Samedi 06 mars au dimanche 28 mars 2010
Nous sommes installés au camping des Roches, pas cher, calme, avec tous les services, pour 25 DH, nous avons même internet ; nous ne sommes pas au pied de la grande dune mais, derrière le camping, il y a pas mal de dunes un peu plus petites.
Beau mon piercing ! Idéal pour creuser un tunnel
Boit sans ricard et sans glaçons
Nous passons la journée du lendemain à faire l’entretien, machine à laver pour moi et lessive à la main pour Fatima.
Le vent de sable se lève dans l’après-midi, le paysage devient tout jaune et on n’y voit plus à 50 mètres.
Pas possible d'aller plus loin, les camping-car n'aiment pas le sable
Marchandage pour un caillou
Le lendemain matin, nous levons le camp pour la grande dune, puis nous partons vers le lac, 4 kms de piste et nous y sommes.
Le sable et l'eau se marient très bien
C'est un enchantement de voir cette étendue d’eau en plein désert, il y a pas mal de flamants roses, ainsi que des canards et quelques hérons blancs et des cormorans.
Photo pour Gilles et Claude
Après cet intermède et le repas de midi, nous reprenons la route, direction les Gorges du Todra ; nous nous installons au camping du Soleil, quasiment plein, il faut dire que c’est le top pour le coin. Nuit calme ; le matin, on entame les Gorges, cette fois-ci nous pouvons continuer, la route a été refaite, et les 30 kilomètres qui suivent sont superbes ; nous décidons de continuer vers le Dadès par la montagne ; la piste qui, au début, est très praticable, devient vite cahoteuse et, après 10 kilomètres de toute beauté, nous devons renoncer et faire demi-tour.
La piste pour relier les Gorges du Todra à celles du Dadès
Elle devient vite impraticable et nous devons faire demi-tour
Gorges profondes
A l’entrée des Gorges, je crève à l’arrière droit, pas facile de changer cette fichue roue ! Avec Roland, 3 crics et beaucoup de persévérance, nous y arrivons enfin !
Manque de bronzage, notre Touareg préferé !!!
Au village de Tinerhir, je fais réparer ma roue par un garagiste et je repars en me demandant si ça va tenir ; je retrouve Roland au camping de la Patte de Singe, dans le Dadès. Encore une nuit calme ; Saïd, le proprio du camping, est toujours aussi sympa.
Nous devons également faire demi-tour
Le matin, nous partons dans les Gorges, la route est coupée par l’oued en crue et qui recouvre la route ; seuls les camions passent ; pour nous, c’est trop risqué, l’eau rentrerait dans la cellule ; nous faisons demi-tour en nous disant que, si la veille nous avions réussi à passer le col, nous serions restés coincés de l’autre côté et aurions dû faire demi-tour aussi.
Du Dadès, nous sommes partis sur Ouarzazate et le village d’Aït-Benhaddou, un village riche d’un superbe Ksar.
Nous le visitons le matin ; pour cela, nous devons traverser l’oued qui est profond de 50 centimètres, avec un courant assez fort ; de ce fait, pour traverser, il faut louer les services de muletiers ; les prix vont de 10 euros pour le premier, 5 euros pour le deuxième et 2 euros pour le dernier, aller-retour, nous faisons affaire avec celui-ci.
Fatima devient vite familière avec le danger
Le Ksar est bien conservé et la traversée folklorique. Après cette jolie balade, nous mangeons et prenons la piste pour Telouet ; après 10 kilomètres, des ouvriers nous signalent que nous ne pourrons pas aller au- delà des 4 kilomètres suivants pour cause d’oued en crue !
Maintenant, nous sommes habitués à faire demi-tour et empruntons la route du Tizi-n-Tichka pour arriver à Telouet en compagnie d’un auto-stoppeur marocain, nous buvons le thé chez un cousin à lui qui, comme par hasard, vend des tapis ! Il nous emmène dans un restaurant ami au tarif un peu prohibitif pour la région, nous finirons la soirée avec l’apéro dans le camping-car.
Le 11 au matin, nous partons en balade pour la visite de la kasbah ; le bâtiment est le plus vieux du Maroc, il est dans un état de délabrement avancé ; nous payons le droit d’entrée « 2 euros », seule, une petite partie du bâtiment est visitable et quelques pièces ont été sommairement restaurées, les mosaïques et les boiseries sont de toute beauté, il reste beaucoup à faire mais la visite vaut la peine. Après, nous allons au souk pour l’approvisionnement et départ pour Marrakech. Le stoppeur de la veille me demande si je peux le ramener à son point de départ, pas de problème ; à la sortie du village, il y a une coopérative d’huile d’argan, nous nous arrêtons pour voir les produits et les prix et restons stupéfaits par les tarifs : 18 euros pour un flacon de 250 ml, sous le prétexte que celui-ci est bio, je ne connais pas d’huile d’argan qui ne soit pas bio ! Je trouverai le même flacon chez Marjane pour 8 euros ! A vouloir trop gagner, ils vont finir par perdre.
Photo pour la voisine d'en face !
