Du 1er au 3 novembre 2010 : séjour à San Alfonso
Nos voisins ont chanté tard cette nuit mais ce n’était pas gênant ; nous profitons pour faire du ménage et des rangements, ce qui n’est pas du luxe ! Dominique remet la roue réparée à Esquel et aide notre voisin chilien à changer la sienne qu’il retrouve crevée ; nous discutons en anglais avec lui, en français avec Manuela, la propriétaire. Le soir, nous dînons au restaurant du camping, c’est très bon et les assiettes sont généreusement garnies.
Le mardi matin, nous partons à 7h45 pour Santiago, Manuela nous emmène et nous dépose prés du centre-ville ; nous allons parcourir la capitale à pied : visite à l’office du tourisme, à la librairie française, au Mercado de poissons, très bien achalandé et où nous déjeunons (congre à la plancha) ; puis, nous allons au Parc Municipal Santa Lucia et montons jusqu’au belvédère d’où nous avons une vue d’ensemble de Santiago ; visite de l’église San Francisco et des rues de Londres et de Paris. Puis, nous nous acheminons vers notre lieu de rendez-vous avec Manuela qui arrive à 19h. Le soir, Leo et Manuela, férus d’astronomie, nous montrent et nous expliquent le ciel à l’observatoire qu’ils ont installé dans le camping et dont le toit arrondi coulisse ; l’endroit est bien situé mais, ce soir, le ciel est un peu nuageux, nous ne verrons que Jupiter, ses 4 lunes et son anneau, ce qui nous satisfait.
Le lendemain, nous avons continué et terminé la séance « grands nettoyages et rangements » par la soute et la cabine ; le ciel restera couvert toute la journée, ce qui favorise le farniente que nous pratiquons avec plaisir ; en fin d’après-midi, arrivent une trentaine d’ados pour 3 jours afin d’étudier la nature, les étoiles… Nous sommes encerclés de tentes ! Fini le calme ! Heureusement, nous partons demain !
Des fleurs sur la plage
Jeudi 4 novembre 2010
Les jeunes ne se sont pas couchés avant 1h du matin et, à 6h, on entendait déjà les filles piailler !
Après quelques courses à Puente Alto, nous reprenons l’autoroute 78 ; nous arrivons au camping El Bosque d’Isla Negra vers 14h ;
Portrait de Pablo Neruda
après une sieste réparatrice, nous partons à pied, par la plage et, très vite, nous apercevons une vipère d’un mètre environ qui file dans les herbes. Nous atteignons peu après la maison de Pablo Neruda, celle qu’il préférait (les autres étaient à Santiago et à Valparaiso) ;
la visite est obligatoirement guidée, nous choisissons celle en anglais ; c’est très intéressant, le poète avait rassemblé là quantité d’objets : collections de masques du monde entier, d’insectes, de coquillages et surtout d’objets ayant un rapport avec la mer ;
retour au camping qui se trouve au bord du Pacifique.
Vendredi 5 novembre 2010
Après un crochet par Valparaiso que nous traversons en partie,
Valparaiso
nous prenons la direction de la frontière argentine par le tunnel Del Cristo Redentor que nous atteignons après 29 virages en épingles à cheveux très serrés ; nous sommes à 3228m. d’altitude !
Montée vers la frontière à 3228 mètres
Le camping-car a grimpé sans problèmes ; nous avions entendu une explosion dans un placard : un paquet de chips non entamé qui n’a pas supporté l’altitude ! Le tunnel fait 3,5 kms et marque, en son centre, la limite entre le Chili et l’Argentine ;
auparavant, nous avions eu un contrôle de la gendarmerie chilienne qui a vérifié notre assurance et qui donnait le petit papier qui doit être tamponné dans tous les bureaux ; 15 kms après la sortie du tunnel, nous entrons dans un grand hangar : c’est là que se font toutes les formalités douanières chiliennes et argentines, ainsi que la fouille sanitaire ; puis, 19 kms plus loin, nous donnons le papier archi-tamponné mais indispensable pour clore les démarches ; malgré tout cela, les formalités ont été relativement rapides.
Pas de chance pour ce chien Argentin !
Depuis Los Andes, au Chili, les montagnes sont très élevées (plus de 5000m) mais pelées et sans neige, il faisait quand même 23° à 3000m ! Les roches sont roses, jaunes, verdâtres, noires ou marron. Nous redescendons vers Upsallata, petite ville située dans un îlot de verdure et de peupliers, surprenant ! Nous sommes encore à 1900m ; le camping Ranquil-Lucay est planté de peupliers, c’est le printemps et il « neige » du pollen, le sol est tout blanc !
