Jeudi 21 octobre 2010
Ce matin, il fait beau, comme c’est agréable de se lever avec le soleil ! Après quelques bricolages nécessaires, nous quittons Esquel en début d’après-midi ; nous déjeunons à la sortie de la ville.
Puis, nous prenons la direction du Parc des Alerces par une belle route qui traverse des paysages magnifiques ;
à quelques kilomètres de Villa Futafeufquen, petite localité au bord du lac du même nom, nous faisons une petite visite aux peintures rupestres et au panorama sur le lac et les montagnes ;
ensuite, le goudron laisse la place au ripio ; très vite, nous nous arrêtons au 1° campement libre, au bord du lac.
Vendredi 22 octobre 2010
Cette nuit, il a fait froid (0°) ; nous tombons en panne de gaz ce matin, Dominique branche la 2° bouteille. Nous faisons le tour du lac Futaleufquen, très beau, et nous arrêtons pour grimper jusqu’à la cascade Irigoyen.
Après le déjeuner, nous partons pour une marche de 3 heures à travers une très belle forêt aux arbres variés, mais les vedettes sont les alerces, sortes de mélèzes cousins des séquoias, immenses, et les arrayenes dont l’originalité vient du tronc couleur cannelle et qui ne poussent qu’ici et au Japon.
Notre 2° campement libre, juste avant la sortie nord, est une aire réservée aux « casillas rodantes », c’est-à-dire aux camping-cars ! C’est la 1ère fois que l’on voit ça ! Mais elle n’a rien de plus ou de moins que les autres campements libres ; c’est au bord du lac Rivadavia.
Samedi 23 octobre 2010
Aujourd’hui, nous avons 34 ans de mariage !!!
Cette nuit, nous avons été réveillés par des chevaux en liberté ; déception, nous aurions préféré que ce soit des huemuls, ces petits cerfs invisibles. Nous reprenons la piste, très poussiéreuse, et nous retrouvons le goudron et la route 40, environ 60 kms plus loin.
El Bolson
A la sortie d’El Hojo, nous prenons en stop 2 hippies jusqu’à El Bolson, tout proche ; cette petite ville sympathique est très fréquentée par les hippies, surtout le marché artisanal que nous traversons pour nous rendre à l’office du tourisme ; là, nous apprenons que nous pouvons faire remplir notre bouteille de gaz, ce qui nous arrange bien.
Déjeuner sur le parking du mirador ; il fait chaud, nous ouvrons la fenêtre, c’est la première fois depuis bien longtemps. Puis, nous marchons jusqu’au mirador d’où nous pouvons admirer le Cerro Amigo qui domine El Bolson. Nous avons changé de province : nous étions dans le Chubut , nous sommes passés dans le Rio Negro ; fini le gasoil détaxé.
Après quelques courses, le gasoil et le plein d’eau, nous prenons la direction de San Carlos de Bariloche, dans la Suisse argentine ! La route est superbe et les paysages sublimes. L’entrée de la ville est plutôt décevante ; c’est grand, l’architecture assez quelconque, seul le centre touristique est joli et typique, la circulation est intense ; c’est la capitale du chocolat ! Passage incontournable à l’office du tourisme et à la banque (eh oui ! Ca faisait longtemps !), puis en route pour le camping Petunia, le plus proche parmi ceux qui sont ouverts, à 12 kms, le long du lac Nahuel Huapi, nom du parc dans lequel nous sommes également ; nous avons la wifi et pouvons lire nos mails.
Dimanche 24 octobre 2010
Aujourd’hui, nous nous sommes contentés du « Circuito chico », petit circuit qui longe les lacs Nahuel Huapi, Campanario, P.Moreno ; nous prenons un télésiège qui nous mène en haut du Cerro Campanario d’où la vue panoramique est époustouflante, d’autant plus que le temps est très beau.
Après le déjeuner, nous faisons le sentier Lago P.Moreno, très ombragé car bordé d’arbres énormes et extrêmement hauts. Ensuite, nous nous arrêtons aux panoramas de Bahia Lopez et Punto Panoramico avant de revenir au camping Petunia. Il est encore tôt et nous mettons le courrier à jour.
Araucaria
Lundi 25 octobre 2010
Ce matin, nous partons faire la route des 7 lacs, le soleil et le ciel bleu nous accompagnent ; les paysages sont magnifiques, parfois un peu sauvages.
