Jeudi 7 novembre 2013
Il pleut toujours, mais ça se calme au fur et à mesure que l'on quitte le parc. Bref arrêt à Curacautin et nous faisons route vers Lonquimay ; visite de la très jolie Cascade Princesa.
Arrivée à la Reserva Nationale Malalchuela-Nalcas en début d'après-midi ; accueil très sympa de la guardaparque qui préfère que nous revenions passer la nuit près du bureau. Auparavant, nous allons marcher jusqu'au pied du Crater Navidad (= Noël), formé lors de l'éruption du Volcan Lonquimay, (2865m.), en 1988, et nommé ainsi parce que c'est arrivé le 25 décembre. Alternance de soleil et d'averses neigeuses avec un vent assez froid.
Vendredi 8 novembre 2013
Il fait presque beau ce matin mais froid, 1°. Nous en profitons pour parcourir le sentier Sierra de la Colorada en commençant par la traversée de la rivière à gué ; ça grimpe, 3 à 400 m. de dénivelé ; des trouées dans le feuillage nous permettent d'admirer le volcan et les sommets voisins sous le soleil. Presqu'en haut, la neige barre le sentier.
Retour au camion et départ vers Lonquimay, non par le tunnel, mais par l'ancienne piste, excellente, pentue et sinueuse ; elle contourne le parc. Après Lonquimay, de nouveau le goudron vers l'Argentine.
Au Paso Pino Hachado, la frontière chilienne se fait rapidement ; 22 kms plus loin, la frontière argentine ; là, ce fut plus long car … l'imprimante refusait d'imprimer le formulaire pour le camion, indispensable pour circuler dans le pays ! On a donc discuté avec le douanier qui avait visité la France, Bruges... Finalement, la solution a été d'utiliser une autre imprimante !!! On n'a eu que 3 mois pour le véhicule mais ce n'est pas grave ; pas de contrôle sanitaire.
Nous traversons des paysages de steppe, de barres rocheuses, différents de ceux de ces derniers jours. A Las Lajas : office du tourisme, bien sûr ; puis, nous allons au camping Municipal, sympa (on est obligé de passer par l'autre entrée, le portique étant trop bas) ; on a la wifi mais la connexion n'est pas terrible et se coupe dans la soirée.
Samedi 9 novembre 2013
Ce matin, le temps est à peu près beau mais venteux ; nous resterons ici aujourd'hui ; nous avons quelques réparations à faire, dont des fuites d'eau détectées lors des grosses pluies au Chili.
Les photos sont passées, lentement mais sûrement ; les fuites sont colmatées, on espère définitivement !
Dimanche 10 novembre 2013
Il fait beau mais le vent est déjà fort; nous vidons les bidons d'eau propre et les nettoyons ; un motard suisse, Damien, vient glaner des infos. Vers midi, nous quittons le camping, faisons quelques courses et allons déjeuner sur le parking de l'YPF ; beaucoup de camions étrangers viennent faire le plein ; nous ferons le nôtre à Loncopué, plus calme.
La route qui mène au Parc Provincial Copohue Caviahué est goudronnée ; nous traversons Los Riscos Bayos, curieuse formation rocheuse due aux éruptions volcaniques ;
une très jolie vallée mène au Lac Caviahué et, soudain, nous apercevons le Volcan Copahue, 2953 m., toujours actif, d'où s'échappent un long panache de fumée blanche et une forte odeur de soufre.
Bivouaquons le long du lac et près de la route, à 5 kms de Caviahué ; le volcan semble tout proche. Autre bivouac possible sur le parking de la cascade de la Culebra del Agrio (fortes odeurs de soufre selon le vent).
Lundi 11 novembre 2013
Nous avons été bercés par le vent qui a soufflé par rafales. Nous bifurquons avant le pont qui mène à la ville pour aller admirer les 4 petites cascades del Agrio, jolies.
A l'office du tourisme, nous apprenons que le volcan Copahué s'est réveillé en 2000, 2001, 2007 et le 22 décembre 2012 !
Déjeuner au pied de la Cascada Escondida, avant d'aller l'admirer de près ; en chemin, nous pouvons observer des empreintes de pumas, nettes et récentes.
