Mercredi 23, jeudi 24 et vendredi 25 février 2011
De retour à l’Office du tourisme, nous apprenons que, dans la région du Parc Tres Cruces, il y a beaucoup d’orages et de neige, les routes sont coupées et donc interdites à la circulation : déception ! Nous passons la journée dans la rue à mettre le blog et le courrier en ligne ; nous retournons passer la nuit au camping, sans escorte.
Quelques kilomètres plus loin, nous quittons la Route 5 pour Puerto Viajo, par une bonne piste qui nous mène le long du Pacifique, avec de belles plages à perte de vue et de nombreux bivouacs possibles ; quelques villages de pêcheurs où les pélicans attendent les restes de poissons.
Nous stationnons au bord de l’océan d’où part un sentier balisé, le long des falaises ; tout à coup, une petite oasis dans ce décor de roches, grâce à une source d’eau douce, et une petite plage de sable, connue des gens des environs.
A Caldera, nous visitons le port de pêche avec ses pélicans et des lions de mer à l’affût des restes, le marché aux poissons, un petit musée archéologique et le premier cimetière laïc du Chili (tombes d’immigrants européens). A 11kms de la ville, nous avons pu observer ces étranges roches recouvertes de taches noires, dues à un phénomène géologique.
Plus loin, nous repérons par hasard un rocher abritant une trentaine de lions de mer. A Chanaral, nous prenons la piste en bon état qui mène au Parc National Pan de Azucar.
Bivouac sur la piste et là, surprise très désagréable : le frigo est en panne !!! et il est plein à craquer ! Après de multiples manipulations, Dominique détecte l’origine du problème et neutralise la sécurité du frigo, pas très réglementaire mais efficace, les provisions sont sauvées, ouf !!!
Samedi 26 et dimanche 27 février 2011
Nous payons les entrées (tarif retraités) et allons jusqu’au bureau d’informations où nous sommes accueillis par un guardiaparque très sympa qui nous renseigne sur ce que l’on peut voir et où on peut stationner. Nous commençons par le sentier de la Quebrada del Castillo (8,7 kms-3h) sous un soleil de plomb : très belle collection de cactées, quelques oiseaux ;
de retour au bureau d’informations pour mettre un nom sur ce que l’on a vu, un français nous renseigne, nous discutons un bon moment avec lui et le guardiaparque. Nous stationnons là pour la nuit.
Ce matin, il y a de la rosée sur le camping-car qui profite aux petits oiseaux. A la Caleta Pan de Azucar, longue promenade le long de l’océan puis,
2ème balade vers le Mirador d’où nous avons une vue magnifique sur la baie ; avons aperçu un guanaco solitaire.
Après le déjeuner, nous nous rendons à Las Lomitas par une piste moyenne ; en chemin, nous voyons 2 autres guanacos, les paysages sont très sauvages, faits d’énormes roches de couleurs différentes ; nous rencontrons les guardiaparques qui nous informent que le sentier est fermé mais qui nous autorisent à bivouaquer devant l’entrée.
Lundi 28 février 2011
Tôt le matin, nous partons pour la balade de 10 kms, par une piste qui traverse des paysages de sable et de rochers ; la végétation est rare, un jeune guanaco nous observe avant de détaler.
Au bout du chemin, la récompense : un beau panorama sur la baie et le Pacifique du haut des falaises de 800m ;
là, nous pouvons voir des filets « attrape-brume » qui ont pour but de récupérer la « camanchaca » et de la transformer en eau. Nous sommes de retour au camping-car 3 heures plus tard, il fait 27°5.
Après le déjeuner, nous reprenons la route en direction d’Antofagasta par la route côtière, superbes paysages de roches déchirées. Nous bivouaquons une fois de plus le long de l’océan.
Mardi 1er mars 2011
Nous démarrons de bonne heure car l’étape sera longue ; en 45mn et 40 kms, nous passons de l’altitude 0 à 2000m ! Nous avons quitté la côte et les paysages sont très désertiques ; aucune végétation.
Quelques courses à Antofagasta avant de filer vers Calama ; nous passons le Tropique du Capricorne et déjeunons en face du panneau.
La route est assez monotone ; nous pouvons apercevoir de chaque côté les très nombreuses mines à ciel ouvert ; parfois, nous traversons des villes fantômes, témoins de la période glorieuse de l’industrie du salpêtre. Il fait 36° à 2000m !
La route monte jusqu’à 3400m ! Sur l’autre versant, des nuages très sombres sont accrochés aux sommets des volcans tout proches. Après une grande descente, petit arrêt à l’entrée de la Vallée de la Lune (que nous visiterons ultérieurement) et nous voici au terme de notre itinéraire :
San Pedro d’Atacama, toute petite ville de 4800 habitants, perchée à 2444m, très « style routard », le camping aussi d’ailleurs. Une fois installés, nous allons repérer les lieux et lire nos mails dans un cyber, c’est toujours un plaisir d’avoir des nouvelles de la famille et des amis. Demain, escale technique avant de commencer la visite des différents sites du secteur.
Jeudi 3 mars 2011
Sur la route de Toconao, nous distinguons parfaitement les volcans aux sommets enneigés ; nous arrivons assez vite aux Lagunas Cejar et Piedra aux eaux très salées (on peut se baigner mais prévoir de l’eau douce pour se rincer),
il y a d’ailleurs très peu d’oiseaux.
