Lundi 23 septembre 2024
Nous prenons notre petit déjeuner tranquillement et nous nous préparons pour notre départ à Shakhrisabz. A 10h45, c’est le départ ; nous avons commandé notre voiture sur Yandex, 19€ pour
La route se passe sans problèmes, après quelques check points et un col, nous arrivons à Shakhrisabz vers 13h00.
La chambre de notre hôtel est spacieuse, bien équipée et très propre. L’après-midi se passe entre sieste, photos et blog; dans la soirée, nous mangeons au restaurant de l’hôtel, pas beaucoup de choix, nous nous rabattons sur du poulet, ce n’est pas cher, 5€ pour nous deux, boisson comprise.
Mardi 24 septembre 2024
Petit déjeuner vers 8h30. Nous partons à pied vers les sites à visiter, vers 10h00 ; un kilomètre nous sépare de notre première visite ; il commence à faire chaud et nous décidons de prendre une voiturette électrique pour les visites car le site fait plus de deux kilomètres de long.
Nous commençons par la mosquée Kok Gumbaz dont le nom le nom signifie « coupole bleue », construite entre 1435 et 1436, par Ulugh Beg, le souverain astronome, en l’honneur de son père Shah Rukh, sa coupole mesure
Deuxième visite, le mausolée d’Amir Temur, il est plus connu sous le nom de Tamerlan. Cependant, celui-ci est vide car il est enterré à Samarkand. Le mausolée se trouve dans une chambre souterraine. Tamerlan était un grand guerrier, né vers 1320 dans la région de Chakhrisabz, et mort le 18 février 1405 à Otrar, dans l'actuel Kazakhstan ; vers 1370, il mène des campagnes militaires à travers l'Asie occidentale, méridionale et centrale, le Caucase et le sud de la Russie, battant au passage la Horde d'Or, les Mamelouks d'Egypte et de Syrie, l'Empire ottoman émergeant, ainsi que le Sultanat de Delhi en Inde, et tente même de restaurer la dynastie Yuan en Chine.
Troisième visite, Le mausolée Dorussiadat, où se trouvent Jehangir, fils préféré de Tamerlan, et Umar Cheikh.
Dans la cour, il y a un vieux platane qui aurait été planté du temps d’Amir Temur.
Nous allons ensuite au musée Amir Temur, fondé en 1996 ; il contient des collections archéologiques, ethnographiques et numismatiques. Il est situé dans la Madrasa Tchoubine.
Ensuite, petite photo de la statue de Tamerlan avant d’arriver au Palais Ark Saraï, vestige du palais d’été de Timur ; il ne reste que quelques fragments du gigantesque portail haut de
Retour, toujours en voiturette électrique, jusqu’au parking et à pied jusqu’à l’hôtel, non sans avoir mangé une ‘tite’ glace !
Mercredi 25 septembre 2024
Après le petit déjeuner, nous descendons avec nos bagages à la réception de l’hôtel ; nous avons rendez-vous à 9h00 avec le chauffeur de la voiture qui nous emmènera à Termez, il est à l’heure. C’est à très vive allure et à coups de klaxon que nous commençons le voyage, nous ne sommes pas très rassurés, et espérons même que la route soit en mauvais état pour qu’il ralentisse !
Nous faisons des pointes à 160 km/h ! A mi-chemin, nous nous arrêtons pour faire le plein de gaz, le système est différent de chez nous.
Quelques kilomètres plus loin, la police nous arrête, probablement pour excès de vitesse, mais il revient sans amende.
Nous faisons une halte à Sayrob pour qu’il mange sa soupe ; sur place, il y a un arbre creux qui a environ 950 ans ! Ce platane est protégé par le gouvernement ; il fait
Nous arrivons à l’hôtel Admiral à Termez vers 13h00, nous avons une suite avec salon et chambre ; nous sommes très prés de l’Afghanistan. Après un repos bienfaiteur et avoir donné de la lessive, nous réservons un taxi pour notre retour, vendredi, à Samarkand ; ensuite, nous partons en ville pour récupérer un peu d’argent dans un distributeur et allons dîner dans un restaurant recommandé par l’hôtel ; nous optons pour un plat de côtes de mouton avec des frites maison, c’était copieux et nous n’avons pas pu finir ! Retour à pied à l’hôtel. Demain, journée-visites.
Jeudi 26 septembre 2024
Réveil un peu tardif à 8h45 ; après le petit déjeuner, nous prenons un taxi, direction le Mausolée d’Al-Hakim Al-Termezi ; il est un peu perdu au nord- ouest de Termiz ; nous avons un vent de sable, tout est ocre ! L’avantage est que la chaleur est plus supportable mais, pas de belles photos aujourd’hui!
