Lundi 11 octobre 2010
Nuit froide (1°) mais sans vent, sans neige, sans pluie ! Nous mettons le blog à jour grâce à la wifi du camping ; avant de partir, nous discutons avec Matthew et Sylvia, 2 jeunes cyclistes anglais.
Matthew et Sylvia
La route d’El Chaten est belle et, assez vite, on aperçoit le Fitz Roy (3400m.) et le Glacier Viedma qui semble se jeter dans le lac du même nom ;
Glacier Viedma
toute la Cordillère des Andes enneigée s’offre à nos yeux, dans un ciel très bleu et pur, au pied du lac tantôt vert émeraude, tantôt bleu turquoise. Tout à coup, un pichi (petit tatou) s’élance pour traverser devant nous et, devant le danger de se faire écraser, fait demi-tour.
El Chaten est une jolie petite ville ; à l’office du tourisme, on nous indique des campings mais aucun ne nous convient car peu surs pour supporter le poids de notre véhicule, les enlisements, on a déjà donné ! Nous sortons de la ville pour nous garer sur le parking d’un panorama, on verra si on vient nous déloger ; de la fenêtre, nous voyons un rapace passer avec un lapin entre les serres.
Fitz Roy
Mardi 12 octobre 2010
Nuit agitée car ce fut un défilé continuel, à croire que toute la ville avait décidé d’admirer le panorama ; il y en a même qui ont pris le camping-car en photo ! A part ça, lever de soleil magnifique sur les sommets. Nous constatons une petite infiltration dans 2 placards au-dessus de la dinette, sûrement un souvenir des pluies du Chili ; on verra ça plus tard.
Vue de notre chambre
Nous partons faire une marche de 3 heures (350m. de dénivelé, 7 kms) jusqu’au mirador de la Laguna Capri ; sentier dur et sauvage.
Un condor vole juste au-dessus de nos têtes.
El condor pasa
L’après-midi, nous repartons à pied vers le Chorillo del Salto, 7 kms mais sur un sentier presque plat. Avant de quitter El Chaten, nous rencontrons à nouveau un français du groupe EDF qui nous montre ses photos de pumas. Nous prenons la direction de Tres Lagos ; la route est toute droite et presque déserte ; là, nous faisons le complément de gasoil et le pompiste nous propose de passer la nuit là, l’endroit est tranquille.
En début de soirée, on frappe à la porte : ce sont Fred et Floriane, les français rencontrés au Chili et que nous avions perdus dans le Torres del Paine ! Ils stationnent à côté de nous.
Mercredi 13 octobre 2010
Vers 10h, nous partons pour une longue journée de piste plus ou moins bonne selon les portions ; comme ils sont en train de faire une nouvelle route à côté, la piste n’est plus entretenue et certains passages sont très boueux ; pas toujours évident d’éviter la boue et les flaques d’eau, glissades garanties. Déjeuner à proximité du lac Cardiel, très bleu.
Après 300 kms de piste, nous arrivons à Bajo Caracoles où nous faisons le plein ; nous nous garons là avec Fred et Floriane que nous avions retrouvés dans l’après-midi ; les camping-cars sont extrêmement sales, on distingue à peine les fenêtres ! Décrassage sommaire des vitres et des phares, la carrosserie sera nettoyée un autre jour ! Dominique répare le tuyau du webasto abimé par la boue, ouf ! On aura du chauffage.
Demain, encore 40 kms de ripio avant le goudron !
Jeudi 14 octobre 2010
Nous mettons en route de bonne heure, avant nos voisins, pour affronter nos derniers kilomètres de ripio, assez pénibles, avant le goudron : comme c’est reposant !
Un des moments préférés, le retour du goudron
A Perito Moreno, courses et office du tourisme, déjeuner à la sortie de la ville, sur un immense parking goudronné, digne d’une piste d’atterrissage ; Fred et Floriane nous rejoignent.
Chapelle dédiée à Notre Dame des voyageurs
A 35 kms de Los Antiguos, nous apercevons le Lac Buenos Aires et, à nouveau, de la verdure, des fleurs, des arbres, ça nous change de la steppe !
Pays de cerises
Los Antiguos est une jolie petite ville, agréable ; elle est très connue pour ses cultures fruitières, surtout la cerise. Le camping est ombragé et prés du lac ; Dominique a une autorisation pour pêcher. Comme il fait beau, il colmate la fuite entre la capucine et les 2 placards du haut ; je fais du dépoussiérage et du rangement dans le camping-car, Dominique dans la soute.
Vendredi 15 octobre 2010
Dominique va pêcher mais revient vite, bredouille ; Fred et Floriane sont en panne de gaz ; ici, tout le monde est au gaz de ville, donc ils n’en trouvent pas ; ils décident de passer la frontière chilienne toute proche.
Nous partons vers les miradors qui nous offrent des vues superbes de la ville, du lac et des montagnes. Déjeuner là-haut, Dominique décrasse la carrosserie et retour au camping.
En fin d’après-midi, qui voyons-nous arriver ? Fred et Floriane, de retour du Chili, sans gaz, mais ils en ont trouvé à Perito Moreno !
Nous décidons de faire le tour du lac, côté chilien, il prend le nom de General Cabrera.
