice, Nadir Divan Begi Khanaka, site historique datant de 1619, c’est un petit tout musée, sans prétention. En ressortant, la caissière nous propose de nous trouver un guide en français ; pourquoi pas ? Nous faisons affaire pour demain matin.
Du coup, nous continuons la promenade, sans prendre les entrées, nous faisons le tour du secteur.
Sur le parking des bus, nous voyons deux camping-cars français, il y a également un chinois en Iveco.
Retour tranquille à l’hôtel pour la sieste. On repart pour aller diner, si Odette va mieux pour ses problèmes gastriques c’est moi qui la remplace, nous dînons au même endroit qu’hier soir avec une ambiance musique, un violoniste nous fait un répertoire superbe, sans fausse note, tout en douceur, les clients adorent. On passe chez le marchand de glace, ça nous promène et on rentre à l’hôtel ; demain, rendez-vous à 9h00 avec notre guide francophone.
Mardi 17 septembre 2024
Lever de bonne heure car nous avons rendez-vous avec notre guide, devant le restaurant Chalet à 9h00 ; surprise ! Ce n’est pas le monsieur que j’ai eu au téléphone mais une charmante dame ! Après les présentations, nous commençons notre première visite par la Madrasah Nadir Divan Begi (1622-1623), initialement prévue pour être un caravansérail, sur la fameuse Route de la Soie. La beauté de la Madrasa réside dans son exceptionnel porche : deux immenses sémourgues en céramique : oiseaux fantastiques qui tiennent une biche dans leurs serres et qui semblent voler vers un dieu soleil.
Nous continuons vers la Madrassa Koukeldach qui est la madrasa la plus grande de Boukhara ; elle a été construite en 1568-1569, sous le règne du Khan Abdoullah II, sur ordre de Koulbaba Koukeldach, haut dignitaire et mécène de l'émirat. Un musée littéraire consacré aux écrivains Sadriddin Aini (1878-1954) et Djalol Ikromi (1909-1989) y est désormais ouvert. La madrassa donne sur la place Labi Haouz, autour du bassin de canalisation de Nadir Beghi et forme, avec la médersa Nadir Devonbegui et le Khanqah Nadir Divan-Begui, un des ensembles architecturaux parmi les plus beaux de la ville. Cette médersa est non seulement la plus grande de Boukhara, mais aussi la plus grande d'Asie Centrale, car elle mesure
Nous continuons pour arriver à La Mosquée Magoki-Attari ; c’est un édifice d'architecture médiévale, une mosquée à coupoles et colonnes, datant du XIIe siècle au XVIe siècle, située dans le centre de la ville de Boukhara. Elle s'élève jusqu'à 4,5 m au-dessus du niveau du sol. La décoration sculptée en façade rend l'ensemble très intéressant. Il s'agit de l'édifice le plus ancien parmi ceux conservés à Boukhara. Il se situe au centre ville, entre le bourg de Chakhristan et le canal Chakroud, à la coupole marchande du nom de Toki Sarrofon, sur le territoire de bazars qui ont fonctionné jusqu'aux années 1930. Dans le cadre de la protection du Centre historique de Boukhara, en 1993, la Mosquée a été incluse dans la Liste du Patrimoine Mondial en Ouzbékistan et abrite aujourd'hui le musée du tapis.
Après quoi, on file au Hammam Bozori Kord, du moins pour Dominique car il est réservé aux hommes, Le site est magnifique, datant du 17ème siècle ; il s'agit de massage à la turque, donc très vigoureux, il n’essaiera pas !
On arrive ensuite à la Madrasa Ulug Beg, La médersa d'Ulugh Beg, qui se trouve dans le centre historique de la ville de Boukhara, a été édifiée en 1417 par Ulugh Beg (1409—1449), souverain, astronome, petit-fils de Timour. La construction fut achevée en 1420. L'édifice date de l'apogée de l'architecture d'Asie centrale et son modèle provient d'autres médersas construites dans d'autres villes. Aujourd'hui, c'est la seule structure de cette ampleur qui subsiste à Boukhara, depuis les règnes de la dynastie des Timourides. C'est aussi la plus ancienne des trois médersas construites sous Ulugh Beg ; elle se trouve en face de la médersa Abdoullaziz Khan, constituant avec cette dernière un ensemble architectural. Dans l'architecture d'Asie centrale, l'ensemble ainsi jumelé et se faisant face est dénommé koch et, quand ce sont des médersas, médersas koch.
En face, l’on trouve la Madrasah Abdoullaziz-Khan, une ancienne médersa de Boukhara. Comme toute la partie historique de la ville, elle est inscrite au Patrimoine Mondial de l'Unesco. Elle doit son nom à son fondateur, Abdoullaziz Khan (1614-1683) qui la fit bâtir en 1652-1654. Elle fait partie d'un ensemble architectural, formant un koch avec la Médersa Oulough Beg (1417), implanté à l'est du bazar des joailliers. Sa décoration extérieure est en partie inachevée, car le khan a été détrôné alors que la décoration de la médersa n'était pas terminée et l'architecte a mis fin au chantier.
