Vendredi 18 octobre 2013
Nous nous rapprochons du bureau pour mieux capter la wifi.
L'après-midi, c'est la fête des enfants, au moins une cinquantaine, avec les parents ; un bus en amène une bonne partie ; des jeux sont organisés, notamment avec des cerfs-volants. L'ambiance est sympathique. Le bruit n'effraie pas les superbes ibis de Patagonie.
Samedi 19 octobre 2013
Nous quittons El Bolson dans la matinée, direction Bariloche.
Beaucoup de police et de gendarmerie sur cette route ; explication : une course cycliste, Bariloche-El Bolson est organisée, nous devons être prudents car nous devons bientôt la croiser.
Nous nous arrêtons pour attendre ; ils sont plus de 550 participants, femmes et hommes de tous âges, qui s'étirent sur une vingtaine de kms, avec une assistance très sommaire ; la circulation n'est même pas coupée !!! Nous sommes déjà dans le Parc National Nahuel Huapi.
A Villa Lago Gutiérrez, nous bifurquons sur la 82, d'abord piste, puis goudron, pour éviter la traversée de Bariloche ; nous longeons le Lac, bordé de propriétés cossues et très privées ! Nous arrivons au camping Petunia vers 13h, décidément le plus cher de tous, environ 15 euros.
Il fait beau mais le vent est frais, et le camping ombragé ; nous sommes à 770 m. Nous nous promenons au bord du Lac Nahuel Huapi ; nous faisons la connaissance de Roger, un suisse de Zurich, donc allemand, nous conversons surtout en anglais, c'est très sympa.
Puis, un groupe de 6 argentins, 4 en moto et 2 en fourgon-assistance, vient nous inviter à un asado de cordero (barbecue de mouton) ; ils sont partis pour 25 jours ; l'un est de Mendoza, les autres du Chaco ; ils vont à Ushuaia ; ils sont très intéressés par le camion et notre voyage. Nous arrivons à bien discuter, en espagnol.
Miguel et sa guitare Video Musique
Il fait froid (10° avec du vent) mais nous mangeons quand même dehors... à 23h30 !!!
Très bon mais très gras. Bonne ambiance, Miguel chante et joue de la guitare.
Dimanche 20 octobre 2013
Réveil difficile ! Roger vient nous saluer, nous sommes encore en pyjamas ! Les argentins sont déjà debout, réparent la moto de Paolo junior.
Après avoir salué tout le monde, Roger et les argentins, pas encore prêts bien qu'ils doivent parcourir 500 kms, nous quittons le camping vers 11h, direction San Martin de los Andes. Nous contournons à nouveau Bariloche et longeons le Lac Nahuel Huapi avant de bifurquer sur la Ra 234, ex- Ra 40 ; nous entrons ainsi dans la Province de Neuquen. Déjeuner au Panorama Rio Limay ;
le vent soulève une poussière blanchâtre ; nous réalisons vite qu'il s'agit des cendres du Volcan chilien Puyehue, situé juste de l'autre côté de la Cordillère, et qui s'était réveillé il y a 2 ans et demi, couvrant toute la région d'une épaisse couche de cendres, y compris les lacs ; ce fut une désastre pour tout le monde ; les cendres avaient même atteint la côte atlantique jusqu'au Brésil, provoquant la fermeture de tous les aéroports (nous avions été concernés).
Arrêt au Panorama Cordoba, 1300 m., qui offre de magnifiques paysages à presque 360°. La piste, abimée au départ, a été refaite, elle est donc très roulante. Nous essayons d'atteindre le Lago Filo Hua Hum mais, au bout de 4 kms, une barrière fermée nous oblige à faire demi-tour ; le Parc Lanin succède au Nahuel Huapi. Nous longeons le Rio Meliquina au bord duquel nous bivouaquons sur un emplacement autorisé.
Lundi 21 octobre 2013
Ce matin, 1° ! Plus de gaz, ça tombe bien car, tout à l'heure, nous serons en ville. Par contre, une petite fuite d'eau, vite résolue : la bonde du lavabo desserrée avec les vibrations.
Superbes vues sur les montagnes couvertes de forêts, le Rio et le Lago Meliquina, près duquel se trouve le village du même nom.
