Mardi 25 octobre 2011
Après avoir discuté avec Graziella, la gérante, nous reprenons la route dans la matinée. C’est le même itinéraire jusqu’à San Jose de Mayo et nous déjeunons au même endroit. L’après-midi, le vent s’accompagne d’averses ; rien de palpitant, nous avons perdu (et retrouvé) le tuyau du Webasto (chauffage, en panne), depuis le temps qu’il se balançait dans le vide !
Nous arrivons sur la côte du Rio del Plata, si large que l’on pourrait croire qu’il s’agit de l’Océan Atlantique ; beaucoup de vagues, les plages sont quasi désertes.
Nous trouvons le camping El Toro avec bien du mal.
Mercredi 26 octobre 2011
Finalement, le Parc El Toro tout proche ouvre pour 2 bus, nous en profitons pour le visiter (on aurait pu y aller à pied, seulement 700m de montée !). Son intérêt consiste en un taureau en bronze, de fabrication française, une fontaine sans eau et, malgré le temps maussade, une belle vue sur la ville de Piriapolis.
Puis, nous visitons la Réserve de la Faune et de la Flore de Pan de Azucar, gratuite ; nous y voyons quelques animaux pas encore rencontrés dans la nature,
dont un puma solitaire faisant les cent pas le long du grillage !
Dans l’après-midi, nous partons à pied vers le mirador et nous revoyons 2 varans comme celui que nous avions déjà rencontré ; cette fois, le plus petit se laisse photographier.
Nous reprenons la route en direction de Punta del Este (le st-Trop’ d’ici !) ; nous admirons la Laguna del Sauce de loin car tous les accès sont privés ! Par contre, la pointe « Punta Ballena » nous offre de jolies vues ;
dommage, le vent est très fort, nous aurions pu bivouaquer sur le parking. Nous allons donc au camping où nous avons la surprise de voir quelques fourgons et camions 4X4 en gardiennage.
Jeudi 27 octobre 2011
Nous contournons Punta del Este où se trouve la ligne (fictive) de séparation du Rio del Plata et de l’Océan Atlantique. Nous longeons la côte jolie et sauvage ; d’un côté de la route, la lagune, de l’autre, l’océan ; les 2 se rejoignent par endroits.
Nous continuons la route qui s’arrête à la Laguna Garzon ; une balsa (bac) gratuite nous permet de poursuivre notre chemin par une piste assez carrossable ;
nous essaierons d’atteindre la Lagune Rocha mais la piste devient mauvaise et nous préférons faire demi-tour ;
nous avons quand même eu le plaisir d’admirer plusieurs espèces d’oiseaux, dont des cygnes à col noir. Quinze kilomètres plus loin, nous retrouvons le macadam.
A La Pedrera, le camping PP nous accueille ; il est cher mais il est tard ; dans la soirée, la gérante nous apporte la monnaie et photographie le camping-car, elle est ravie de le visiter !
Vendredi 28 octobre 2011
Départ vers 10 h après bla-bla, photos et autocollants des proprios du camping !
Pour se rendre à Cabo Polonio, il faut réserver un camion 4X4, nous sommes prévus à 13h30 ; nous en profitons pour faire des courses à Barra de Valizas, charmant petit village de pêcheurs.
A 13h30, nous « embarquons » ; 3 solutions : à l’intérieur, sur un banc, au-dessus à l’arrière, au-dessus à l’avant ; nous faisons la connaissance d’un couple de hollandais ; Dominique et la dame (qui parle très bien français) s’installent en-haut à l’arrière, je choisis sagement le banc à l’intérieur avec le mari ; nous sommes une quinzaine.
Nous traversons des dunes et de belles forêts de pins et d’eucalyptus, nous longeons le bord de mer par la plage et atteignons Cabo Polonio,
village de pêcheurs isolé, ou presque. Sur les rochers, au pied du phare, toute une colonie d’otaries à fourrure australe se dore au soleil ;
nous apercevons, dans les vagues, un dauphin et des éléphants de mer.
Même des balistes pour Christian !
Le tour du village est vite fait mais la promenade est agréable, le soleil est au rendez-vous. A 16 h, nous reprenons le camion, les 2 autres véhicules repartent en même temps que nous ; et nous voici en route pour 7 kms de sable et 30 minutes, suivi de deux chiens du village (l’un d’eux en profite pour courser un lièvre) qui coupent à travers les dunes ; le plus petit arrivera en même temps que nous ! Dominique et la Hollandaise étaient assis à l’avant, au-dessus de la cabine, sensations garanties !
Puis, nous récupérons notre véhicule et prenons la direction de Punta del Diablo, toujours sur la côte, encore un sympathique village de pêcheur. Comme nous nous y attendions, le camping n’est pas encore ouvert et nous poussons jusqu’au Parque Santa Teresa, géré par l’armée et qui comprend, entre autres, un camping où nous prenons nos quartiers, à proximité de l’une des nombreuses plages du Parc.
Ah bon ! c'est interdit de camper !