Après le déjeuner, nous visitons Toconao et son église,
puis nous montons vers Socaire (3200m) et les Lagunas Miscanti et Miniques (4237m). Les derniers kilomètres sont assez durs mais nous sommes arrivés. Les 2 lacs sont proches l’un de l’autre mais peu d’oiseaux, juste 2 flamants roses et quelques canards.
Il fait froid là-haut et, avec l’altitude, la promenade est vite fatigante ; deux français en 4X4 nous ramèneront au camping-car. A quelques kilomètres de la sortie, nous apercevons des vigognes, elles sont très mignonnes !
Après Socaire, nous prenons la direction de Peine, vers le Salar de l’Atacama (lac salé et asséché) ; peu avant le village, nous bifurquons en direction d’Antofagasta, la piste traverse le Salar, nous bivouaquons juste à l’entrée, il fait presque nuit.
Vendredi 4 mars 2011
Tôt le matin, nous traversons le Salar de l’Atacama et admirons ces paysages à la fois étranges et merveilleux, ces étendues blanches au sol tourmenté, comme labouré, sur fond de volcans actifs aux sommets enneigés qui atteignent presque 6000m.
Retour sur San Pedro pour le gasoil ; à l’unique station, nous rencontrons des motards suisses. Sur la place, nous retrouvons nos anglais en camion 4X4 vus à la Vallée Enchantée ; nous faisons à peu prés la même chose mais pas au même moment.
L’après-midi, nous visitons la Vallée de la Muerte, ses roches rouges et ses dunes sur lesquelles on fait faire du sandboard ;
puis, nous parcourons la vallée de la Luna : d’abord, le canyon et ses grottes (pour les traverser, mieux vaut être souple !) ;
puis, site des Trois Mariées après avoir admiré « l’amphithéâtre » ; enfin, nous attendons le coucher du soleil en haut de la grande dune mais le spectacle n’était pas extraordinaire et il y avait un monde fou !
Nous passons la nuit sur le parking du parc.
Samedi 5 mars 2011
Nous nous levons à 2h du matin pour aller aux Geysers du Tatio : 96kms, 2h30 de piste plus ou moins bonne, il est conseillé d’y être à partir de 6h. Effectivement, il y a eu des passages délicats mais, une fois de plus, le camping-car est monté à 4320 m sans problèmes. Nous sommes les premiers à passer la barrière, bientôt rejoints par une foule de véhicules.
Mais le spectacle est à la hauteur de nos espérances et, malgré l’altitude et les nombreuses émanations gazeuses, nous sommes comblés : de nombreuses fumerolles qui, avec la différence de température, s’élèvent à près de 10m, des geysers pas très hauts mais qui envoient de l’eau très chaude (85°) ;
il y a aussi des bassins naturels où les gens se baignent malgré la température extérieure (4°).
Quand le jour est tout à fait levé et que les tours opérateurs sont repartis, les vigognes et les flamants roses reprennent possession du terrain.
Au retour, nous prenons la piste qui mène directement à Calama ; le début était assez difficile, piste ravinée ou sableuse, accompagnée de « tôle ondulée » qui monte à 4500m ; puis, elle est meilleure, on a même du goudron pour la grande descente. Nous déjeunons prés d’un troupeau de lamas, guanacos et vigognes, la route est déserte.
Eglise San Francisco de Chiu-Chui, une des plus anciennes du Chili
Après Calama, la route est monotone, il fait très chaud (29°) jusqu’au Pacifique que nous retrouvons à Tocopilla ; quelques kilomètres plus loin, le long de l’océan et en contrebas de la route, nous bivouaquons.
Dimanche 6 mars 2011
En route pour Iquique ! A Rio Loa, passage dans la 1ère Région, dans la Province d’Iquique, zone franche, ce qui explique sans doute un passage à la douane. La route côtière est très belle, avec de nombreuses haltes possibles au bord de l’Océan Pacifique.
Arrivée sur Iquique, capitale de la province du même nom, coincée entre l’océan et le désert qui a plutôt tendance à gagner du terrain ;
du coup, la ville s’étire en longueur ; nous flânons dans les rues bordées de nombreuses maisons en bois, de style colonial ; l’endroit est agréable mais c’est dimanche et tout ce qui est à visiter est fermé.
Allo !!!
Nous allons jusqu’à Humberstone, à 47 kms d’Iquique où nous stationnons pour la nuit, à côté d’un camping-car autrichien ; nous sympathisons et faisons la causette en anglais, enfin Senta et Odette qui traduisent pour Klaus et Dominique ; ils voyagent beaucoup, nous avons vu la même chose et allons dans la même direction.
Lundi 7 mars 2011
La matinée est consacrée à la visite d’Humberstone, ville-fantôme, prospère du temps où le salpêtre était très recherché et qui était abondant dans la région ;
elle a été désertée par ses 5000 habitants en 1960, à la fermeture de l’exploitation et tout est restée en l’état : l’école, l’église, le théâtre, la piscine, l’hôtel, le marché, le court de tennis…
Très intéressant, très instructif ; la restauration est en cours.
Puis, nous continuons notre route vers Arica ; arrêt à 14 kms de Huara pour admirer un géoglyphe, le Géant d’Atacama, aux formes géométriques.
Nous nous arrêtons pour la nuit à 25kms d’Arica, sur le parking de la Présence Tutélaire où il y a d’étranges statues, après avoir parcouru des routes de montagnes pelées.