Nous traversons Valle Encantado où les roches volcaniques prennent des formes étranges ; à Confluencia, nous quittons la Route 40 pour le Ripio 65. La piste est correcte dans l’ensemble, un peu poussiéreuse ; nous traversons Villa Traful, jolie petite ville aux maisons en rondins vernis, quelques campings, des hôtels, des commerces, une station.
Ensuite, la piste dite en terre est assez bonne, surtout parce qu’il fait sec ; Puerto Arrayan marque la fin du lac Traful, très limpide, dans lequel se mirent les montagnes. Quelques kilomètres après Pichi Traful, du goudron ! Quel calme après la dernière partie très dure car parsemée de trous !
Nous trouvons assez vite une grande aire de campement libre au bord du rio Villarno et du lac Falkner.
Mardi 26 octobre 2010
Nuit calme ; seuls quelques animaux (vaches ? ouettes ?) se sont approchés du camping-car. Nous nous arrêtons au Mirador de la Cascada Vulignanco ; nous devinons le lac Hermoso et longeons le lac Machonico ; puis, nous retrouvons la piste, pas terrible, qui nous mène au lac Melinquina et au rio du même nom,
les paysages nous enchantent et nous avons la chance que le temps soit aussi beau ; nous passons un col à 1300 m. et redescendons vers Confluencia où nous retrouvons le goudron avec soulagement.
A partir de là, nous reprenons la même route qu’à l’aller et nous bifurquons vers Villa Angostura où nous faisons le plein avant de passer au Chili.
La frontière argentine se passe assez rapidement ; puis, nous prenons une belle et large route pour accéder, 16 kms plus loin, au Paso Cardenal Antonio Samores (alt.1321 m.) qui marque l’entrée au Chili et dans le Parque Nacionale Puyehue ;
il y a encore beaucoup de neige sur les côtés et sur les sommets ; il faudra parcourir 21 kms à travers une végétation luxuriante avant d’atteindre la douane chilienne où la fouille sanitaire est sérieuse.
Nous atteignons Aguas Calientes où se trouvent des thermes d’eau chaude ; tous les campings sont fermés ; nous poursuivons jusqu’à Entre-Lagos, faisons quelques courses pour ce soir et demain matin puisque nous vidons le frigo pour chaque passage de frontière ; il est 19h30 quand nous trouvons « el jardin del turista » où nous prenons une assurance Seguros indiquée par les Gil. pour quelques pays d’Amérique du Sud ; c’est en fait aussi un restaurant et nous avons l’autorisation de stationner là pour la nuit. Ouf ! Quelle journée !
Mercredi 27 octobre 2010
Ce matin, il pleut ! La pluie se calme en arrivant sur Orsono où nous avons quelques difficultés pour nous garer. Nous refaisons des courses plus complètes et, oh surprise !, nous trouvons de la Vache qui Rit pour la collection d’Isa !!!
Pour Isabelle
Après Orsono, nous prenons la direction de Valdivia par l’autoroute 5 (Panamerican) ; là, nous stationnons à proximité de la Feria fluviale, marché couvert aux poissons et aux fruits et légumes ; c’est la fin et des oiseaux (mouettes, cormorans, pélicans, urubus à tête rouge), des lions de mer, énormes vus de prés, sont là pour la curée des déchets.
Ne dites pas à cet urubu qu'il n'est pas beau !
Nous quittons la ville sans avoir trouvé l’office du tourisme et nous nous dirigeons vers Los Molinos : camping fermé, puis Niebla : camping ouvert mais très pentu ; on se gare en haut de la montée. Nous commençons à être agacés de ne pas pouvoir stationner ou camper ; au Chili, c’est la galère, rien n’est ouvert avant décembre ; en plus, le mauvais temps n’arrange rien !
Nous sommes au bord du Pacifique.
Jeudi 28 octobre 2010
Il a plu toute la nuit et il pleut encore ! Dominique « lave » le camping-car. L’horizon est complètement bouché ; à Niebla, nous voyons des pélicans dans le port, les barques de pêche ne sont pas sorties.
Le long des côtes chiliennes, de nombreux refuges, souvent en hauteur et loin de la mer, sont prévus en cas de tsunamis.