Samedi 29 octobre 2011
Ce matin, le temps est maussade ; nous partons à pied visiter la Forteresse Santa Teresa qui date de 1765, très intéressante, ce qui nous fait 5 kilomètres en tout !
Fort de San Miguel
L’après-midi, nous nous promenons jusqu’à la plage de la Moza, mais point de baleines à l’horizon ! Nous continuons nos visites en camping-car : Punta Cerro Chato où une petite otarie se sèche au soleil bien pâlichon aujourd’hui ; à Punta del Barco, Dominique voit plusieurs dauphins à proximité ;
puis, une serre, pas très bien entretenue et enfin la Laguna de Peňa avec son mirador d’où l’on peut observer des gallinettes, des oies sauvages des capinchos… Nous terminons avec le petit zoo qui se trouve sur notre chemin et reprenons notre place au camping. Nous sommes très satisfaits de notre journée dans cet immense parc.
Drôle de bête !
Dimanche 30 octobre 2011
Ce matin, le temps est plus ensoleillé et, après un dernier tour sur la plage, nous quittons Santa Teresa ; à la sortie du parc, la Ruta 9 est beaucoup plus large sur 900m car elle sert de piste d’atterrissage d’urgence pour l’armée.
A La Coronilla, nous rencontrons un français, Marc, installé là avec son père ; il nous apprend que le Centre des Tortues marines et d’eau douce d’Uruguay n’est pas encore ouvert.
Court arrêt à Chuy, ville-frontière avec Chui la brésilienne ; l’avenue principale où fleurissent les duty shops (prix peu ou pas attractifs) est séparé en deux : d’un côté, l’Uruguay, de l’autre, le Brésil où je vais acheter des fruits, sans formalités !!!
A gauche du terre-plein, le Brésil, à droite l'Uruguay !
Nous longeons le Brésil jusqu’à la Forteresse San Miguel, elle aussi gérée par l’armée ; juste avant l’entrée, nous avons un petit contrôle pour vérifier que nous ne venions pas du Brésil en fraude et passage dans un bassin de désinfection. Après le déjeuner, nous visitons d’abord le musée Criollo y Indigenes, gratuit et petit mais instructif sur le mode de vie des anciens habitants.
La forteresse est plus petite que celle de Santa Teresa mais aussi intéressante, elle offre également de jolies vues.
Ensuite, la route qui mène à Minas est en assez mauvais état, parfois c’est de la piste, mais traverse une campagne verdoyante et fleurie, agrémentée de collines qui, ici, paraissent hautes (le point culminant du pays est de 500m., quand même !) . Nous trouvons un camping à côté du Cerro Arequita.
Lundi 31 octobre 2011
Le chauffage électrique a fonctionné toute la nuit ! Ce matin, il fait beau mais froid, seulement 4,5° !
Nous commençons la journée par Salto del Penitente, 14 kms d’une piste moyenne mais de beaux paysages ; la chute d’eau n’est pas extraordinaire mais l’environnement vaut le déplacement ; nous avons vu 3 gros lézards se dorer au soleil sur les rochers.
Retour à Minas par la route (piste) panoramique qui mérite bien son nom et qui nous permet d’observer 4 ňandous pas farouches du tout.
En ville, nous arrivons à pirater une connexion internet ; notre bateau est retardé, le 8 novembre au lieu du 6 ; en Uruguay, les campings sont très bien situés, en général en pleine nature, mais très peu ont la wifi et tout est fermé entre 12h et 17h, aussi on se débrouille.
Le Cerro Arequita est fermé en semaine, hors saison, dommage ! Nous revenons au camping tout proche.
Mardi 1er novembre 2011
Nous continuons notre retour vers l’Argentine, tranquillement ; des courses à Minas pour 2 jours car, demain, c’est férié en Uruguay mais pas le 1er comme en France.
Déjeuner à San Ramon. A Florida, nous faisons le plein et Dominique discute en espagnol avec le pompiste et même avec d’autres personnes qui voulaient des renseignements sur le camping-car ; muy bien papy !
Nous arrivons à Durazno, trouvons le camping, immense, gratuit et très fréquenté car près d’une plage ; il est 16h, Dominique décide de continuer jusqu’au Lago de Andresito où nous avons déjà bivouaqué ; encore 95 kms, nous arrivons à 17h30 ; personne sur l’aire de pique-nique.
Aujourd’hui, nous avons passé les 40000 kms depuis notre départ de la maison !
Mercredi 2 novembre 2011
La nuit fut perturbée par les moustiques et le frigo capricieux mais, ce matin, le soleil est au rendez-vous et le petit oiseau rouge de la dernière fois aussi.
Nous traversons le pont qui enjambe le Rio Grande, puis celui du Barrage de Palmar sur le Rio Negro par la petite route 55 en mauvais état, et nous rejoignons Mercedes ;
là, nous visitons la Cathédrale, pas extraordinaire, la ville non plus d’ailleurs.
Un peu avant Fray Bentos, nous bifurquons vers Las Caňas où se trouve le camping, immense, bien tenu et gratuit hors saison ; il s’étend le long du Rio Uruguay, la plage est propre et, de l’autre côté, c’est l’Argentine.
