Mercredi 25 août 2010
Nous voulons nous garer à Puerto Madero mais il n’y a pas de place pour l’instant, nous allons à la recherche d’un centre commercial pour faire tous nos achats ; nous nous rendons très vite compte que notre espagnol est très insuffisant, d’autant plus que l’argentin est sensiblement différent pour le vocabulaire comme pour la prononciation ! Outre nos courses alimentaires réduites à cause des contrôles «phytosanitaires », nous achetons un GPS Garmin afin d’avoir les cartes d’Argentine, du Chili, du Paraguay, d’Uruguay, de Bolivie et des USA. On retourne à Puerto Madero où on retrouve… Mélanie et Matthias ! Nous nous garons devant eux ; il paraît que Fred, Régine et les enfants sont un peu plus loin.
Jeudi 26 août 2010
La nuit fut agitée : à minuit, plus d’électricité, la batterie nous a lâchés ; à 3h du matin, plus de gaz ! Donc, pas de petit déjeuner ! On se met en quête d’une nouvelle batterie…chez Norauto où l’on tombe sur un stagiaire français…de Lille ! Puis, on se rend chez Servigas, très connu des blogueurs ; là, grâce à un peu d’espagnol, un peu de français et beaucoup de gestes, on fait remplir notre bouteille, on en achète une argentine et un raccord. Retour à Puerto Madero, les français et les allemands sont partis.
Après un bon steak-frites maison, on part en centre-ville à pied ; les rues grouillent de monde, la circulation est intense, il y a plusieurs manifestations à proximité du palais présidentiel, très bien gardé.
De retour au camping-car, nous décidons de découvrir la Réserve Naturelle qui est à côté ; en revenant, qui est garé derrière nous ? Fred et Régine ! Le soir, nous préparons notre journée du lendemain ; c’est décidé, nous visiterons Buenos-Aires plus tard, nous descendons vers Valdès.
Vendredi 27 août 2010
Après une nuit calme et un vrai petit déjeuner, nous faisons nos adieux à Fred et Régine et partons vers 9h30 ; la circulation n’est pas trop dense ; en une heure, nous atteignons Ezeiza, aéroport international où nous prendrons l’avion en décembre. Nous empruntons la ruta 3, toute droite, limitée à 110 ; la circulation est importante, surtout en camions, mais ça roule bien. Il y a beaucoup de péages mais pas chers. Le paysage est assez monotone, des plaines à perte de vue, parfois marécageuses où l’on peut admirer cigognes, canards, hérons blancs, beaucoup de rapaces différents. Il y a aussi d’importants troupeaux de vaches noires, des chevaux, un lama. Le camping d’Azul se trouve au bord d’un rio, nous sommes seuls ou presque.
Camping d'Azul
Samedi 28 août 2010
Journée détente et mise à jour du blog que nous allons mettre en ligne dans un cyber ; nous en profitons pour lire le courrier et y répondre. On cherche aussi des « planques » en vue des contrôles zoo phytosanitaires.
Dimanche 29 août 2010
On quitte Azul vers 9h30, sous un beau soleil, la température est plutôt fraîche. La route est toujours droite, le paysage monotone, nous voyons notre premier zorro (renard).
Français en vélo
Encore un péage, on ne sait pas trop pourquoi. 10 kms au sud de Bahia Blanca, 1° contrôle zoo phytosanitaire : il ne faut avoir ni viande, ni fruits, ni légumes, ni piments ; ils craignent les insectes pour les cultures, la fièvre aphteuse pour le bétail ; on est ok et on paie juste pour la désinfection du véhicule, très succincte, juste un jet d’eau en dessous ! Mais tout a été inspecté : le moteur, les placards, sous les banquettes mais pas la capucine ! Une fois en Patagonie, seule la viande de bœuf reste interdite.
Le prochain contrôle sera à Pedro Luro, juste à côté de Fortin Mercedes où nous avons trouvé un camping au bord de l’eau.
Fortin Mercedes
Lundi 30 août 2010
Ce matin, 5° seulement, nous apprécions le chauffage ! Nous quittons Fortin Mercedes, non sans avoir visité la belle petite église. A la sortie de Pedro Luro, 2° contrôle sanitaire, très bref et sans désinfection, donc sans payer. Le vent est très fort ; comme le sol est sablonneux, le sable ainsi que de très nombreux buissons « volants » traversent la route et s’accrochent aux calandres des véhicules ; la visibilité est parfois très réduite.
Tout le long de la route, nous voyons beaucoup de sanctuaires rouges, entourés d’offrandes de toutes sortes.
Nous déjeunons au bord de la mer, à El Condor. A quelques kilomètres, se dresse le phare du Rio Negro.
Là, nous commençons à voir s’envoler des milliers de petits perroquets qui nichent dans les falaises et nous apercevons nos premiers nandous, cousins des autruches ;
Nandous
après La Loberia, nous prenons une piste (ripio) qui nous mène à Punta Bermeja, réserve naturelle où l’on peut voir plus de 4000 lions de mer, les mâles sont impressionnants. Nous avons la permission de passer la nuit sur place.
Mardi 31 août 2010
Le vent se lève avec le jour, il fait très beau et moins froid. Départ vers 9h, prêts pour 150 kms de ripio ! Dans l’ensemble, la piste est correcte, quelques passages de tôles ondulées. Nous dérangeons encore des colonies de perroquets « loros barranquerros » qui semblent essayer de nous intimider en volant nombreux au ras de nos têtes en criant ; plus loin, le long de la piste, ce sont des nandous qui détalent à grande vitesse en nous voyant.
Après le déjeuner, nous observons des lions de mer pêcher et batifoler tout prés de nous et des baleines qui passent non loin de la plage que nous longeons.
Dauphin
On arrive à Puerto San Antonio, fin de la piste sans avoir vu un seul véhicule ; là, nous prenons un auto-stoppeur jusqu’à San Antonio Oeste ; à la sortie de la ville, nous avons notre 3° contrôle sanitaire, nous sommes ok, forcément, nos provisions sont épuisées ou presque ! On file sur Sierra Grande sur une route toute droite, sans un virage, sur environ 60 kms ; peu avant Sierra Grande, enfin quelques virages et un peu de relief ! Nous faisons le plein, détaxé (0,50 euros) et passerons la nuit à la dernière station. Il fait froid.