Nous retrouvons la Ruta 40, goudronnée ; nous ne verrons plus de cendres. San Martin de Los Andes est une ville touristique, le ski l'hiver, le Lago Lácar l'été. Sur la place, la wifi nous permet de lire nos mails ;
et commence la lente et difficile recherche d'un commerce qui vend des bouteilles de gaz ; l'Office du Tourisme m'envoie à droite, puis à gauche, je visite pas mal de boutiques en tous genres qui me donnent une nouvelle adresse, nous abandonnons pour aujourd'hui et nous nous dirigeons vers un camping ; le 1er est inaccessible (portique trop bas) ; le 2ème, camping Lolen, se trouve le long du Lac Lácar, de l'autre côté de la rivière du même nom ; le pont n'inspire pas confiance et nous devons traverser le gué ; la descente et la montée sont raides mais Helix s'en sort bien ;
nous nous installons et, dans l'après-midi, nous nous promenons le long du lac mais il fait très frais ; pourtant, nous ne sommes qu'à 650 m.
Mardi 22 octobre 2013
Ce matin, il fait gris et frais.
Bon, il va falloir repasser la rivière dans l'autre sens, ce qui s'avèrera plus facile qu'à l'aller. En ville, visite au Bureau des Guardaparques, enfin ouvert ; la demoiselle nous donne plein d'infos et de plans pour découvrir le Parc Lanin.
Mais, nous n'avons toujours pas de gaz ! Munis d'une énième adresse, nous nous rendons dans un autre quartier : rien ; à nouveau, je parcours à pied les rues aux alentours, demande à droite et à gauche et, enfin, je trouve une boutique, grande comme un placard, qui vend la bouteille de gaz tant convoitée (4,5 euros) ! Ouf !
Nous quittons enfin San Martin, à la découverte du Parc Lanin. Déjeuner au Mirador Bandurrias où Dominique refait l'échange de bouteilles de gaz, afin de garder la bouteille française en réserve. Il fait assez froid, nous avons même droit à des averses de neige fondue ! Du mirador, nous gardons cette piste annexe qui traverse les communautés mapuches de Curruhuinca et de Cayŭn, et qui nous offre de magnifiques paysages sauvages de forêts ; la piste de terre est souvent étroite, ravinée et sinueuse.
Puis, nous récupérons la piste 48 ; arrêt à Yuco, il neige et Dominique visite seul les plages.
Nous faisons route vers Hua Hum, frontière chilienne ; au musée, construction assez pittoresque,
nous nous informons sur ce que nous pouvons faire ; nous partons donc vers Pucara : piste étroite, sinueuse et pentue. Il pleut à nouveau ; nous stationnons près de la maison des guardaparques, vide ; nos voisins sont de gros taureaux en totale liberté mais, apparemment pas agressifs ! Nous sommes le long du Lac Nonthué, prolongement du Lac Lácar.
2ème fuite d'eau : le filtre de la pompe à eau, lui aussi desserré à cause des vibrations, ouf ! Ce n'est pas grave ! Dominique répare et j'éponge !
Mercredi 23 octobre 2013
Le soleil brille pour notre anniversaire de mariage !
Nous allons nous promener au bord du lac, à Puerto Pucara ; en marchant, nous avons dû réveiller des insectes car, tout à coup, une nuée d'hirondelles virevoltent autour de nous !
Puis, nous repassons le pont, les barrières ;
arrêt à Pucara, vers la plage du Lago Nonthué ; nous voyons une ouette sur la branche d'un arbre, étrange !
Retour à Chachin où nous empruntons le sentier assez court mais pentu qui mène à la jolie Cascade du même nom ;
après le déjeuner, nous partons pour le Lago Queňi ; la piste est très étroite, assez pentue ; on élague pas mal avec le camion.
Nous passons les 3 gués annoncés par la demoiselle du musée-information, pas difficiles du tout. Arrivés chez le guardaparque, nous ouvrons et refermons la barrière. Pour atteindre le campement libre, il nous faudra passer un dernier gué, assez large mais pas très profond, tapissé de galets sur lesquels Helix dérape mais, bientôt, nous sommes sur l'autre rive ;
par contre, des arbres inclinés nous gênent mais bon, nous ne sommes pas « gnangnan » pour la carrosserie, une rayure de plus ou de moins ….Le bivouac au bord du Lago Queňi sera notre récompense. Le Parc Lanin est très beau et très sauvage mais il se mérite !!!
Jeudi 24 octobre 2013
Ce matin, 0° dehors ! Tout est blanc de givre.
Dominique part seul faire le chemin qui mène aux Thermes Queňi et profite d'un bain d'eau chaude dans le bassin le mieux aménagé ;
il a pu voir des colibris (inattendus) et un zorro. Je reste au camion, entourée de vaches et de leurs veaux, de taureaux, de chevaux, en totale liberté.
Après le déjeuner, nous nous remettons en route et, ainsi, repassons tous les gués de l 'aller : 8 kms, 1 heure. A Chachin, nous nous arrêtons à nouveau à la cascade ; il fait beau, chaud et le paysage est splendide ; puis, nous allons nous installer au Camping Libre de Chachin, près du ponton du Lac Nonothué.
