Nous passons la matinée sur internet. Après le déjeuner, nous partons vers le Mali par la Route de l’Espoir. Un peu avant Aleg, le paysage change : de plus en plus de verdure, de moins en moins de dunes, on passe du désert à la savane et nous voyons nos premiers zébus et nos premières termitières. Beaucoup d’animaux morts le long de la route : ânes, chèvres, zébus, dromadaires ; il faut dire qu’ils sont en totale liberté et traversent sans crier gare ; la nuit, la conduite est risquée ! Mais il y a des milans noirs, petits rapaces qui trouvent là une nourriture abondante. Sur cette Route de l’Espoir, pas d’auberges-campements ; aussi, nous bivouaquons près d’un poste de gendarmerie, à l’écart d’un village. Aujourd’hui, nous avons eu une quinzaine de contrôles et seulement 3 demandes de « cadeaux » (vaines). La nuit s’annonce chaude, une fois de plus, 36° à 19h30 !!!
Samedi 25 octobre 2008
Finalement, on a à peu près bien dormi. Sur la route, nous observons une alternance de dunes et de savane, ainsi que bon nombre de radiers (= gués) ; à 15 kms de Kiffa, le radier est submergé, il faut passer sur le côté, parmi les acacias, c’est un peu sportif mais on y arrive très bien. Toujours beaucoup de contrôles, avec ou sans demandes de cadeaux (couverture, gilet fluo, médicaments…). Tintâne est en partie inondée, la route a été emportée, la déviation est en fait une piste de latérite (un peu ondulée) de 7 kms. A Aioun El Atrouss, nous nous arrêtons à l’ Auberge Saade-Tenzah, à 5 kms, sur la route de Néma. Comme il fait très chaud, on s’offre une chambre climatisée avec salle de bains.
La réponse a été trouvée, il s'agit d'un Solifuge !
Dimanche 26 octobre 2008
A partir d’aujourd’hui, nous n’avons plus qu’une heure de décalage avec la France qui est passée à l’heure d’hiver. Après une bonne douche et un petit déjeuner, nous reprenons la route le long de laquelle il y a toujours beaucoup de bétail. A Kobenni, la frontière mauritanienne se passe sans problèmes, sans cadeaux ! La frontière malienne commence à Gogui : gendarmerie, rapide, puis continue à l’entrée de Nioro-du Sahel :les douanes, un peu plus long, avec l’assurance, le droit d’entrer (le passe avant) etc… et enfin, quelques centaines de mètres plus loin, la police qui tamponne celui-ci ; toutes ces formalités ont été faites sans « demandes » ! Il fait toujours aussi chaud ; on grignote en roulant car, dès que l’on s’arrête, c’est l’attroupement. Au fur et à mesure que l’on avance les paysages changent : beaucoup de verdure, d’arbres (nos premiers baobabs). Le bétail est gardé mais traverse en masse. Ici, les boubous ont fait leur apparition, les gens portent toutes sortes de choses sur la tête. Les routes sont en général en bon état. A Kayes (prononcer caille), nous trouvons un hôtel près du pont, le Médine, avec un parking pour le camping-car ; nous nous laissons tenter par une nouvelle nuit à l’hôtel : chambre climatisée avec TV, frigo et salle de bains pour 34 euros, petit déjeuner inclus. Là, nous rencontrons un français, Michel, qui travaille à la restauration du Fort de Médine, autrefois français.
Notre premier baobab
Lundi 27 octobre 2008
Nous avons bien dormi, au frais et sous la moustiquaire, indispensable alliée en Afrique. Nous louons une petite moto (ou plutôt une grosse mobylette) à l’hôtel ; pas de freins, un seul cale-pied ! En route pour Médine, par une piste de 11 kms, défoncée, parfois inondée, où nous retrouvons Michel et 3 jeunes « compagnons du devoir », français, qui restaurent le fort. Puis, 3 autres kms de piste défoncée et nous voici à la centrale hydraulique le long du fleuve Sénégal, où nous rejoignons 3 familles françaises avec enfants qui ont bivouaqué là (ils habitent tous Dakar). Nous visitons tous les rapides du Félou, très belles. Au retour, inévitable crevaison ! Réparation à l’entrée de Médine après avoir marché un km sous le soleil. Retour au fort que Domi a visité pendant que j’attendais à l’ombre ; pour la petite histoire, c’est là que la France a dissimulé ses réserves d’or durant la 2° Guerre Mondiale. Puis, retour à Kayes vers 13h, crevés par le trajet et la chaleur ; on reste à l’hôtel : clim. et douche nous réconfortent, steak de zébu et frites achèvent de nous requinquer !!! Demain, en principe, on met le cap sur le Sénégal !