Nous faisons le détour par Copahue, bien que tout soit fermé (ouverture le 1er décembre) ;
nous sommes tout proches du volcan et voyons d'où sortent les fumerolles. Dominique va à pied -la route est fermée – jusqu'à Las Maquinatas, à l'abandon : geysers et sol très chaud (80° annoncés).
Après avoir traversé un pont limité à 3t. (le camion en fait 10!) mais qui inspirait confiance, nous allons jusqu'au Salto del Agrio, 45 m. de haut, assez impressionnant car il se jette dans une sorte de goufre ; bivouac sur place. Et toujours ce vent !
Mardi 12 novembre 2013
Ce matin, le ciel est bleu et Dominique refait quelques photos. Nous apercevons un groupe de perdrix, difficiles à photographier car très craintives.
Colin de Californie
Plus loin, sur la piste, un gaucho rassemble des vaches qui s'étaient éloignées du troupeau.
Dans un petit canyon, de petits perroquets (cachaňas) et des ibis (bandurrias) se partagent le territoire, sans aucune rivalité.
Conure de Patagonie
Nous arrivons en milieu d'après-midi à Chos Malal, munis d'une sérieuse documentation sur la région ;
nous nous installons au camping municipal ; découverte de cette petite ville et visite du musée dans lequel sont exposés divers objets anciens qui racontent l'histoire relativement récente de Chos Malal, auparavant capitale de la Province de Neuquén.
Mercredi 13 novembre 2013
Nous quittons la ville ; à la sortie, nous observons une transhumance, uniquement pratiquée dans le nord de la province, de novembre à mai : chevaux, chèvres, vaches escortés par les gauchos et leurs chiens.
Une route goudronnée alterne avec de la piste (travaux) jusqu'à Andocollo, petite ville touristique ; déjeuner au pied du (très laid) Monument de la Patrie, érigé en 2010 pour le bicentenaire de la ville.
Il fait beau mais le vent est fort ; la région fait partie de la Cordillera del Viento (=vent) ! Les paysages sont magnifiques, avec le Volcan Domuyo, 4702 m.
Nous arrivons à la Réserve Provinciale Epu-Lauquen ; nous nous inscrivons, nous ne payons pas l'entrée car nous sommes « jubilados »(retraités). Nous longeons le Lago Inferior, puis une piste étroite nous conduit au Lago Superior et au camping autorisé mais fermé (pas la saison) ; nous nous installons à l'abri du vent.
Pato Overo
Jeudi 14 novembre 2013
A 1h20 du matin, nous avons été réveillés en sursaut par un tremblement de terre, petit mais suffisant pour faire bouger et grincer Helix ! 2 petites répliques suivront une heure plus tard.
Ce matin, il pleut, le ciel est complètement bouché et nous devons renoncer à notre promenade. De retour à l'entrée, nous apprenons que les tremblements de terre ne sont pas rares, sans être dramatiques.
Au fur et à mesure que nous éloignons, la pluie diminue et le soleil revient ; mais le vent est toujours aussi fort, la poussière nous double et pénètre partout. Nous entrons dans la Réserve Provinciale Domuyo ; à 20 kms d'Aguas Calientes, nous prenons une petite piste qui mène, 5 kms plus loin, à Los Bolillos ; curiosité de rochers sculptés par le vent et la pluie.
La piste est plus ou moins bonne et traverse des paysages magnifiques de canyons et de rivières . Nous nous approchons du Volcan Domuyo, inactif mais qui favorise la présence de geysers (90°), de thermes (60°), de ruisseaux d'eau chaude et fumante.
Nous voulons visiter Los Tachos (geysers et thermes) mais sommes bloqués par une coulée de neige qui traverse la piste ; Dominique essaie de déblayer mais il y en a trop ; il décide de finir le chemin à pied , 1,8 kms.
Avant d 'arriver à Aguas Calientes, Las Piedras, autres thermes naturels où l'eau sort à 60°, bain autorisé mais limité à 15 minutes ; pour atteindre Aguas Calientes, nous passons un gué...d'eau chaude ! C'est en fait un complexe hôtelier, fermé bien sûr ; nous allons quand même jusqu'à la source, eau à 60°, environ 100 m. à pied ;
de là, nous descendons jusqu'aux Saltillos de la Mosca où l'eau n'est plus qu'à 30° ; Dominique prend un bain de pieds.