Samedi 6 novembre 2010
Nous quittons Upsallata après un passage à l’office du tourisme et nous dirigeons vers Vilavicencio par la piste : 365 virages sur 52 kms ! Visite des bovidas, hauts fourneaux utilisés par les espagnols pour fondre l’or et l’argent ;
puis, les gravures rupestres du Mont Tunduqueral d’où on a une vue superbe de l’Aconcagua, 6959m ;
L'Aconcagua, 6959m
nous traversons des secteurs de mines, voyons un chemin de croix créé par les Jésuites, grimp ns jusqu’à l’observatoire Casleo duquel le panorama sauvage est fantastique, nous approchons d’un canyon très profond.
La piste est souvent très caillouteuse et étroite, les 365 virages la font nommer « piste de uno ano ».
Mules pour les mines
Nous retrouvons le goudron à Vilavicencio pour la fin de la descente, la route est toute droite jusqu’à Las Heras, banlieue de Mendoza que nous traversons pour la banque HSBC, fermée pour travaux ! Retour à Las Heras où nous trouvons un camping ; il fait très chaud (31°) et c’est la fête au camping !
Dimanche 7 novembre 2010
Nuit d’enfer ! Musique à fond jusqu’à 5h30 ! Heureusement, on avait des boules Quiès ! Nous reprenons la route après de grosses courses et le téléphone : nous allons chez Paula mardi et Christian et Marie-Claude nous attendent vendredi. Le paysage est monotone, des dunes et de petits arbustes ; il fait très chaud, jusqu’à 47°2 ! Heureusement, il y a la clim !
Température à l'ombre ! Chaud, très chaud !
Au changement de province, Mendoza-San Juan, nous avons un contrôle phytosanitaire et nous avons plein de produits interdits ! Mais, chaleur ou autre raison, nous ne sommes pas contrôlés, ouf! Déjeuner à la station où un arbre nous procure de l’ombre ; nous planquons ce qui est interdit car, 50 kms plus loin, nous changeons à nouveau de province ; aucun contrôle pour passer dans le San Luis.
Nous allons jusqu’au Parque Nacional Sierra de Las Quijadas où le guardaparque nous enregistre ; nous bivouaquerons 6kms plus loin, nous serons au calme ; le temps change, les nuages s’accumulent et le vent se lève ; il fait un peu moins chaud ! En fait, nous allons perdre 30° en 6 heures !
Lundi 8 novembre 2010
Avant de quitter le parc, nous faisons une marche pour découvrir les différents panoramas sur les canyons, très beaux et très sauvages.
Puis, par une route toute droite et assez déserte, nous retrouvons une végétation de plus en plus abondante, au cours de laquelle nous revoyons un mara (sorte de gros lièvre aux oreilles courtes) et des tinamous.
Aucun contrôle sanitaire pour entrer dans la province de Cordoba ; nous entrons dans le Parque Nacional Quebrida del Condorito par une belle route qui grimpe jusqu’à 2300m. et traverse des canyons, nous voyons un zorro du colorado et, de nouveau, de petits perroquets; le centre des visiteurs est déjà fermé et nous nous installons sur le parking pour la nuit.
Ici, les oiseaux réclament !
Dominique va prospecter un peu plus loin, à pied ; il rencontre de nouveaux oiseaux et un cuis, sorte de petit lapin sans oreilles.
Cuis
Mardi 9 novembre 2010
Petite promenade avant l’ouverture du bureau puis, grande balade de 4 heures jusqu’au mirador qui surplombe un canyon d’où on peut admirer les condors.
Après le déjeuner, nous nous rendons chez Paula que nous avons connue sur le bateau ; c’est par une très jolie route de montagne que nous atteignons Villa General Belgrano, petite ville aux allures suisses. Nous sommes tous les trois très heureux de nous revoir ; après la visite de sa maison et de son « jardin » de 4 ha, nous allons au restaurant où on nous sert des entrecôtes de 500gr !
Mercredi 10 et Jeudi 11 novembre 2010
Nous avons passé un excellent séjour chez Paula ; après le déjeuner, elle permet à ses chevaux de venir autour de la maison pour brouter l’herbe, ce qui lui évite de tondre ; elle possède un cheval, une jument et son poulain de 10 jours, tout blanc avec quelques taches marron alors que la mère est noire.
L’après-midi, nous explorons son jardin et le soir, nous retournons au restaurant (différent).
Le dernier jour est plus calme ; nous passons l’après-midi à jouer aux cartes et, le soir, Paula nous fait un asado, barbecue argentin, nous sommes repus et ravis par la qualité (et la quantité) de la viande !
Tiens il y à des escargots chez Paula !!!