Mardi 15 et mercredi 16 février 2011
Après avoir préparé le blog et le courrier, nous reprenons la route vers Vicuna ; là, nous avons beaucoup de mal à trouver une « lavanderia » ; en fait, il n’y en a pas, ce sont des particuliers qui « louent » leurs lave-linge et sèche-linge ; la propriétaire nous indique un camping en ville qui s’avèrera bien meilleur marché que celui de la veille et, en plus, on a internet ! Nous mettons le blog et le courrier en ligne ; nous profitons aussi de Skype pour téléphoner.
Le matin, le temps est couvert, le ciel se dégage dans la matinée et les températures grimpent jusqu’à 30°, puis retombent dans la soirée et les nuits sont fraîches.
Après une journée tranquille et quelques courses, nous nous rendons au rendez-vous pour la visite de ce soir ; mais, problème : il y a des nuages et ils se multiplient ; conclusion : visite annulée ; grosse déception !!! Pour se consoler, on se paie une glace, spécialité de la ville.
Concert à Vicuna
Jeudi 17 février 2011
Nous quittons Vicuna dans la matinée et allons quand même jusqu’à l’observatoire avant de prendre la direction d’Ovalle par la piste ;
nous longeons des champs sur lesquels du raisin est en train de sécher ; les côtes sont rudes, le terrain très caillouteux et poussiéreux ; nous croisons un très gros troupeau de chèvres menées par des gauchos ;
les paysages sont sauvages et étranges. Nous déjeunons sur la piste avant d’attaquer la grande descente en épingles à cheveux et cassante (ça nous a rappelé une certaine piste en Albanie !) ; cette route n’est pas très fréquentée !
Au supermarché d’Ovalle, je trouve de la moutarde française ! Ouf ! A la sortie de la ville, nous bifurquons vers le parc « Valle del Encanto » ; le guardia est amusant et sympa, il nous cite des villes comme Lyon, Marseille ou Monaco (football ?) et des présidents, Mitterand, Chirac, Sarkozy. Nous nous installons là où on a le droit de camper, nous ne sommes pas seuls.
Aujourd’hui c’est pleine lune
Vendredi 18 février 2011
Tôt le matin, nous partons explorer le parc et découvrir les nombreux petroglifas, pictoglifas et mortiers datant du IIème au Vème siècle.
Nous avons aussi la surprise d’apercevoir des « degus », cousins des chinchillas et des octodons ; ils sont nombreux et pas très farouches.
Octodons ou Degus
Mais aussi des colins de Californie
Après le déjeuner, nous quittons le parc pour celui de Fray Jorge ; détour par Barraza pour sa petite église…fermée !
Barraza
Fordson pour Jules, Gauthier et Milou
A Socos, nous prenons la Panaméricaine (Ruta 5), autoroute à cet endroit, que nous laissons quelques kilomètres plus loin pour une piste « tôle très ondulée » et sablonneuse ; nous bivouaquerons le long de la piste car il est trop tard pour entrer dans le parc.
Gaucho
Samedi 19 février 2011
Nuit très calme, pas un seul véhicule n’est passé !
Nous sommes devant la barrière à 9h. Après les formalités, nous voilà sur une piste très pentue, très caillouteuse et très « tôle ondulée ». La particularité de ce parc est celle-ci : dans une région semi-désertique qui borde le Pacifique, on observe le phénomène de la « camanchaca » = la brume venant de l’océan se heurte aux falaises, stagne et favorise cette végétation abondante.
Phénomène de la "Camanchaca"
De retour au centre d’informations, nous détectons une fuite d’eau : c’est l’embout en plastique qui s’emboîte dans le radiateur qui est cassé !
Mais on en a un de rechange ! Dominique fait le changement ; des chiliens et les anglais en 4X4 s’arrêtent pour nous proposer leur aide.