Enfin, pour clore cette journée bien chargée, nous grimpons jusqu'aux Thermes Las Olletas ; il est 19h, il neigeote, on verra demain. En fermant ma portière, je me suis ouvert le crâne, ça saigne pas mal mais c'est sans gravité, grâce aux soins dévoués de Dominique ; je m'en tire avec une bonne migraine !
Vendredi 15 novembre 2013
Ce matin, il fait très beau mais froid, 0°.
Nous allons voir de plus près les geysers qui expulsent de l'eau à 90° ;
puis, nous prenons la 53 pour rejoindre Barrancas mais, très vite, nous atteignons le 1er pont, barré, impossible de traverser la rivière par un gué ; demi-tour qui nous permet d'apercevoir une bonne dizaine de condors (juvenils) en pleine curée ! Joli !
Condor
De retour à Aguas Calientes, sous le soleil et sans le moindre nuage, nous passons le portillon non verrouillé et suivons le sentier balisé jusqu'à la source ; l'eau sort entre 30 et 45° ; Dominique se baigne dans un bassin sommairement aménagé.
Naranjero Blue-and- Yellow Tanager
A Varvarco, nous prenons la 54 jusqu'à Manzano Amargo ; à l'Informès, nous apprenons que la piste pour Barrancas est fermée car en cours de réfection après l'hiver.
Nous déjeunons au pied de la Cascade de la Frague, 40 m de haut ; un sentier permet de l'admirer de très près.
Retour vers Varvarco ; bifurquons sur la 39, de l'autre côté du Rio Neuquen ; 50 kms de piste épouvantable : sinueuse, pentue, très caillouteuse, éprouvante pour tout le monde. Nous revoyons des condors, très communs dans ce secteur.
Nous évitons la traversée d'Andocollo et retrouvons la 43, piste large et très roulante, goudronnée une vingtaine de kms avant Chos Malal ; là, nous nous réinstallons au camping municipal, épuisés. Heureusement, il a fait beau, chaud et, pour une fois, pas de vent !
Samedi 16 novembre 2013
La nuit a été assez bruyante : un asado (BBQ) qui a duré jusqu'à 1 h du matin ; nous sommes seuls mais, bientôt arrivent des familles pour d'autres asados, passe-temps favoris des argentins le week-end ; il faut voir les montagnes de viande qu'ils font griller, un kilo par personne !
Dominique voudrait changer la roue avant droite, très abîmée, mais il ne réussit qu'à se blesser au front en extrayant la roue de secours ; il n'a pas l'outillage nécessaire et on ne le trouve pas ici, malgré nos recherches.
Au camping, c'est la fête ! Musique à fond et odeurs de grillade ; vers 16 h, ça se calme un peu avec le départ d'une grosse famille ; les autres jouent au volley, vêtus de maillots de couleurs différentes, les jaunes et verts contre les bleus et blancs.
Il fait 33° et nous apprécions la clim ; après le dîner, il essaie à nouveau de débloquer les écrous, en vain ; il faudra trouver une « gomeria » pour camions. Un troupeau de plusieurs centaines de chèvres longe le camping, encadré par des gauchos et leurs chiens, c'est la transhumance !
Dans la soirée, re-musique à fond ! La nuit promet d'être bruyante ! Ah ! Les campings, le week-end, en Argentine !!!
Dimanche 17 novembre 2013
Nous quittons Chos Malal tôt le matin, direction la Réserve Provinciale El Tromen. Le Lago del Tromen s'étend au pied du volcan du même nom (2120 m), dont la lave s'est déversée jusqu'aux rives ;
Pato Crestón & Ouettes de Magellan
c'est un lieu protégé de nidification qui abrite une multitude d'oiseaux : mouettes andines, ouettes, flamants roses, cygnes à cous noirs, une grande variété de canards ; nous sommes en altitude et les pâturages font le bonheur des chèvres et des chevaux.
