Dimanche 17 août 2014 (suite)
A Tavares, nous prenons la piste sablonneuse, sur 7 kms, jusqu'au Lagoa de los Patos (Lac des Canards), les derniers mètres étant très ravinés. Bivouac sur place.
Premier bilan : les brésiliens ont le contact très facile mais leur langue est très difficile pour nous ; les routes pavées, goudronnées ou pistes sont de qualité médiocre, voire mauvaise.
Lundi 18 août 2014
Ce matin, c'est très brumeux, humide (78%).
Nous reprenons la piste ; en ville, routes et trottoirs sont humides et glissants. A l'Office du Tourisme, on nous indique le Parque dos Peixes, étape des oiseaux migrateurs. La piste est mauvaise, sablonneuse et boueuse ; et ce qui devait arriver arriva : 8 kms plus loin, on se plante ! Dominique remonte l'arbre de transmission, une fois de plus ; heureusement, les roues de droite étaient sur du terrain plus dur et nous sortons facilement de l'ornière ; du coup, nous renonçons à poursuivre, risquons un demi-tour avec succès et reprenons notre route, parsemée de nids de ñandus qu'évitent tous les véhicules dès qu'ils peuvent !
A partir de Terra de Areia, nous quittons la côte et les paysages changent radicalement : longues montées qui traversent d'immenses forêts plutôt tropicales ; le long de la route, des marchands de bananes, d'ananas et de statuettes : Blanche-Neige et les 7 nains, Donald, le Père Noël entre autres ! Dommage, nous n'avons pas pu les photographier !
Nous nous arrêtons quand même pour admirer des canyons. Nous atteignons Cambará do Sul et bivouaquons devant la Casa do Turismo.
Mardi 19 août 2014
La nuit a été calme malgré la fanfare, les chiens et l'autoradio à fond hier soir.
A l'Office du Tourisme, nous glanons difficilement quelques infos ; le terme « barrière des langues » prend tout son sens : la demoiselle ne comprend que le portugais ! Nous trouvons quand même une laverie, ce qui devenait nécessaire.
Nous partons pour le Parque Nacional de Aparados da Serra, par une piste correcte quoiqu'assez pierreuse ; 18 kms plus loin, nous atteignons l'entrée, payons et allons jusqu'au parking ; là, un jeune nous renseigne en espagnol et en anglais. Au Centre d'Informations, impossible de se faire comprendre ! Heureusement, un couple de Brasilia, Claudia et Adriano, nous viennent en aide ; nous ferons une partie du Sentier Cotovelo ensemble ;
belle promenade pour admirer le Cânion do Itaimbezinho, époustouflant, et la forêt d'araucarias.
Dans la foulée, nous parcourons le Sentier do Vertico, plus court mais plus physique, pour contempler le même canyon et la Cascata do Andorinhas. Total : 3h30 et 10 kms de marche.
Retour à Cambará do Sul ; quelques courses (difficiles car pas grand chose dans les supermarchés) et retour devant la Casa do Turista. Un peu de mécanique pour Dominique, rangements pour moi.
Mercredi 20 août 2014
Nous quittons la ville sous un beau soleil, direction le Parque Nacional do Serra Geral ; la première partie du trajet est une belle route goudronnée, émaillée de dos d'âne pour protéger les animaux sauvages (que nous ne verrons pas) ; des passerelles grillagées traversent la route en hauteur.
Les 12 derniers kilomètres sont assez difficiles, la piste étant très pierreuse ; le garde nous enregistre mais le parc est gratuit ; par contre, aucune infrastructure. Nous marchons 2 kms avant de découvrir le Cânion da Fortaleza, impressionnant malgré la brume, d'autant plus qu'aucune protection n'est prévue le long du précipice ! Autre rencontre sympathique : Julia, espagnole vivant à Rio et son ami brésilien.