Un bon endroit pour la sieste
A Tongoy, petite ville balnéaire très fréquentée l’été, nous cherchons à nous poser ; les campings, pas question, trop pleins et trop sablonneux ; le long de la plage, c’est possible mais bruyant ; nous nous rabattons sur le petit port de pêche au bout des plages où nous nous garons ; nous allons jusqu’au marché aux poissons et repérons un petit resto où nous dégustons des noix de Saint-Jacques extra et du poisson tout frais, une énorme coupe de glace clôture ce repas.
Nous tentons le coup de passer la nuit au bord de cette plage.
Dimanche 20 février 2011
Bon anniversaire Dominique !
Les chiliens se sont couchés tard ! A 4h du matin, ils commentaient tout haut les autocollants à l’arrière du camping-car ! Mais, nous avons bien dormi quand même, nous sommes tout seuls avec les mouettes, les pélicans et les vautours.
Quelques belles courbines pour Christian
Après un dernier tour au marché, nous reprenons la route vers le nord ; courses à Coquimbo, nous accrochons un panneau en nous garant. Après La Serena, la route 5 grimpe dans la montagne en direction de Punta Los Choros que nous atteignons par une piste affreuse ; là, nous rencontrons 6 4X4 de retraités français qui parcourent le nord du Chili, le Pérou, la Bolivie et le nord de l’Argentine en 2 mois et demi.
Une absente !
Nous nous renseignons à la Conaf et au port sur les formalités, les horaires et les prix pour la balade en bateau de demain. Les tarifs des campings sont exorbitants, l’un d’eux nous demandait 80 euros, sans électricité !!! Nous nous sommes sauvés et avons bivouaqué à quelques kilomètres, le long de la piste, nuit également très calme.
Lundi 21 février 2011
Nous rejoignons la ville et le port pour nous inscrire sur les premières barques ; nous n’avons pas payé l’accès aux Iles car nous sommes « majores », âgés !!!, la balade de 3 heures nous a coûté une vingtaine d’euros ; nous avons été « débarqués »sur l’île où il n’y a pas d’animaux, les dauphins nous ont accompagnés ;
puis, la barque a longé l’île habitée par une grande colonie de manchots de Humboldt,
de lions de mer,
de cormorans noirs et blancs,
de fous de Bassan,
de pélicans,
nous avons vu nager une loutre et dormir un éléphant de mer.
Nous avons été ravis de cette promenade.
Sur le chemin du retour, nous emmenons un couple de chiliens de Santiago jusqu’à l’embranchement de la Carretera ; nous apercevons nos premières vigognes.
A Villenar, nous consultons nos mails, très nombreux et tous destinés à Dominique (because son anniversaire !). Nous continuons jusqu’à Copiapo ; ils sont en train de refaire la Panaméricaine et de la transformer en autoroute ; il est tard, nous passons la nuit dans une station.
Mardi 22 février 2011
En faisant une manœuvre, Dominique recule dans un pylône, le détecteur d’obstacle n’a pas averti ; bilan : 4 gros trous dans la carrosserie et le pare-chocs un peu cassé ! Bon, un problème de plus même si ce n’est pas dramatique.
A la sortie de la ville, chez Lipigas, on fait remplir la bouteille de gaz argentine qui a battu son record de longévité. A l’Office du Tourisme, je glane pas mal de renseignements sur la région, en français (la demoiselle avait été assistante dans un lycée de Rennes !). On ne sait pas encore si on pourra visiter le Tres Cruces , à plus de 3300m , près de la Bolivie où il pleut et neige beaucoup ; on le saura demain.
Après le déjeuner, nous nous dirigeons vers un camping à quelques kilomètres de Copiapo ; à cause des travaux sur la 5, on ne peut pas tourner à gauche ; ce sont les carabineros qui vont nous escorter, gyrophares allumés, jusqu’à l’entrée du chemin où nous sommes pris en charge par le gérant du camping ;
endroit charmant et très calme. Dominique bouche les trous des différents accrochages avant de piquer une tête dans la piscine.
Camping Fundo Dos Hermanas vers Copiapo