Lundi 14 mars 2011
Ce matin, après avoir visité la Cathédrale San Marco et l’ex-Aduana, œuvres de Gustave Eiffel, nous quittons Arica, direction le Pérou, tout proche.
Ex-Aduana
Sur la route, nous croisons un camping-car français (cela fait si longtemps !) ; nous nous arrêtons, traversons la 4 voies et discutons ; ils nous donnent des tas de renseignements très utiles sur le Pérou et l’Equateur, pays qui nous tente beaucoup.
Les formalités de sortie du Chili et d’entrée au Pérou ne nous prennent qu’une heure malgré les divers formulaires à remplir pour le Pérou. Nous déjeunons quelques kilomètres plus loin avec les maigres provisions que nous avions le droit de passer.
Les français nous avaient prévenus, la route de la côte (qui ne la longe pas du tout) est désertique et assez monotone.
A Tacna, on se procure des « nuevos sols », la monnaie du pays, ce qui nous permet de faire quelques courses ; puis, il nous faut trouver une assurance pour le véhicule, vue la façon de conduire ici, ce n’est pas du luxe ! Nous passons à l’Office du Tourisme qui nous aide à trouver l’adresse de la compagnie indiquée par les français de ce matin, la MAPFRE, et nous en profitons pour faire provision des plans de toutes les villes touristiques du pays ; c’est aussi l’occasion de réaliser que nous devons reculer nos montres de 2 heures ! (donc -6 h avec la France). Nous serons assurés au minimum pour 35 euros pour un an.
A quelques kilomètres de Tacna, à Tomarisi, contrôle de douane, un simple tampon sur la carte de circulation. Puis, 3 péages où nous empruntions obligatoirement la « via libre », c’est-à-dire gratuite ; au 3ème péage, il est 18h45, il fait nuit et nous n’avons pas trouvé de bivouac, nous demandons aux policiers l’autorisation de passer la nuit là ; c’est d’accord.
Mardi 15 mars 2011
Avant de partir, je vais demander aux policiers si nous sommes obligés de rouler les phares allumés pendant la journée, comme en Argentine et au Chili ; la réponse est non.
La route est montagneuse, les côtes sont assez raides, pour monter comme pour descendre, les paysages toujours aussi désertiques, seuls quelques cactus poussent dans cette région ; nous faisons le plein, en gallons et non en litres (1gallon=3,78l).
Plaza Armas
Arrivée à Arequipa en fin de matinée, nous trouvons assez facilement l’hôtel Las Mercedes qui accueille aussi des camping-cars et des campeurs ; c’est un endroit sûr, fermé et tout prés du centre-ville, nous avons la wifi dans le salon.
Représentation de Satan
L’après-midi, nous partons donc, à pied, à la découverte de cette jolie ville aux bâtiments blancs car construits en pierre de lave blanche ; nous visitons le Monastère Santa Catalina datant de 1570, immense, très intéressant et en partie encore occupée par des religieuses cloitrées.
Au retour, avant de regagner le camping-car, nous faisons des courses au supermarché tout proche, nous achetons, entre autres, des frites surgelées au détail !
Mercredi 16 mars 2011
Nous nous levons tôt (décalage horaire), aussi nous partons en ville de bon matin ; nous atteignons rapidement la Plaza de Armas et ses arcades ; nous visitons la Cathédrale dont l’une des faces s’étend sur 108 m. sur cette même place. Puis, nous partons à la recherche d’un coiffeur pour Dominique ; pour 5 euros : 1er shampoing-coupe-2ème shampoing- massage du cou et des épaules !
Nous terminons notre balade par le Mercado San Camillo, un paradis pour les yeux et le nez : des étals de fruits, de légumes, de viande, de poissons, de plantes médicinales et beaucoup d’autres produits ;
Plus de 4000 variétés de pommes de terre au Pérou !
Cuys (prononcer couille) ou cochons d'Inde
on peut déguster des jus de fruits frais ou grignoter dans les gargotes ; nous achetons des entrecôtes à un prix dérisoire.
L’après-midi, nous repartons découvrir la ville de l’autre côté du rio et visitons le Monastère des Franciscains (1648) transformé en musée, le Musée de la Recoleta ; la bibliothèque est imposante, plus de 30000 livres anciens.
De retour à l’hôtel, Dominique fait un peu d’entretien pendant qu’Odette fait du rangement et du ménage ; ce sont des activités qu’il faut bien entreprendre de temps en temps.
Jeudi 17 mars 2011
Après avoir fait faire la vidange du camping-car, nous quittons Arequipa ; la circulation est intense et chacun y va de son klaxon, indispensable au Pérou ; aucun panneau indicateur, le GPS ne nous est pas d’un grand secours, nous nous engageons sur une route jolie mais ce n’est pas la bonne !