Sur le chemin du retour, nous tentons vainement de trouver la Pedra do Segredo, monolithe de 5 mètres ! Nous déjeunons le long de la piste ; les voitures ralentissent ou s'arrêtent pour regarder Helix. Sur le chemin du retour, nous tentons vainement de trouver la Pedra do Segredo, monolithe de 5 mètres ! Nous déjeunons le long de la piste ; les voitures ralentissent ou s'arrêtent pour regarder Helix.Sur le chemin du retour, nous tentons vainement de trouver la Pedra do Segredo, monolithe de 5 mètres ! Nous déjeunons le long de la piste ; les voitures ralentissent ou s'arrêtent pour regarder Helix.
Retour à Cambará do Sul ; nous reprenons la route, direction São Miguel das Missões. Arrêt au Camping Do Claudio, le long de la rivière, quelques kms avant Caxias do Sul. Il fait un peu brumeux, cela est dû aux brûlis intensifs pratiqués dans toute la région.
Jeudi 21 août 2014
Ce matin, il fait beau et la brume a disparu. Nous faisons le plein dans la 1ère station ; un client nous aborde et nous propose de visiter son usine d'eau.
A la sortie de Caxias do Sul, nous apercevons un garage Iveco ; nous faisons faire le graissage du camion, remplaçons les boulons de l'arbre de transmission, achetons un bouton de portière ; nous nous faisons comprendre grâce à … Google Traduction !!! Tout le personnel est très serviable. Nous avons passé une partie de la journée dans ce garage.
Nous ne faisons qu'une centaine de kms et trouvons un camping, assez rudimentaire, au bout d'un chemin de terre mais nous avons le Wifi ! C'est le Camping Sorisso, à Novo Paraiso.
Vendredi 22 août 2014
Ce matin, plus de gaz ! Changement de bouteille. La halte a été très agréable.
A Lajeado, grosse galère pour trouver une banque qui reconnaisse nos cartes ! Seule la HSBC a pu nous procurer les reales convoités. Puis, courses dans un magasin de gros ouvert à tous. Il est 11H30 quand nous quittons la ville ! Encore presque 350 kms avant d'arriver à la Mission Jésuite !
La route est d'abord montagneuse, beaucoup de forêts, beaucoup de circulation.
A Soledad, nous bifurquons ; les paysages changent, ce sont plutôt des exploitations agricoles ; la route est en mauvais état, il fait très chaud. Tel un cheval sentant l'écurie, Dominique tient à arriver à São Miguel ce soir ; nous atteignons cette bourgade à 19h, il fait nuit depuis une demi-heure ; sur le parking, quelques bus et beaucoup d'enfants, 3 camping-cars : 2 brésiliens et 1 français ! Bastien, Célia et leurs enfants, Justine (5 ans) et Baptiste (2ans) sont d'Herlies, dans le nord ! Nous dînons tous au petit resto du coin et passons la soirée ensemble.
Samedi 23 août 2014
A 7 heures, il fait déjà 22°. La nuit a été calme.
Bastien et Célia partent ce matin ; nous allons probablement nous revoir à Iguaçu. Nous visitons le site avant qu'il y ait trop de monde et qu'il ne fasse trop chaud ; un petit vent frais nous accompagne.
Le site est assez bien conservé, surtout l'église ; le petit musée nous permet de voir des statues en bois ; hélas ! Trop peu ou pas d'explications, tout en portugais ; heureusement que nous connaissons les autres Missions Jésuites d'Argentine et du Paraguay, toutes ont été construites sur le même modèle.
Ce soir, son et lumière ; évidemment, tout en portugais, on ne comprend rien, heureusement, on connaît bien l'histoire ; quant à la lumière, un peu moyen par rapport à San Ignacio Mini.
Dimanche 24 août 2014
Ce matin, déjà 24° !
Nous reprenons la route, tranquillement ; des ñandus, leur plumage est différent, moins fourni.