Le site est dédié à un philosophe soufi du 9ème siècle, connu sous le nom d’Al-Hakim. On entre par un porche où l’on trouve la billetterie, mais personne pour payer ! Une grande allée nous amène vers un premier bâtiment qui sert de Musée Archéologique, présentant des artefacts rares qui dépeignent la vie d’antan.
La construction du Mausolée Hakim Al-Termezi, dans la partie nord-ouest de la Citadelle de Termez, s’est étalée sur des siècles. A l’origine, il y avait seulement le tombeau du savant et philosophe soufi Abu Abdullah Muhammad Bini Ali Hakim Al-Termizi, fondateur de l’ordre des derviches « Hakimi » au IXe siècle et Saint Patron de la ville. Puis, les fidèles ont érigé un mausolée de briques cuites au-dessus. Pour soutenir le dôme, ils ont constitué quatre arcades imposantes, pourvues de voiles en encorbellement. On entrait dans le monument par le côté sud. Les intérieurs du mausolée étaient tapis d’une décoration à base de gantch sculpté.
Nous faisons le tour du site ; il est entouré de barbelés qui nous empêchent d’accéder à la forteresse qui jouxte le mausolée ; il faut dire que, de l’autre côté, c’est l’Afghanistan que nous apercevons un peu, malgré le vent de sable.
Nous attendons à l’entrée notre nouveau taxi et un monsieur nous demande de payer l’entrée, 40000 UZS pour nous deux, soit 2€80.
Notre taxi nous emmène voir le complexe du Sultan Saodat qui se trouve au Nord Est de Termiz, pas très loin de l’aéroport. L’atmosphère est étrange, nous sommes seuls et le vent de sable ne met pas en valeur la mosquée qui est relativement récente, juste à côté du complexe du Sultan Saodat ; l’intérieur est très sobre, seule la coupole est jolie.
Nous découvrons ensuite le complexe du Sultan Saodat qui fut construit pendant 5 siècles (XII-XVII siècles) sur le lieu de sépulture des Seyides de Termez. Le complexe se compose de bâtiments cultes. La base du complexe est considérée comme étant 2 mausolées, qui sont unis par un aïvan servant de mosquée commémorative.
Les mausolées sont des compositions couvertes par des dômes sur des arcs. Les structures sont composées de briques cuites, et les mausolées eux-mêmes contiennent des pierres tombales sur lesquelles furent conservés quelques vestiges de tuiles décoratives. Dans la seconde moitié du XVe siècle, deux autres structures furent érigées, elles sont alignées parallèlement les unes aux autres et pour certains bâtiments, des rangées sont unies par des aïvans. Aux seizième et dix-septième siècles, une cour intérieure fut construite, qui comprend plusieurs mausolées de différentes époques. Ce grand ensemble se distingue par des mausolées de styles et d'époques différents mais néanmoins exécutés selon le même principe de construction et de décoration.
Repartir de là n’est pas évident, nous commandons un premier taxi qui met 20 minutes mais ne nous attend pas au bon endroit; nous filons à pied jusqu’à un hameau où un commerçant nous appelle un nouveau taxi qui, lui, arrive au bon endroit ; nous allons au Musée Archéologique ; il fut inauguré en 2001, on y trouve des expositions fascinantes liées aux multiples sites archéologiques de la province de Surkhandarya.
Les espaces, soigneusement délimités et agencés, offrent un parcours bien organisé à travers différentes époques historiques, depuis l’apparition des premières tribus humaines dans la région jusqu’au temps des Chaybanides, en passant par l’expansion bouddhiste et la conquête de Tamerlan. Au total, le fonds du musée dénombre plus de 27 000 antiquités, incluant des peintures, des sculptures, des photographies, des monnaies, des trouvailles archéologiques, etc.
Après cette belle visite, nous filons vers un marché, celui de Yashil Dunyo, nous faisons quelques emplettes et mangeons une petite glace avant de retourner à notre hôtel.
Vendredi 27 septembre 2024
Ça sent la fin, les visites sont terminées ; ce matin, une voiture nous emmène à Samarkand, on prie pour avoir un chauffeur plus cool que l’autre jour. Notre prière n’est pas exaucée, je double à droite, je klaxonne, je fais des pointes à
comme l’autre jour, il finit par se faire arrêter par la police ; il donne un petit billet et on repart !
Arrêt repas aux deux tiers du voyage.
Nous sommes partis avec 20 minutes de retard et nous sommes arrivés avec 50 minutes d’avance ! Contents d’être encore en vie !
A Samarkand, la température a bien baissé, nous n’avons plus que 22° au lieu des 33° d’hier. Nous retrouvons nos hôtes contents de nous revoir ; nous posons nos bagages, une petite sieste et on part faire un tour et manger une petite glace. Retour à l’hôtel en attendant d’aller dîner. Notre restaurant préféré est fermé jusqu'à lundi, nous allons à l'autre, beaucoup plus cher. Nous faisons une petite balade pour rentrer à l'hôtel et croisons un camping-car de Singapour et qui va jusqu'en Norvège. On prend petite glace et dodo.