Cygne à cou noir
Grebes aux belles joues
Puis, la piste est très pierreuse sur 5 kms ; nous croisons 2 4X4 allemands qui vont à Bariloche. Bref arrêt à Barrancas et nous quittons le Neuquen et la Patagonie ; ensuite, nous retrouvons la Ruta 40, d'abord grosse tôle ondulée, infernale ; à la Pasarella, nous rencontrons 2 cyclotouristes, un canadien et une argentine.
La route est en reconstruction et c'est une alternance de mauvais goudron et de piste. Petite anecdote : nous achetons 3 cailloux à un petit vieux sur le bord de la route !!! ( c'est mieux que de mendier, non?), la région est pauvre.
Arrivée à Malargüe dans la soirée, c'est la fête, ici ! Détour pour arriver au camping municipal, pas cher (35 pesos), avec wifi. Demain, il faut absolument trouver une gomeria pour changer ce pneu défectueux que cette journée de piste a achevé, la ferraille sort de partout ! Nous discutons avec une canadienne en bicyclette.
Lundi 18 novembre 2013
Ce matin, visite à l'Office du Tourisme où nous récoltons des infos touristiques, bien sûr, mais aussi et surtout des infos pratiques !
Primo, un marchand de pneus pour apprendre que les nôtres sont introuvables en Argentine.
Deuzio, une lavanderia pour déposer le linge.
Tertio, une gomeria pour intervertir les pneus ; les écrous étaient vraiment bloqués !
Enfin, passage au supermarché.
Retour au camping ; déjeuner et discussion avec nos voisins péruviens vivant en Argentine qui vendent des colifichets dans les fiestas. Puis, gros ménage pour éliminer une partie de la poussière qui s'est infiltrée partout. Les nuages s'accumulent.
Mardi 19 novembre 2013
Il fait à nouveau beau. Nous récupérons le linge, propre mais horriblement chiffonné !
Nous quittons Malargüe et, une dizaine de kms plus loin, nous doublons la canadienne.
Bifurquons vers Pozo de las Animas, sur une route goudronnée. Bientôt, nous doublons très lentement des dizaines de chevaux et de vaches avec leurs petits, en transhumance ;
un peu plus loin, même scénario avec des chèvres ; ce qui est étrange, c'est que les animaux avancent seuls car les gauchos sont derrière et non devant.
A Los Mollos, nous rencontrons des allemands, Benedikt et Elli, dans un vieux camion dans le style du nôtre.
Bla-bla, comme d'habitude, facilité car ils parlent très bien français. ; nous nous donnons rendez-vous à Pozo de Las Animas, formation géologique due à des sources souterraines, circulaire avec, au fond de l'eau douce. Nous avons le temps de déjeuner avant que Benedikt et Elli n'arrivent (Elli devait faire la vaisselle!). Nous continuons à échanger des infos.
Puis, nous partons vers Las Leñas, station de ski internationale, et continuons vers Valle Hermoso : 20 kms sur une piste caillouteuse et sinueuse, mais aux paysages grandioses.
La descente est délicate, Dominique déblaie même quelques grosses pierres.
Bivouac au restaurant fermé, au bord du lac. Les nuages s'accumulent, il pleut un peu et le soleil revient ; nous avons droit à un magnifique arc-en-ciel !
Mercredi 20 novembre 2013
Il fait froid mais beau ; dès 8 h., nous reprenons cette piste étroite en sens inverse et nous croisons 5 véhicules ! Dont 2 français installés à Mendoza. Nous rencontrons à nouveau les troupeaux en transhumance ; à Los Mollos, nous nous arrêtons car Benedikt et Elli y ont passé la nuit. Ensuite, ils vont vers le sud ; nous, vers le nord.
Nous retrouvons la 40, fraîchement goudronnée et toute droite ; à El Desvio, bifurquons sur El Nihuil ; sur les conseils de Benedikt et Elli, nous traversons le Canyon del Atuel au fond duquel coule cette rivière exploitée, d'où toutes les installations de barrages et de digues pour produire de l'électricité. Les paysages sont grandioses et variés ; nous retrouvons des cactus.