Arrivés à Marrakech, nous faisons quelques courses et nous nous installons au camping des paons (Ferdaous) ; il est assez éloigné du centre ville ( 12 kms ) mais a l’avantage d’être au calme.
Une navette nous emmène pour 1 euro, il y a encore la possibilité de faire faire le plein de gaz. Le 12, lessive et repos au camping. Le 13, nous faisons le ménage ; puis, l’après-midi, on prend la navette pour le centre ville : tour en calèche à 5, un peu déçus, il est fait au pas de charge en à peine 45 minutes, nous n’avons pas vu grand-chose. La visite à pied est agréable et nous ne sommes pas harcelés par les vendeurs ; à 19 heures, la navette nous reprend, il manque la moitié des passagers.
Je prends cette première visite comme une approche, je visiterai mieux avec Odette. Le 14, départ pour Agadir, nous avons décidé de prendre la route du Tizi-n-Test.
La sortie est un peu difficile, nous nous perdons à plusieurs reprises, le temps est beau et les paysages de toute beauté !
En 5 ans, la route a été bien arrangée. Nous arrivons à l’aéroport d’Agadir pour la tombée de la nuit, Odette est en train d’embarquer à Orly, l’avion devrait être à l’heure. 23 heures 45 : l’avion arrive et Odette aussi, nous dormons sur le parking de l’aéroport, c’est calme. Le 15, départ le matin pour Tiznit, Roland et Fatima font le tour des usines de gaz d’Agadir pour essayer de recharger leur bouteille mais, à Agadir comme à Tiznit, on ne recharge plus. Nous arrivons au camping de Tiznit, il est plein mais nous trouvons deux places dans le fond.
Boujemaa
Le mécano vient voir mon pare-choc arrière que je dois faire réparer, nous nous donnons rendez-vous pour le lendemain matin, il me refait le tout avec peinture pour 80 euros ; en France, pas moyen d’avoir les pièces, le travail est relativement bien fait, il y aura quelques finitions à revoir à notre retour de l’oued Ma Fatma. Le 17, nous partons vers Mirleft pour admirer les arches sur la plage.
Tête de lion
Le chergui commence à souffler « vent du sud ». Avant Guelmine, nous bifurquons vers les sources thermales d’Abaynou, nous passons la nuit là et, comme une fois n’est pas coutume, nous nous offrons à 4, un kilo de brochettes de bœuf accompagné de frites pour la modique somme de 15 euros. Départ le 18 pour l’oued Ma Fatma ; un peu avant Tan-Tan, en plein désert, je me fais arrêter par la gendarmerie royale pour avoir franchi une bande blanche en doublant une voiture qui roulait à 30 ; il m’annonce que cette très grave infraction coûte 40 euros pour moi et 40 pour Roland, mais le gendarme est sympa et me dit avec le sourire que, pour cette fois, c’est bon, merci à lui.
Nous nous arrêtons à l’entrée de Tan-Tan pour faire la photo des dromadaires qui ornent l’entrée de la ville, Roland s’aperçoit qu’il a crevé. On démonte et on met la roue de secours, un goujon casse au démontage. Nous nous arrêtons à El Ouatia pour réparer la roue, le goujon reste en l’état. Je profite du temps de la réparation pour aller au port chercher des sardines fraîches, ainsi que 50 kilos de glace pour les conserver au moins 5 jours ; le port est interdit aux véhicules privés, je dois aller à pied jusqu’au bateau (1 km) ; là, je demande à un policier comment je peux faire pour me procurer 10 kg de sardines, il me dit de le suivre, appelle un marin, me fait remplir une caisse de sardines et refuse que je paie, sympa et rapide. Je loue un taxi camionnette (2 euros) pour aller chercher la glace à l’usine et il me ramène au camping-car à l’extérieur. Dans l’après midi, nous arrivons à Ma Fatma, retrouvailles avec Aziz, Selka et nous faisons la connaissance de Lina, leur fille de 7 mois. Le vent souffle encore bien,la chaleur est forte( 33°), l’oued est envahi d’oiseaux migrateurs tels que les milans ; un peu avant d’arriver, il y avait une cinquantaine de cigognes dans un trou d’eau, nous verrons également des huppes et des guêpiers d’Europe.
Les jours passent et se ressemblent à Ma Fatma, pas grand chose à faire si vous n’êtes pas pêcheur, à part la pétanque et les apéritifs interminables du soir où nous refaisons le monde. Les poissons ne mordent pas, juste de quoi se nourrir, rien au-dessus d’une livre, faut dire que le vent reste assez fort.
Malgré son superbe style, il perdra !!!
Après une semaine, nous entamons notre remontée vers la France ; nous sommes actuellement à Tiznit où je finis mes réparations ainsi que la mise à jour du blog ; ce dimanche 28, Roland et Fatima sont partis pour Agadir, ils vont faire réparer le goujon cassé ; nous nous retrouverons à Marrakech. Dans deux jours, nous n’aurons plus d’internet, Christian et Raymonde descendent pour Ma Fatma et nous leur rendrons leur clef internet. La fin, ce sera de France.
Aziz et Lina