Jeudi 5 août 2010
Nous nous levons à 5h45, il fait encore nuit mais déjà chaud et humide quand nous longeons l’île de Gorée, tristement célèbre pour avoir été un lieu de transit pour les futurs esclaves.
îles de Gorée
Dakar est illuminé, on accoste à 7h.
Dakar
Sur les conseils du capitaine, Fred descend surveiller les véhicules, Dominique le rejoint ; les autorités sénégalaises sont à bord. A 9h30, nous avons le droit de sortir, on fait 2 équipes : l’une qui surveille (et ce n’est pas du luxe) pendant que l’autre va en ville, et vice versa ; nous achetons quelques produits que nous n’avons pas à bord. Nous devons tous être de retour à 13h. Il nous est impossible de téléphoner. Finalement, on quitte le port à 20h ! 2 africains restent à bord jusqu’à Freetown.
Samedi 7 août 2010
Nous sommes à l’arrêt, au large de Conakry ; à 6h30, le bateau repart lentement,
Conakry
c’est un peu la queue pour entrer dans le port que nous atteignons vers 8h ; une demi-heure plus tard, nous étions à quai entre 2 gros cargos : superbe « créneau » !
Notre place de parking
Le déchargement commence tout de suite, nous allons récupérer la moitié du pont supérieur encombré de vieilles voitures. Nous sommes les seuls à postuler pour descendre : oui ? Non ? Finalement, c’est oui ; on sort du port en compagnie d’un employé du port, après le passage à l’immigration pour un visa d’un mois ; Cet homme nous a aidés à changer de l’argent et conduits dans un cyber. Nous déjeunons une sorte de kebab sans piment et bu un coca tiède sorti du frigo. A 14h, il vient nous chercher avec le fourgon du port et, comme nous voulions acheter du pain, nous avons visité une partie de la ville à la recherche d’une boulangerie. Conakry est une ville assez pauvre, comme beaucoup de grandes villes africaines, hélas ! Mais nous ne nous sommes pas du tout sentis en insécurité. Nous sommes ramenés au pied du bateau, ravis de notre virée.
Dimanche 8 août 2010
Tôt ce matin, la sirène du bateau retentit, nous quittons Conakry. Le petit déjeuner est royal pour nous tous avec les baguettes achetées la veille. Le capitaine vient nous dire que noue serions à Freetown vers 13h. Vers 11h30, nous longeons les côtes du Sierra Leone.
Freetown
Le pays semble très montagneux ; nous ne descendrons pas car il pleut beaucoup –normal, c’est la saison des pluies- et il sera trop tard le temps que les formalités douanières se fassent. Une dernière fois, on se relaie auprès des véhicules ; en principe, on repart dans la nuit.
Lundi 9 août 2010
7h30 : on est toujours à Freetown ! Finalement, on quittera le port et l’Afrique à 13h ! Alors commence « a stow away search », une recherche de passagers clandestins : fouille minutieuse des ponts et de leurs contenus (véhicules, machines…), tout l’équipage est réquisitionné et ça a duré une heure ; il n’y a plus de voitures sur notre pont.
Freetown
Ouf ! Tout est en ordre ; à nous l’Amérique…dans 7jours ! Le duty free shop peut rouvrir ses portes et nous achetons de quoi améliorer notre ordinaire. Le soir, après le diner, nous avons trainé à table avec Paula, Mélanie et Matthias ; en sortant, nous avons entendu de la musique et nous avons été invités par les philippins au karaoké ; l’alcool et la bière avaient déjà coulé à flot ! C’était très sympa !
Mercredi 11 août 2010
Nous avons passé l’équateur à 3h30 cette nuit, nous sommes à présent dans l’hémisphère sud et donc en hiver ! Nous jetons une bouteille à la mer avec un mot et les 2 bracelets brésiliens de Mélanie à l’intérieur.
Demain, nous aurons 4h (en moins) de décalage avec la France. Vendredi 13 août 2010 Ce matin, nous allons dans le poste de pilotage avec Demetrio ; il nous montre notre position sur la carte et nous donne le planning des prochaines escales ;
Fred demande au capitaine si nous pouvons débarquer à Montevideo au lieu de Buenos Aires, il n’a pas dit non et demandera l’autorisation aux autorités, nous n’aurons pas la réponse tout de suite ; ça intéresse tout le monde sauf Paula qui habite en Argentine. Ca nous ferait gagner 3jours et demi de mer et nous pourrions visiter l’Uruguay tout de suite avant d’aller à Buenos Aires par le ferry.
Poisson volant
Ce soir, c’est barbecue party ! Il fait très beau, la nourriture est abondante et variée ; sangria à volonté pour apéro ; on a mangé tous ensemble dehors : les officiers, les passagers et l’équipage, ambiance excellente !
Puis, c’était l’anniversaire d’un philippin, donc karaoké où nous étions invités, nous lui avons offert un carton de bière. Au cours du barbecue, Paula, Régine et moi avons vu une baleine, de loin ; Dominique ne l’a pas vue ; il paraît qu’il en passe tous les jours !
Dimanche 15 août 2010
Ca y est, nous sommes maintenant à l’heure de l’Amérique du sud, moins 5H. Comme c’est dimanche, 2 repas seulement : brunch à 10h et diner à 17h ; aussi, nous allons en cuisine prendre un petit déjeuner avec ce que nous trouvons !
