Mardi 10 mai 2011
Opération « récupération de la pièce » : à l’Ambassade de France, nous avons confirmation qu’il faut payer les droits de douane. Sur place, commence alors le parcours du combattant ; nous payons 16$80 pour avoir les papiers chez Iberia, bon, ok. Un agent en douane nous emmène ensuite dans le bureau d’un transitaire et, là, les choses se gâtent sérieusement : nous n’avons pas de numéro d’importateur (le dru, prononcer drou) car nous ne sommes que touristes, donc impossible de dédouaner ! Le plan A consiste à persuader ces messieurs de la douane que la pièce et nous sommes en transit en Equateur et, donc, ce n’est pas une importation ; que nenni, il faut le « dru » ! Nous allons déjeuner avec le transitaire et sa nièce venue en renfort (on ne sait pas de quoi !) et offrons royalement les repas (7$ les 4), montrant ainsi notre bonne foi. A 15H30, réunion dans le bureau de la douane : la réponse tombe : non ! Impossible ! C’est alors qu’un nouveau personnage entre en scène ; le plan A ayant échoué, le plan B est mis sur pied : « transformation » des papiers ! La pièce devient « des effets personnels » !
Rendez-vous est pris pour demain matin, le transitaire nous assure du succès des nouvelles dispositions pour lesquelles nous devons donner 120$ ; retour à l’hôtel où nous retrouvons Sylvia et Paul, nous dînons ensemble et nous nous racontons nos déboires respectifs, ils n’arrivent pas à retirer suffisamment de dollars ni à changer des euros pour payer les Galápagos ; nous avons passé une excellente soirée, bon pour le moral !
Mercredi 11 mai 2011
A 8h30 du matin, nous sommes de retour à l’aéroport, dans le bureau du transitaire. L’attente continue ! A midi, nous sommes fixés : les nouveaux papiers sont faits, ça nous coûtera 420$ de plus ! Tout doit être fini à 15h. Nous allons déjeuner à l’aéroport, revenons dans le bureau et…attendons ! Vers 15h45, ça bouge ! Quelques coups de téléphone plus tard, le transitaire sort, puis nous appelle ; nous voilà dans la rue, le ripou a le colis, le transitaire est là et, en moins de 2 minutes, nous récupérons le colis ! Quelques poignées de mains rapides et nous nous engouffrons dans un taxi avec notre trésor, mais sans aucun justificatif ! Retour à l’hôtel pour récupérer nos bagages, payer la note et reprendre un taxi pour le Terminal des bus à quelques 10 kms au sud de Quito ; là, munis de nos billets et de 2 petits casse-croûtes vendus 0,20$ chacun, nous prenons place dans le bus de 18H30.
Jeudi 12 mai 2011
Le chauffeur, qui s’arrête où on veut, nous dépose à 4h30 du matin à la porte du camping-car ; nous nous couchons mais, à 6h, nous entendons le mécano qui commence à démonter la roue ! Et, après quelques vérifications, nous quittons enfin Saraguro à 8h30 !
Notre mécano Vicente et sa femme
En route vers la frontière que nous atteignons après 160 Kms de routes et de pistes de montagnes ; 45 minutes plus tard, nous revoici au Pérou ; nous ne sommes pas tranquilles car la pédale d’embrayage fait un bruit suspect ! Dominique passe les vitesses au maximum sans embrayer !
Nous bivouaquons dans une station service 24/24 ; nous sommes crevés car la nuit dans le bus n’a pas été de tout repos malgré le très grand confort des sièges.
Ce matin, nous étions à 2800m ; ce soir, nous sommes à 90m !
Vendredi 13 mai 2011
Nous prenons la direction de Piura et Chiclayo par La Capilla et Tucume, route très tranquille qui longe les montagnes ; nous traversons des nuages de libellules !
Après Chiclayo, nous retrouvons le désert ; à la sortie de Chepen, nous prenons un autostoppeur russe sibérien jusqu’à Trujillo.
A Huanchaco, nous retrouvons l’hôtel-camping gardens ; nous sommes seuls mais, bientôt, arrive un camion 4X4 français du 65, Fred, Carine et leur fille, Laura ; http://loulouteauxameriques.blogspot.com/
puis un Toyota 4X4, français également, un couple du 68, Denis et Yveline ; http://el.caracol.free.fr bien sûr, apéro et tous ensemble au resto pour un ceviche de poisson. Le patron nous refilera un faux billet de 100NS mais nous ne nous en apercevrons que le lendemain à la station service !
Comment se faire arnaquer : vous donnez un billet de 100NS pour payer 40NS ; le patron prend le billet, revient peu de temps après avec un autre billet de 100NS (mais vous ne vous en apercevez pas), prétendant qu’il n’a pas la monnaie ; vous le reprenez et donnez un autre billet ou tout juste ; et vous voilà avec un faux billet ; comme c’est courant, tous les commerçants se méfient et c’est la galère pour vous en débarrasser !
Samedi 14 mai 2011
Après avoir salué tout le monde, nous allons à l’usine de gaz de Trujillo ; ils sont ouverts le samedi et nous remplissent nos 2 bouteilles, ouf !
Malgré un vent de travers, route tranquille, désertique, longeant plus ou moins la côte. Quelques kilomètres après la Réserve de Lachay, au même endroit qu’à l’aller, contrôle de police ! Le flic, le même, prétend que nous étions en excès de vitesse, il a les jumelles ! Faux, nous connaissions l’endroit ! Il n’insiste pas.
Aujourd’hui, nous sommes arrêtés 3 fois, la 1ère pour dire bonjour et parler foot, la dernière par erreur.
Dominique veut passer Lima ce soir pour alléger l’étape de demain ; nous irons au Touring Club du Pérou. Nous avons fait 597kms !
Dimanche 15 mai 2011
La route sera tranquille jusqu’à Chincha où s’arrête l’autoroute ; puis, il y aura beaucoup de bus et de camions ; ici, comme dans beaucoup de pays de l’Amérique Latine, tout le monde (sauf l’administration) travaille 7jours sur 7 ! Nous arrivons à Nasca et à la Maison Suisse vers 14H.
Nous déjeunons et passons l’après-midi à du bricolage pour Dominique, puis du courrier pour tous les deux et, surtout de la détente car nous avons fait 2000 kms en moins de 4 jours !