Vendredi 25 octobre 2013
Nous reprenons la piste en sens inverse, sous le soleil, et ça change tout ! Arrêt à Yuco et promenade le long du Lac Lacár : paysages de cartes postales !
Puis, nous rejoignons la Ra 40, en direction de Junin de Los Andes ; de là, nous bifurquons sur la Ra 61, plus ou moins goudronnée jusqu'à l'Informès où nous payons l'entrée ; pour les étrangers, 3 fois plus cher que pour un argentin ! Les paysages sont très différents bien que nous soyons toujours dans le Parc Lanin, et c'est toujours le territoire des Mapuches mais d'autres communautés.
Nous longeons le Lac Huechulafquen que nous apercevons d'en haut, la piste étant assez pentue et sinueuse, bien que roulante dans l'ensemble ; bientôt, nous découvrons le volcan Lanin, tout enneigé, domine ses voisines, du haut de ses 3776 m. A Puerto Canoa, nous parcourons le sentier éducatif El Bosque ;
un peu plus loin, nous visitons la très jolie petite chapelle derrière laquelle est installée la Gendarmerie Nationale.
Dans cette partie du parc, aucun camping libre (donc gratuit) ; une piste étroite nous mène à la Cascada El Saltillo ; pour y arriver, nous avons traversé une rivière, le pont ne nous inspirant pas confiance. Nous passerons la nuit au camping agreste Marrymarryche, payant bien que n'ayant aucun service ; mais nous sommes au bord du Lac Paimún.
Samedi 26 octobre 2013
Nous nous réveillons sous le soleil, entourés d'ouettes, de loris, de magnifiques ibis très colorés.
Avant de quitter les lieux, nous allons jusqu'à la Cascade El Saltillo, très belle.
Dominique fait le plein d'eau au torrent ; puis, en route pour Junin ; Déjeuner au bord du Lac, sur l'une des rares aires diurnes gratuites ;le vent s'est levé.
A Junin, passage à l'Office du Tourisme ; très bon accueil et beaucoup de documentation sur la Zone Centrale du parc. Nous voilà donc partis vers le Lago Curruhué Chico (Rp 52 + 62) ; la Gendarmerie Nationale relève notre identité et celle du camion car c'est aussi la route du Chili, à 75 kms. La piste n'est pas terrible ; nous bivouaquerons en face du Camping Agreste fermé, à la pointe du lac ; il fait beau mais le vent est assez fort.
Cherchez l'erreur !!!!
Dimanche 27 octobre 2013
Il fait beau, pas un nuage, pas de vent ; des chevaux et des ouettes sont nos voisins.
Petit tour jusqu'à la rive du début du lac avant de partir.
Nous commençons par longer le Lac Curruhué Chico, puis la rivière du même nom et, enfin, le Lac Curruhué Grande ; nous traversons un petit bois d'araucarias de Patagonie (puehens), appelés aussi « désespoir des singes » car le tronc et les branches sont couverts d'épines.
La piste est sinueuse, parfois large et correcte, parfois étroite et truffée de trous ; nous surplombons souvent les lacs, les paysages sont époustouflants ; nous ne rencontrons (heureusement) personne.
Chaque fois que nous empruntons un pont, je descends car Dominique ne fait pas confiance en leur solidité ; ainsi, je pourrais appeler les secours au cas où (je me demande bien comment, vu que nous sommes au milieu de nulle part!).
Arrivés aux Thermes Lauen Co, nous nous garons sur le camping fermé et empruntons la passerelle (30mn) jusqu'aux Thermes, fermés ! Seuls, quelques bassins sont accessibles mais l'eau est à plus de 60° !
Nous revenons au camion par la piste, à peine 10 mn de marche ! Dominique essaie de braconner une des superbes truites qui évoluent dans la rivière mais il revient bredouille ;
ici, on ne pêche pratiquement qu'à la mouche et c'est ouvert seulement en novembre !
Avant de quitter le site, nous marchons jusqu'à la Cascada Oconi, jolie mais pas spectaculaire.
Au retour, le 1er pont craque sous le poids du camion mais ne rompt pas, ouf ! Arrêt à Escorial : il y a 400 ans, le Volcan Achen Niyeü s'est réveillé, d'où une coulée de lave qui s'est déversée sur quelques dizaines de mètres de large et 7,5 kms de long avant de finir sa course dans le Lac Epulafquen ; paysage très étrange.
Bivouac au Campo Libre du Lago Verde ; il fait très beau et chaud ; nous avons croisé pas mal de voitures, des argentins pour la plupart, c'est dimanche ! Un peu de bricolage : fixation du tableau de bord et de la barre de la penderie qui avaient tendance à « s'échapper » après une journée de piste !