Samedi 28 septembre 2024
C’est notre dernière journée en Ouzbékistan ; nous n’avons rien de spécial à faire. Nous allons au bazar et faisons quelques emplettes, des petites choses nous permettant de liquider nos derniers UZS, nous gardons juste de quoi payer le taxi pour demain et une petite glace pour ce soir.
Dimanche 29 septembre 2024
Levés à 5h00 pour prendre l’avion ; notre sympathique gardien nous attend pour nous ouvrir la porte ; nous commandons un taxi sur Yandex pour 2000 UZS, soit 1€40 ! A l’arrivée, nous avions payé 4€50, d’où l’utilité de cette application. A 6h10, nous sommes à l’aéroport, l’avion doit décoller à 9h00 ;
là, les choses commencent mal, nous allons être séparés pour nos deux vols ! Nous prenons un petit déjeuner ; puis, une annonce appelle Odette Cambier, nous devons nous présenter à l’information qui nous informe qu’il y a un problème avec nos bagages en soute ! Une personne de la sécurité nous prend en charge et nous emmène dans les sous-sols où l’on retrouve le bagage qui pose problème ; après bien des recherches, on trouve le coupable de tout ce remue-ménage : un pilulier en métal, vide, de 3cm de diamètre !
Après inspection, il est autorisé à regagner la valise et nous pouvons regagner la salle d’embarquement ; je demande à Odette si elle a bien son passeport pour l’embarquement : introuvable ! Alors qu’elle l’avait avant l’embarquement ! Le seul endroit où elle aurait pu le perdre, c’est dans la salle d’inspection ; on rappelle la personne de l’inspection qui ne comprend pas trop le problème et qui finit par nous faire redescendre ; là, j’ouvre la valise qui, heureusement, n’est pas encore parti dans l’avion, et nous retrouvons le passeport, ouf !!!
Le départ se fait à l’heure ; arrivés à Istanbul, nous devons traverser tout l’aéroport qui est très grand !!! Embarquement à l’heure, mais nous devons attendre une demi-heure pour le décollage. Arrivée à Paris à 17h10 ;
les formalités et la récupération des bagages sont très rapides ; nous appelons la navette pour qu’elle nous ramène au parking; elle est là en moins de 10 minutes ; je regonfle le pneu de la voiture qui est presque à plat et c’est reparti, direction Lille ! Nous mangeons dans un Buffalo, à l’entrée de l’autoroute. Arrivée à 21h45, fin du voyage.
Que penser de l’Ouzbékistan ? Nous avons aimé : la richesse de son patrimoine, la facilité de se déplacer : trains, avions, taxis ne sont pas cher, la gentillesse des Ouzbeks, la nourriture variée.
Nous avons moins aimé ; les paysages ne nous ont pas laissé un grand souvenir mais nous ne sommes pas allés dans la Vallée de Ferghana ; les villes sont toutes sans charme, probablement à cause de la période post soviétique. La conduite en voiture des Ouzbèks et les klaxons incessants. La difficulté de se faire comprendre en dehors des lieux touristiques, l’anglais n’est pas entré dans les mœurs ; heureusement, ils savent très bien se servir de Google Translate !
Pour conclure : c’est un pays qui vaut vraiment le coup. Si vous êtes pressé et que vous ne voulez pas vous embêter, prenez un tour organisé, cela implique de suivre la troupe même si vous êtes fatigué ; 15 jours, c’est suffisant. Si vous n’êtes pas pressé et que vous voulez voyager à votre rythme, prenez plutôt 3 semaines, ne réservez pas trop à l’avance vos hôtels et voyagez léger, nous sommes partis avec 2 valises cabine et un petit sac à dos ; pas la peine de prendre des vêtements chauds et quasiment tous les hôtels vous proposent un service de laundry en moins de 24 heures ; faites réserver vos billets de train ou commander une voiture pour les grands parcours par votre hôtel aussi ; pour commander un taxi, téléchargez l’application Yandex Go, c’est l’équivalent de Uber et le tarif est presque de moitié inférieur à un taxi et dépasse rarement 2€, pas besoin d’enregistrer une carte bancaire si vous payez en espèces. Pour les hôtels, nous avons payé en moyenne 25€ la nuit, petit déjeuner compris et ce sont de véritables repas : œufs, crêpes, yaourts, saucisses etc. Pour les visites, vous pouvez trouver des guides en français sur place, comptez 50 € pour une demi-journée, ce n’est pas indispensable mais c’est mieux. Pour manger, plein de petits restaurants sympas pour une quinzaine d’euros à deux ou, pour du haut de gamme, le double.