Samedi 16 octobre 2010
En fin de matinée, nous nous dirigeons vers la douane argentine, à la sortie de la ville : 30 mn, visite (de curiosité) du camping-car incluse ; 6 kms plus loin : frontière chilienne : 50 mn avec contrôle sanitaire pendant lequel on se fait expliquer ce qui est autorisé (tout ce qui est industriel ou cuit) et ce qui est strictement interdit (les produits frais).
Mons-en-Pévèle n’est pas dessus
A chile Chico, on refait des courses et, grâce aux carabinieros, on a des renseignements sur les localités où on peut trouver du gasoil ; puis, nous empruntons la route, une piste, sinueuse et étroite, parsemée de trous et montagneuse ; nous déjeunons au bord du Rio Burgos.
Les paysages sont sauvages et splendides : montagnes enneigées, roches énormes, lac très bleu, des prés très verts ; beaucoup de poussière également.
Gasoil à Puerto Guadal et bivouac dans la rue.
Dimanche 17 octobre 2010
La nuit a été calme mais il a plu et il pleut encore ; c’est dommage car les paysages sont toujours très beaux et sauvages, on devine les sommets enneigés. Nous avons vu des lamas.
A Villa Cerro Castillo, nous retrouvons une route bétonnée ; au mirador « Cuevo del Diablo », Fred nous rejoint, nous les pensions devant !
Cuevo del Diablo
A El Blanco, nous bifurquons pour le Lac Elizalde, très beau mais il est impossible de stationner, donc retour en arrière et bivouac le long de la piste, à quelques kilomètres de Coyhaique.
Maquette du Golden Gate
Le soir, tous ceux qui assistaient au match de foot à Villa Frei sont passés au ralenti, intrigués par les 2 camping-cars ; certains se sont même arrêtés, d’autres klaxonnaient pour nous saluer, aucun ne nous a importunés !
Petite église sur la route
Lundi 18 octobre 2010
Dés 8 heures, les camions et les fourgons ont circulé ; nous partons à Coyhaique où nous nous renseignons à l’office du tourisme sur le Parc Queulat, dans une agence pour l’le de Chiloe (nous renonçons à la visite car les départs de bateau ne nous conviennent pas) ; au moment de se rendre au cyber pour mettre le blog en ligne, nous nous apercevons que la clé USB est restée à Los Antiguos ! Tout est à refaire, ce qui explique notre silence.
Caracara
Départ pour Puerto Aisen par une jolie route entre les gorges et le long du Rio Simpson ; la route est abîmée par endroits et il y a de fréquents éboulements et glissements de terrain. Nous retrouvons Fred et Floriane ; à Puerto Aisen, nous faisons un rapide tour de la ville et le plein, car le gasoil est détaxé ici. Nous prenons la route du Parc Queulat, piste très dure qui alterne avec des portions bétonnées ; puis, dés l’entrée du parc, la piste est très étroite et escarpée, alors que c’est un axe principal ; elle traverse une forêt vierge magnifique :
nombreuses cascades, arbres gigantesques, végétation très dense ; dommage, il pleut et le vent est fort.
Chenille
Bivouac à la hauteur du sentier « Salto Padre Garcia ».
Mardi 19 octobre 2010
Il a plu toute la nuit et le vent s’en est mêlé ; conséquence : une fuite d’eau au niveau du grand lanterneau comme chaque fois qu’il pleut beaucoup et qu’il vente.
Glacier suspendu
Malgré le temps, Dominique va voir la cascade ; dès son retour, nous partons avant Fred et Floriane. Nous décidons de faire quelques balades, le sentier du mirador pour « admirer » le Glacier Ventisqueros Colgante , suspendu, nous le devinerons entre les nuages ;
puis la promenade vers la Laguna Tempanos en empruntant une passerelle suspendue au-dessus de 2 Rios déchainés qui se rejoignent.
On déjeune à la sortie du parc, la pluie se calme un peu. La piste s’élargit mais il y a toujours autant de trous, impossible de les éviter tous ; vers 16 heures, nous nous arrêtons et Dominique constate une crevaison ce qui n’est pas étonnant vu l’état des routes. Le changement de roue se fait assez rapidement.
La pluie reprend de plus belle, on comprend pourquoi c’est la forêt vierge ; il paraît qu’il tombe en moyenne entre 3500 et 4000mm d’eau par an ! Bivouac à 45 kms de la frontière ; nous avons «perdu » nos compagnons de route.
Mercredi 20 octobre 2010
Il a plu toute la nuit et il pleut encore !
Quelques kilomètres avant Futaleufu, du goudron !!! Cette localité marque la frontière entre le Chili et l’Argentine ; les formalités douanières durent 30mn tout compris et sans contrôle sanitaire ! Le temps s’améliore au fur et à mesure que l’on avance, la pluie se calme et laisse la place au soleil.
A Esquel, nous avons un peu de mal à trouver un camping ouvert. Nous déjeunons vers 14h30 (nous avons encore changé d’heure : +1H) ; vers 16H30, nous allons au centre-ville : réparation du pneu à la gomeria, dépôt du linge à la lavanderia et coiffeur, 12 euros les 2 coupes, la coiffeuse me fait la bise !
Finalement, nous trouvons un camping ouvert, le Nahuel Pan, à la sortie de la ville. Nous n’avons pas revu nos compagnons de route, nous avons su par les douaniers qu’ils avaient passé la frontière hier, ils sont donc loin devant.