Arrivée au Parque Nacional de Turvo ; le prix de l'entrée pour un camion est prohibitif : 60 euros !!! La piste est correcte mais, à 2 kms du parking, le levier de vitesse se déboîte ! (dû à l'usure) ; pas facile de conduire en le maintenant vers le haut ! Déjeuner sur le parking ;
puis, nous marchons jusqu'au Rio Uruguay pour admirer le Salto Yucumã, en fait les chutes de Moconã, côté argentin ; le niveau de l'eau est assez élevé, donc pas de bateaux. Il fait très chaud ; toujours de très beaux papillons. Je vois un colibri.
A 16H30, les gardes nous invitent à rejoindre l'entrée ; nous avons l'autorisation de nous garer à l'extérieur du parc gardé toute la nuit, devant l'entrée, pas à l'intérieur.
Lundi 25 août 2014
A peine levés que nous avons droit à un gros orage ! Du coup, l'atmosphère s'est nettement rafraîchie.
Au bout de 21 kms d'une piste correcte , nous arrivons à Barra do Guarita où l'on prend une barge pour traverser le Rio Uruguay ; nous nous insérons dans la longue file de camions ; une heure plus tard et 35 rles (11 euros), nous montons ; mais, le moteur du remorqueur fait des caprices, à moins que ce soit le gouvernail ! Au départ comme à l'arrivée, les camions avancent ou reculent un peu pour libérer la rampe ; finalement, on part, la barge fait demi-tour, traverse en marche arrière mais accoste en marche avant ; spécial mais efficace.
De l'autre côté, nous sommes toujours au Brésil, à Itapirango où nous faisons du gasoil ; comme d'habitude, ils nettoient les vitres ; je vais payer par carte, ce qui nous donne droit à une petite remise, une petite serviette de toilettes, un grand verre en plastique et un stylo !
La pluie continue, il y a même des nappes de brouillard ; nous avons perdu 14°en 24H ! Déjeuner à quelques kms de São Miguel do Oeste ; à la sortie, un garage Iveco ! On s'arrête pour le levier de vitesse ; ils n'ont pas la bonne pièce mais bidouille une autre et répare, le levier est comme neuf ! Pendant ce temps, la secrétaire vient se faire photographier avec nous ! Une heure plus tard et 20 euros (pièce + main d'œuvre), nous repartons.
A Dionisio Cerqueira, nous repassons en Argentine, à Bernardo de Irigoyen ; la frontière brésilienne n'est pas facile à trouver ; les formalités se font rapidement de part et d'autre ; le douanier argentin visite le camion, plus par curiosité que pour un contrôle ; il nous indique où sont les changeurs "au noir" dans la rue ! Quelques courses dont le gaz et nous prenons la route pour Puerto de Iguazú. Il fait nuit, nous voyons s'agiter des lampes-torches , c'est un contrôle de gendarmerie ! RAS. Les 8 derniers kms sont de la piste ; nous bivouaquons à l'entrée du P .N Iguazú, devant le panneau. Il est 19h15.
Mardi 26 août 2014
Ce matin, il fait à nouveau beau mais frais. La piste, assez correcte malgré quelques passages délicats, continue sur 35 kms. Nous allons re-visiter les chutes ; nous nous garons...derrière Bastien et Célia !
C'est la fin de la saison sèche et les chutes sont beaucoup moins fournies ; par contre, la passerelle menant à la Gorge du Diable a été emportée, dommage, c'était le clou de la visite. Toujours autant de coatis, aussi effrontés ; des tortues d'eau et un jacaré (caïman) ; moins de papillons mais des martinets traversant les chutes pour rejoindre leurs nids derrière.
Après le déjeuner, nous allons visiter « el Jardin de los Picaflores » (colibris), 7 sortes de colibris et quelques autres oiseaux dans un petit jardin privé. Avant de quitter l'Argentine, nous liquidons les pesos en achetant ce que l'on ne trouve pas au Brésil.
Enfin, retour au Brésil, après des formalités rapides. Nous allons à l'Hôtel-Camping Paudimar ; le gérant nous reconnaît ; Nos amis Bastien et Célia sont déjà là ; un gros camping-car brésilien aussi ; bien sûr, bla-bla avec l'un et l'autre. Nous resterons quelques jours.