Juste avant le 2ème lac, nous trouvons un emplacement plus ou moins aménagé, excellent pour un bivouac. Il fait très chaud, 31°, et de petits moucherons nous envahissent à la moindre occasion !
Jeudi 21 novembre 2013
Nuit calme mais chaude ! Sitôt repartis, arrêts-photos successifs : les cactus sont en fleurs !
Après la visite du canyon, nous faisons route vers San Rafael que nous contournons pour nous diriger vers Upsallata ; nous nous rapprochons de la Cordillère des Andes et des sommets à 5000m et davantage, comme l'Aconcagua, 6959m.
Nous arrivons à Tunuyan en début d'après-midi et les magasins sont fermés ; mais, le gardien de Carrefour me fait entrer et je peux faire mes courses, toute seule dans ce grand magasin !
Dans cette région, nous avons des difficultés pour faire le plein, il y a des restrictions, nous ne savons pas pourquoi. Il fait très chaud mais nous nous dirigeons vers les nuages. Nous arrivons à Upsallata sous la pluie, rafraîchissante. Là, nous pouvons faire le plein ; dans la province de Mendoza, le gasoil est moins cher.
Bivouac près du musée, à la sortie de la ville.
Vendredi 22 novembre 2013
Nous avons été réveillés tôt car nous pensions ne plus avoir de gaz ; nous l'avons rallumé et il est reparti, mais la bouteille est presque vide. En direction de Barreal, la route est mi-piste, mi-goudron ; nous apercevons à nouveau zorros, guanacos et nandus (un adulte accompagné d'une trentaine de jeunes) que nous n'avions pas vus depuis bien longtemps.
Jeunes Nandu
Après Calingasta, la route traverse un canyon, très joli, et monte à 2150m. ; la descente est longue; nous sommes toujours sur la 149 et retrouvons la Ruta 40 après Talacasto. Achat de gaz à l'YPF de San José de Jachal ; nous traversons la Ciénaga, splendide, par une route étroite et sinueuse. En face d'une aire protégée pour les oiseaux, nous trouvons un camping ombragé et libre, donc gratuit, avec l'eau, l'électricité et la Wifi ! Il fait plus de 36° à 17H !
Samedi 23 novembre 2013
Malgré les moucherons le jour et les moustiques la nuit, ce camping est un bon plan !
En bas de la descente, contrôle de police, au carrefour de la 40 : vérification des papiers. Puis, contrôle sanitaire à Santa Clara, avant Guandacol, pour les fruits.
Autre contrôle de police à l'entrée de Villa Union, nous ne nous sommes pas arrêtés. A l'entrée de la Cuesta de Miranda, rencontrons un tandem, des français avec qui nous discutons un bon moment ;
les travaux pour élargir et goudronner cette piste ont bien avancé encore un secteur qui va perdre son charme mais qui facilitera les liaisons pour les autochtones !
Après Chilecito, encore des cyclotouristes, 1 canadien et 2 suisses ! Décidément, les vélos l'emportent sur les véhicules motorisés !
A Bélen, nous ne trouvons rien de ce que nous cherchons : essuie-glaces, garage pour poids lourds, laverie. Nous filons jusqu'au camping Agua Clara à La Puerta de San José. C'est samedi, c'est plein et assez bruyant, sauf au fond.
Il est 20h, il fait 36° !
Dimanche 24 novembre 2013
Nuit chaude et bruyante ; nous démarrons vers 9 heures.
La Ruta 40 est en « reconstruction », nous avons donc droit à du ripio (piste), plus ou moins bon. Il fait déjà chaud mais à 2000m, un petit vent nous rafraîchit.
Et la série « cyclotouristes » continue ! D'abord un argentin ; puis, un autrichien ; et, enfin, 2 équipages, un couple suisse et un couple franco-suédois(e). Et, chaque fois, on s'arrête pour discuter et demander s'ils n'ont besoin de rien.
A Santa Maria, une déviation nous oblige à traverser le lit d'un très large rio...à sec. Une brève incursion dans le Tucuman et nous voilà dans la province de Salta.