Une heure et demie pour se retrouver à nouveau à Arequipa ; enfin, nous trouvons la direction du Canyon Colca, le 2ème plus profond du monde (le 1er se trouve tout prés), 3200 m. de dénivelé ! La route grimpe allègrement jusqu’au Col Patapampa, 4891 m., notre record ;
hélas, nous ferons les derniers kilomètres dans un épais brouillard, ce qui nous privera de la vue sur les volcans qui promettait d’être magnifique.
Arrivée à Chivay : gros village typique et traditionnel ; les femmes portent le costume péruvien, les « pousse-pousse », sortes de taxis, sont très colorés ; nous voici à l’entrée du canyon…et à la fin du goudron ! La piste, en terre, n’est pas terrible, beaucoup de trous et de poussière. Tout le monde se hâte vers le village avec le bétail, des vaches mais aussi des lamas et des alpagas, adorables avec leurs oreilles ornées de pompons multicolores, une façon de connaître les propriétaires ;
certains attendent, au bord de la piste, le camion qui emmènera la récolte de pommes de terre, plus de 4000 variétés au Pérou !
Bivouac à l’entrée d’un tunnel, il fait nuit à 18H.
Vendredi 18 mars 2011
Il est tout juste 6h30 quand les premiers minibus de touristes passent et s’arrêtent ; nous sommes sur un « point de vue » où sont déjà installées des péruviennes avec le produit de leur artisanat.
Nous reprenons la piste ; les arrêts sont fréquents, tant les vues sont magnifiques ; bientôt, nous atteignons le mirador Cruz del Condor,
aménagé en terrasses, toutes bondées, pour observer les condors qui remontent du fond du canyon le matin ; spectacle grandiose. A 10h30, tous les tour-opérateurs repartent vers Arequipa ;
nous sommes seuls et nous nous dirigeons vers Cabanaconda par une superbe route goudronnée ;
après le petit village, nous retrouvons la piste, souvent en très mauvais état, sur 17O kms !
Nous sommes soulagés quand nous retrouvons la Panaméricaine et le goudron !
Il fait presque nuit, pas de bivouac possible car la route traverse des zones sableuses et privées ; au détour d’un virage, nous nous trouvons nez à nez avec un camion citerne qui doublait ! Heureusement, à cet endroit, il y avait une bande d’arrêt d’urgence !
Je suis belle, et je sens bon !
Un peu plus loin, un péage nous permet de stationner sous la double prtection de la police et de la douane ; le frigo, qui n’a pas dû apprécier la piste, s’éteint et refuse de se rallumer ! Dominique essaie de réparer mais il ne veut rien savoir ; tant pis, nous sommes résignés à nous en passer.
Samedi 19 mars 2011
Ce matin, ultime essai pour le frigo : déboucher le gicleur et reboucher un micro trou et ça marche !!! Toute la journée, nous allons surveiller la température du frigo et du congélateur, comme du lait sur le feu ! Cette fois, nous ne craignons pas pour son contenu.
Nous quittons notre bivouac, bien gardés. Nous réalisons bientôt que nous étions à un kilomètre de l’Océan ! La route côtière est très montagneuse, peu ou pas d’accès à la mer, assez houleuse.
Nous déjeunerons en contrebas de la route, au bord du Pacifique. Puis, nous retrouvons les montagnes et ses nombreux virages, traversons un plateau désertique et sablonneux. Quelques kilomètres avant Nasca, nous prenons la piste sur 7 kms pour visiter un cimetière icachinchilla,
à Chauchilla , très intéressant car les 12 tombes mises à jour contiennent encore des momies parfaitement conservées, certaines ont des cheveux de 2 mètres de long ; des ossements humains sont encore éparpillés sur le site.
Nous arrivons à Nasca juste avant la nuit et trouvons rapidement l’hôtel-camping « la Maison Suisse », très ombragé, avec piscine et wifi, face à l’aéroport.
Dimanche 20 et lundi 21 mars 2011
Aujourd’hui, c’est l’automne au Pérou, le printemps en France !
Nous allons en ville en taxi ; La Plaza Armas est occupée par une fanfare et interdite au public et aux véhicules.
Renseignements pris pour survoler les célèbres lignes de Nasca : 120 US$ / personne pour 30 minutes de vol + la taxe d’aéroport, trop cher ; on en verra quelques-unes du mirador. L’après-midi se passe à chercher et réserver notre vol de retour en juin ; nous étions en train de bricoler quand arrivent… Senta et Klaus, les autrichiens rencontrés à Humberstone, au Chili ! Echanges d’infos : eux sur Lima, nous sur Cuzco, ainsi qu’une super carte que Dominique a trouvé pour le GPS et qu’il donne à Klaus.
Encore un colibri
Après une 2ème nuit avec moustiques, nous partons tôt pour l’aéroport où on nous donne les mêmes tarifs que dans les agences ; c’est sans regrets que nous quittons Nasca pour aller admirer, à quelques kilomètres, du haut du mirador, une main, un arbre et un iguane géoglyphes tracés sur le sol.
Nous nous dirigeons vers Lima par une route sans histoires et trouvons facilement le Touring Club del Peru, immense complexe sportif et touristique où nous passerons la nuit.