On continue pour arriver au Minaret Kalon, qui domine la ville à une hauteur de
A ses côtés, deux bâtiments se font face, à gauche la Médersa Mir-i Arab, édifice religieux que nous ne pourrons visiter car toujours en activité, pour l'étude des sciences musulmanes; c'est l'un des rares centres spirituels islamiques à être ouvert du temps de l’URSS. Aujourd'hui, une centaine d'étudiants y travaillent. La médersa a été construite au début du XVIe siècle par le cheikh Abdoullah Yamani, chef religieux soufi d'origine yéménite et guide spirituel de l'Emir de Boukhara Ubaid-Allah Shah (1487-1540).
En face, nous visitons la Mosquée Poi Kalon, construite entre le XIe siècle et le XVIe siècle, c’est la deuxième mosquée par sa taille en Asie centrale, elle peut accueillir 12.000 fidèles, fait
L'actuelle mosquée fut, pour l'essentiel, bâtie avant 1514, comme l'atteste une inscription de sa façade. Elle attendra cependant encore 25 ans pour être dotée, par Ubaid-ou-Allah ou par son fils Abd-ul-Aziz, de son actuel mirhab et du kok goumbaz, le grand dôme bleu qui domine celui-ci.
Nous repartons cette fois-ci pour le Hamann pour femmes, Kunjak ; seules Odette et notre guide peuvent entrer ; nous entrons dans les toilettes principales après avoir descendu un mètre à travers la pillapoya. Les sept salles existantes ont été construites à l'intérieur. L'air dans les chambres est chaud et froid. La première pièce s'appelle un lavis pour les pieds, une pièce avec une température moyenne et une chambre froide. Les côtés muraux de la chambre froide sont en marbre et une longue plate-forme en forme de siège. Le farshi est recouvert d'élégants marbres. La hauteur du Supas est d'un demi-mètre.
Quand Odette et la guide ressortent, nous nous dirigeons vers la Forteresse de Boukhara, Citadelle Ark qui sera notre dernière étape pour nous, la fatigue commence à se faire sentir, déjà 3h30 que nous marchons. La citadelle Ark est une forteresse monumentale ; s'élevant à vingt mètres au-dessus du niveau du sol environnant, elle occupe une superficie d'environ 4 ha. Cette forteresse est le plus ancien monument et site archéologique de la ville. Les couches séculaires de structures antérieures effondrées forment une colline.
À son époque, la citadelle Ark qui domine la place Registan de Boukhara, était un symbole de grandeur, de pouvoir et d'inaccessibilité. Sur l'un des murs de l'Ark, était autrefois accroché un grand fouet, symbole du pouvoir dans l'Emirat de Boukhara. Des fouilles archéologiques sont toujours en cours ; l’ensemble possède plusieurs petits musées et nous avons une très belle vue sur la ville.
Notre guide aurait bien voulu nous faire visiter encore 3 autres sites mais nous sommes trop fatigués, nous lui promettons d’y aller demain ; elle a été très agréable, sans nous bousculer pendant les visites et a largement dépassé les 3 heures que nous avions convenues ! Nous ne pouvons que la recommander si vous avez besoin d’un guide en français : Mme Etibor Sobirova numéro WhatsApp +998936252949. Après-midi : sieste et blog avant d’aller dîner dans notre cantine préférée ; pas de glace pour ce soir car j’ai déjà dégusté un Milkshake !
Mercredi 18 septembre 2024
Aujourd’hui, petit lever tranquille vers 8h15 ; après le petit-déjeuner, nous décidons, sur les conseils de la maîtresse de maison, d’aller visiter le Palais d’Eté qui se trouve à
Le Palais d'été, ou Palais Sitoraï Mokhi Khossa, en ouzbek, ce qui signifie « comparable aux Etoiles et à la Lune », est l'ancienne résidence d'été des émirs de Boukhara et fut construit de 1912 à 1918. Les émirs en furent chassés lorsque les bolchéviques s'emparèrent de l'émirat en 1920. Une partie du palais était réservée au harem de l'émir, un corps de bâtiment aux salles de réceptions et aux appartements de l'émir, et un pavillon octogonal aux invités.
Les salles de réception sont construites à l'occidentale, l'émir ayant fait ses études dans sa jeunesse à Saint-Pétersbourg ; il était sensible au mode de vie à l'européenne. Les murs blancs du salon - œuvre de Chirine Mouradov sont entièrement recouverts de gantch (plâtre aluné) blanc finement ciselé sur un fond de miroirs. Le boudoir d'entrée est peint de bouquets de fleurs à la persane, la salle de jeux est décorée de panneaux dorés et de mosaïques de miroirs. Divers cadeaux offerts à l'émir sont exposés dans ces salles. Le musée s'appelle aujourd'hui « musée des arts décoratifs et appliqués » et comprend les expositions permanentes suivantes :
Intérieur de la résidence d'été (bâtiment principal): sont exposés du mobilier du tournant du XIXe siècle et du XXe siècle, de la porcelaine chinoise et japonaise, des bijoux issus des ateliers de Boukhara et de l'orfèvrerie locale.