A Valdivia, à la feria fluviale, tous les marchands sont là, ainsi que les lions de mer, les pélicans, les urubus et les autres qui quémandent les restes de poissons aux pêcheurs.
Mercado
Nous visitons le Mercado qui abritent de nombreux artisans ; à la sortie, nous sommes abordés par un belge installé au Chili.
Nous reprenons l’autoroute sous la pluie ; à l’office du tourisme de Villarrica, nous apprenons qu’aucun camping n’est ouvert dans la région à cette saison ! Nous allons jusqu’à Pucon, même chose ! Lot de consolation : un escargot ! Le premier que nous voyons en Amérique du Sud ! Nous bivouaquons en face de l’office du tourisme fermé.
Pour Anne Marie
Vendredi 29 octobre 2010
C’est sous la pluie que nous visitons les « Ojos del Caburga » : un fleuve souterrain qui jaillit de terre à cet endroit, c’est surprenant et le site est sauvage.
A Caburga, tout est fermé et le lac est à peine visible !
Vous avez dit qu'il pleuvait !
Retour à Pucon où nous trouvons un supermarché avec un grand parking, ce qui manque souvent au Chili. Dans cette ville, nous voyons des panneaux de signalisation indiquant quoi faire et où aller en cas d’éruption volcanique.
A Villarrica, nous récupérons le linge et reprenons l’autoroute (la Panamerican) vers le nord ; la pluie s’est calmée, nous avons même un peu de soleil ; nous décidons de faire une dernière tentative pour voir les volcans actifs de prés et nous nous retrouvons à Curacautin où nous ne savons pas où nous poser pour la nuit ; la pluie a repris de plus belle ! Tout à coup, quelqu’un frappe à la vitre : c’est un autre belge installé ici ; on discute et il nous invite à venir bivouaquer à côté de chez lui, ce que nous faisons ; nous passons une partie de la soirée chez Nathanaël et Javiera, chilienne ; leurs fils, 20 mois et 3 ans comprennent le français mais ne le parlent pas.
Samedi 30 octobre 2010
Nous faisons nos adieux à Javiera et Nathanaël et nous partons en ville pour le téléphone et internet ; l’office du tourisme est ouvert, la dame nous dit que les parcs sont fermés à cause de la neige ; comme il pleut encore, nous décidons de remonter vers le nord, à Santiago, par l’autoroute ; là, le temps s’améliore nettement au fil des kilomètres, quel soulagement ! Déjeuner à une station Copec où nous avons la wifi gratuitement.
Cette autoroute n’est pas très agréable car souvent faite de plaques de béton ; beaucoup de ponts sont en reconstruction (conséquence du séisme de février ?) ; de plus, les carabineros sévissent, munis de jumelles ! Par contre, les paysages sont très beaux car la Panamerican longe la Cordillère des Andes et, plus on remonte, plus les sommets sont hauts (entre 4000 et 6000m.) et enneigés ; certains sont des volcans encore actifs. Nous nous arrêtons dans une station service pour la nuit.
Dimanche 31 octobre 2010
Nous repartons vers 9h30 ; tous les 100 kms, nous avons le péage, environ 2,80 euros ; nous avons le même tarif que les voitures car un essieu, mais il faut surveiller car ils prennent parfois le camping-car pour un camion ! Nous sortons à Puente Alto où nous faisons quelques courses ; il fait très chaud, nous sommes passés de l’hiver à l’été en 24H !
A l’office du tourisme, accueil très chaleureux ; la dame nous indique un camping où on parle français, téléphone pour que je demande s’il y a de la place ; c’est à San Alfonso, au km 43 (de Santiago), « los Nogales de Roan-José », 6000 pesos chiliens (moins de 9 euros) par jour avec l’électricité, l’eau, la piscine et la wifi. Quand je vais nous inscrire, la gérante est contente de discuter en français, se renseigne sur notre voyage ; je lui dis que mardi, on va visiter Santiago mais en bus ; tout de suite, elle me propose de nous emmener en voiture car elle y va aussi pour la journée ; on doit se mettre d’accord demain ; nous nous sentons revivre, d’autant plus qu’il fait beau et que nous pouvons ouvrir porte et fenêtres du camping-car ; un bémol : c’est un long week-end pour les chiliens qui sont là pour s’amuser !