A 8h30, nous allons visiter les salles des machines et l’avant du bateau, là où il y a les 2 ancres et tous les cordages ; c’est très impressionnant et instructif : le bateau est complètement autonome : eau fraîche, air, électricité !
Le moteur
11 « decks » (soutes) pour les containers et toutes sortes de véhicules dont les nôtres, sans compter le pont extérieur où sont empilés la majorité des containers et quelques vieux camions. Au total, plus de 3000 véhicules et 1500 containers !
A 17h, BBQ à nouveau en guise de diner, vus les restes d’hier ; cette fois, il fait froid et il pleut ; les grillades se font dans le local à poubelles débarrassées pour l’occasion mais nous mangeons à l’intérieur.
Le capitaine nous prévient que le vent allait forcir cette nuit et que nous devions sécuriser tout ce qui pouvait tomber ; aurons-nous notre première tempête ?
Lundi 16 août 2010 Debout à 5h, nous approchons de Rio illuminé ; nous avons du réseau et téléphonons à mamie. Finalement, la nuit n’a pas été trop agitée.
A 9h, nous avons le feu vert pour sortir, retour à 18h. Nous descendons au pont 4 et remplissons le registre des sorties.
Là, nous sommes tout petits
Là, c'est mieux !
On nous donne des casques pour traverser le port, puis signons notre sortie et rendons les casques ; nous prenons la navette gratuite jusqu’à la porte du port,
nous voici en ville. Nous cherchons notre chemin quand, spontanément, une brésilienne nous renseigne et nous voilà tous partis pour une très longue marche jusqu’au centre ville ! Là, nous trouvons enfin une banque qui accepte notre carte et… Mélanie et Matthias qui sont partis après nous ! Ensemble, nous prenons le « Bonde » (ou Bondinho), tramway en bois, un peu poussif, mais qui nous monte en haut de la colline.
Le Bonde
Ce moyen de transport est pittoresque, bon marché (50c. l’aller-retour), gratuit si on s’accroche à la rambarde, donc à l’extérieur !
Nous avons déjeuné tous les 2 dans un restaurant « por quilo » : c’est un buffet très varié où l’on pèse ce que nous mangeons, moins de 10 euros pour nous 2 avec la boisson.
Ensuite, nous avons trouvé un cyber dans une station de métro ; du coup, nous sommes allés à Copacabana en métro ; là aussi, nous cherchions notre quai quand une brésilienne s’est proposée pour nous guider ! Dans le wagon, ceux qui sont assis proposent à ceux qui sont debout de poser leurs sacs sur leurs genoux, ainsi, ils sont plus à l’aise pour se tenir, surprenant, n’est-ce pas ?
Copacabana mérite bien sa réputation, c’est très beau et propre mais les vagues rendent la baignade délicate. Nous sommes revenus au centre ville en métro et avons repris notre longue marche jusqu’à l’entrée du port.
Photos pour notre copine parigo-lilloise
Le soir, au diner, chacun a raconté sa journée, content de sa virée à terre. Le départ est prévu à minuit au lieu de 19h.
Mardi 17 juillet 2010
Finalement, le bateau est parti vers 1h du matin après avoir « klaxonné »2 fois ! L’arrivée à Santos est prévue à 15h à quai.
Au large de Santos, nous apercevons une centaine de cargos en attente ; nous commençons à entrer dans le port vers 14h30 ; le chenal sépare la ville en 2 : d’un côté, les favelas, de l’autre, la ville moderne, les 2 parties reliées par quelques bacs.
Notre navire accoste à 16h, tout au bout, après avoir fait demi-tour sur place aidé par un pousseur et effectué un « créneau » délicat ; Santos, petite ville de 220000 habitants, est le port le plus important d’Amérique du Sud, à 60 kms de Sao Paulo.
(P1010794b.jpg)
Nous pouvons descendre ce soir, ce que nous faisons avec Mélanie, Matthias et Fred ; mais, vu l’éloignement de la ville et la difficulté de trouver un taxi pour nous y emmener, nous restons dans le port ; la circulation y est infernale, on se croirait un week-end de chassé-croisé en juillet-août, mais uniquement avec de gros camions ! Il n’y a qu’un bar, une « cantina », qui ne vend que des boissons non alcoolisées dont le guarana. Puis, nous allons au pied du Grande Brasile observer le trafic des voitures et camions de toutes tailles s’engouffrer, ainsi que le ballet des containers.
A 21h, nous remontons à bord et refaisons le monde dans le salon autour de bières et de whisky.
Mercredi 18 août 2010
Une journée tranquille s’annonce ; dans la matinée, nous voyons un banc de plusieurs dizaines de dauphins qui se dirigent vers le bateau pour le longer, ce qui nous laisse tout le temps de les admirer de prés ! Mais toujours pas de baleines !
Dans l’après-midi, le capitaine nous annonce que les véhicules n’auront pas le droit de descendre à Montevideo comme nous l’avions tous souhaité ; tant pis, nous nous contenterons de nous y promener pour la journée. Encore 5 jours pour Buenos Aires, déjà 20 jours sur le bateau ! Depuis Rio, nous ne voyons plus de poissons-volants.