Plus on s'approche de Cafayate, plus on voit des vignes à perte de vue. Nous arrivons au camping, complet en ce dimanche, et nous avons du mal à trouver une petite place à l'ombre. Dans la soirée, le camping se vide, c'est la fin du week-end.
Lundi 25 novembre 2013
Nous quittons Cafayate vers midi pour les Vallées Calchiques ; déjeuner...à la sortie de la ville ! Jusqu'à San Carlos, les paysages n'offrent pas beaucoup d'intérêt ; ensuite, ils sont de plus en plus magnifiques, étranges. Les quebradas (gorges) se suivent et ne se ressemblent pas, très belles vues. Dans l'après-midi, un bref orage de grêle rafraîchit un peu l'atmosphère.
Conure veuve
Nous sommes toujours sur la ruta 40, parfois étroite - une voie -, sinueuse, tronçon de tôle ondulé
A Molinos, nous visitons l'église du XVIIIème siècle, dont les particularités sont la charpente en bois de cactus, son autel doré et son chemin de croix tissé en laine d'alpaga ;
le dernier gouverneur de Salta y est enterré ; en face, sa résidence, aujourd'hui un hôtel. Nous rencontrons une française dont le mari argentin organise des promenades à cheval.
Nous bivouaquons sur le côté de l'église ; des suisses viennent discuter, ils sont à l'hôtel.
Mardi 26 novembre 2013
Nuit écourtée par les aboiements d'un chien.
Nous faisons le détour pour admirer l'église et la place de Seclantas.
Nous arrivons à Cachi en milieu de matinée : visite de l'église où l'on retrouve la charpente en bois de cactus, le confessionnal est, lui aussi, de ce bois.
Le musée est fermé ; nous déambulons dans les rues de cette ville au style un peu colonial espagnol. En prévision des hautes altitudes que nous allons avoir, nous achetons des feuilles de coca ; comme le commerçant n'avait pas toute la monnaie, il complète avec des bonbons !
Déjeuner au mirador, en fait le cimetière, 2400 m.
Encore 10 kms de goudron avant la piste, toujours la 40, correcte dans l'ensemble, quelques passages délicats.
Dans la montée du col, nous créons un bouchon : nous croisons 2 4X4 avec des français ; tout le monde s'arrête et descend et discute quand un argentin arrive, croyant que nous avions des problèmes ; il a attendu patiemment que nous libérions la piste !
Nous passons le col à 4976m. qu'Helix a grimpé sans difficultés ; nous voici à présent dans l'Abra del Acay qui nous offre des panoramas magnifiques et insolites.
L'autocollant "Les Bouchons d'Amour" le plus haut du monde, 4974 m
La descente est relativement facile et, bientôt, nous revoyons des vigognes et des guanacos ; plus loin, des troupeaux de lamas.
Vigogne
Guanacos
Lama
Bivouac un peu plus loin, le long de la piste, à 10 kms de San Antonio de Los Cobres ; nous sommes à 3850m.
Mercredi 27 novembre 2013
Il fait froid mais très beau, 3°.
Nous complétons le gasoil à San Antonio de Los Cobres. La piste est très fréquentée par les camions, ce qui explique quelques passages très abimés. Nous atteignons les 4560 m. au Paso Alto Chorillo. Quelques kms de Cauchari, nous croisons Ingrid et Herbert, des allemands en camion Mercedes. Déjeuner après le Salar de Cauchari.
Au Paso Sico, seulement 4092 m., nous faisons les formalités douanières argentines.
Puis, la piste continue à grimper et nous atteindrons 2 fois les 4600 m. Un peu plus loin, un cycliste brésilien ; il parle un peu français ; il a du mérite car, en plus de la pente, le vent souffle assez fort.
A quelques kms, à El Leco, nous commençons les formalités chiliennes, essentiellement le contrôle sanitaire ; le gars nous confisque un fond de paquet de lentilles (ce sont des graines!). Nous avons une attestation que nous donnerons à San Pedro d'Atacama où se font les autres formalités...200 kms plus loin !!! Petite anecdote : un renard rôde et semble chez lui, à El Loco!
Zorro
Bivouac à l'entrée de la Vallée de la Lune, en face du bureau de la CONAF.