Vêtements boukhariotes du tournant du milieu du XIXe siècle au début du XXe siècle: exposition au pavillon octogonal, avec nombre de vêtements brodés d'or et accessoires des grands personnages de l'époque.
Broderies de la région de Boukhara et vaisselle de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle (tapis, linge, céramique, etc. de différents styles régionaux). Ces salles se trouvent dans l'ancien harem. Elles présentent des collections exceptionnelles de suzanis.
Exposition ethnographique d'un intérieur boukhariote citadin
Il est à noter que le parc du jardin a été restauré avec un grand soin apporté à la préservation de la flore et de la faune.
Nous repartons en taxi pour finir les trois visites que nous devions faire hier avec notre guide si nous n’avions pas été fatigués. Le taxi nous dépose devant la Mosquée Bolo Haouz construite en 1712, en face de la citadelle d'Ark dans le quartier du Registrant, elle est inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, comme l'ensemble de la ville historique. Elle servait, avant le rattachement à la Russie (1920), de mosquée du Vendredi (mosquée principale) où venait prier l'émir de Boukhara. C'est en 1917 que, devant l'iwan (servant d'entrée d'honneur), ont été rajoutées des colonnes de bois peint, allongées exagérément pour constituer, avec une toiture en bordure, une salle de prière d'été. Les chapiteaux sont ornés de muqarnas colorés. La mosquée a été réaffectée au culte depuis une vingtaine d'années. Malheureusement, nous ne pourrons pas la visiter car elle reste un lieu de prière.
En route pour le mausolée des Samanides ; après une petite pause pour nous sustenter, pour l’atteindre, nous traversons un joli parc. Construit vers 900, c'est l'un des chefs-d'œuvre de l'architecture funéraire islamique dont il est l'un des plus anciens exemples ; de plan carré et surmonté d'une coupole, il est entièrement construit en briques. Son décor a pour particularité d'imiter le tressage d'une vannerie. C'est un cube dont les quatre faces sont identiques et symbolisent la terre et la stabilité. Le monument, qui a survécu jusqu'à ce jour, faisait partie, à l'origine, d'une plus grande nécropole, dont il ne subsiste plus rien (un petit cimetière a toutefois subsisté jusqu’aux années 1930). Il est ainsi le seul témoignage bâti de l'ère des Samanides sur le territoire de l'oasis de Boukhara. C'est aussi l'une des premières structures encore existantes entièrement construites en briques d'argile cuites.
On finit par la dernière visite de la Madrasah Abdullakan et la Madrasah Modarixon ; la première ne se visite pas car elle attend une restauration. L’architecte de la madrasa est inconnu, elle a été construite par Abdallah II. Les travaux de construction ont commencé en 1587–1588 et se sont terminés en 1589–1590. Elle est fermée depuis l’effondrement d’une partie du mur du fond de la Madrasah, survenue la nuit du 29 au 30 juillet 2021. Faisant face, la Madrasah Modarixon est ouverte au public, elle fut construite entre 1566 et 1567 ; le bâtiment est de plan rectangulaire, dispose d'un étage et ses dimensions sont de 67 × 45 m. Elle est typique des médersas qui ne sont pas richement décorées : elle ne l'est pas de tous les côtés mais seulement sur sa façade.
Nous retournons à l’hôtel à pieds (2,5km), avec un arrêt en route pour une petite glace. Ensuite, sieste tardive.
Vers 19h, pour la première fois depuis notre arrivée, il pleut ! Une averse qui ne devrait pas durer ! Dîner comme d’habitude. Demain, on retourne à Samarkand.
Jeudi 19 septembre 2024
Après le petit déjeuner et après avoir libéré la chambre, nous décidons, sur les conseils de notre hôte, d’aller visiter La maison d'Abdulaziz Khan, située à une douzaine de kilomètres de Boukhara ;
c’est un lieu de prière, on y trouve trois mosquées dont une réservée aux femmes, on y trouve également sa tombe et, tout autour, un immense cimetière. Au centre de la pièce, se trouvait une grande structure frontale rectangulaire avec un bâtiment au dôme à pignon. Durant la période (1642-1645), des pièces sont construites à l'arrière, de sorte que le plan de la pièce devient carré et que l'extérieur du bâtiment reste le même. La pièce où se tenait la cérémonie, était grande avec des pièces à deux étages sur les quatre côtés. L'extérieur de la pièce est orné des mêmes pignons. La salle est recouverte d'un dôme et la méthode qirma est utilisée pour décorer l'intérieur. Dans le hall, une décoration blanche a été utilisée sur la coupe rouge.
Dans les années
Retour au centre de Boukhara ; nous mangeons tranquillement le long du bassin avant d’aller faire un tour pour passer le temps, en attendant l’heure de prendre notre train.
Vers 15h45, nous récupérons nos bagages et prenons le taxi pour la gare. Notre train part à l’heure et nous dépose, 2h30 plus tard, à Samarkand ;
nous prenons un taxi jusqu’à l’hôtel et allons diner dans notre cantine préférée.