Nous passons notre dernière nuit dans ce pays qui nous a enchantés.
Jeudi 3 novembre 2011
Ce matin, nous traînons un peu à Fray Bentos pour écouler nos derniers pesos uruguayens avec quelques achats. Puis, en route vers la frontière toute proche ; là, les formalités se font en 15 minutes pour les 2 pays ; l’accueil des douaniers est très sympa, la visite du camping-car est, une fois encore, davantage de la curiosité que du contrôle sanitaire. Nous reculons nos montres d’une heure.
Pont frontière de Fray Bentos
A Gualeguaychu, nous faisons des courses à Carrefour. Il fait très chaud, 27° à 11H ! Au changement de province Entre Rios/ Buenos Aires : contrôle de police qui se limite à l’immatriculation du véhicule.
Les Malouines sont argentine
Puis, une fois encore, nous traversons le pont de Zarate sous lequel nous passerons avec le bateau dans quelques jours.
A Buenos Aires, nous stationnons, comme d’habitude, à Puerto Madero, bien connu des camping-caristes. L’atmosphère est étouffante, le thermomètre indique 35° !!! Après le dîner, nous allons marcher le long de la Costenera.
Vendredi 4 novembre 2011
Ce matin, changement de temps, le ciel est gris. Nous allons chez Grimaldi et prenons le « métro » ; double déception : le Grande Brasile est retardé pour des problèmes de douane au Brésil et nous serons les seuls passagers !
Nous achetons des plats préparés déjà chauds dans une petite épicerie et des frites à côté du camping-car (une portion pour nous deux, bien servie) ; nous déjeunons copieusement pour 5 euros à deux !
Il pleut et c’est sous une pluie battante que nous arrivons chez le Dr Schwartz (nous l’avions rencontré lors de notre dernier passage à Buenos Aires) ; sa salle d’attente est très surprenante, on se croirait davantage dans un musée que chez un médecin ; on peut distinguer une cave à vins, à travers un plancher translucide, dans le cabinet d’auscultations ; il nous conseille de visiter le Parque de la Memoria.
Salle d'attente-musée du Dr Schwartz
Au retour, quelques courses avant de retrouver notre « sweet home » ; la pluie avait cessé mais elle reprend et se transforme en orage pour une bonne partie de la soirée.
Samedi 9 novembre 2011
Le soleil est revenu !
Nous devons attendre le bateau jusqu’à jeudi, aussi nous décidons de passer ces quelques jours à Laguna de los Lobos, ce n’est pas trop loin, à la campagne, au bord du lac.
Un des 4 murs du mémorial
Avant de quitter la capitale, nous suivons les conseils de Mr Schwartz et visitons le Parque de la Memoria, dédié à la mémoire de toutes les victimes du terrorisme d’état, notamment celles d’Argentine, entre 1969 et 1983 ;
Chemin composé de 50 panneaux et leurs explications
cette visite est très instructive et très émouvante, les divers témoignages poignants ; les guides touristiques n’en parlent pas mais cela fait partie de l’Histoire de ce pays même si ce n’est pas à leur honneur.
http://www.blogtrotters.fr/2010/06/14/cimetiere-sans-morts/
Nous prenons ensuite la route vers Lobos où nous faisons les courses nécessaires pour notre séjour au camping ; là, nous aurons l’électricité et, s’il le veut bien, le frigo pourra conserver tout cela au frais ! Nous sommes samedi et nous avons droit au « péage » sur la piste qui semble avoir été refaite. Au camping, Lucas nous reconnaît, normal depuis le temps que nous venons, et nous souhaite la bienvenue. Il y a pas mal de monde et nous nous installons provisoirement en attendant que tous ces visiteurs d’un jour rentrent chez eux. L’épicerie est ouverte et je vais nous acheter des « chomps », petites bouchées glacées qui nous rafraîchissent, vue la température extérieure.
Dimanche 6 novembre 2011
Tôt le matin, les gens arrivent pour la journée à la pêche ou simplement pour déguster une parilla en famille ; nous sommes littéralement encerclés et notre véhicule intrigue beaucoup.
Le frigo fait des caprices depuis que nous sommes arrivés, il ne se décidera à refroidir qu’en fin de matinée !
Nous passons une partie de la journée sur internet et skype, moyen magique de voir et d’entendre les proches, nos petits-enfants entre autres ; dehors, chacun essaie d’écouter sa musique préférée ou de discuter en haussant le ton pour se faire entendre ; bref, c’est bruyant, c’est bon enfant, c’est l’Argentine le week-end ! A 6 ou 7 h, plus personne, le camping retrouve sa tranquillité.
Lundi 7 novembre 2011
Nous sommes réveillés par la pluie qui cesse bientôt ; tant mieux car nous entamons de grands rangements, du bricolage et nous avons le projet d’un dernier asado de costillas.(BBQ)
Vers midi, email-surprise (bonne) de Martin (Grimaldi) : le Grande Brasile arrive demain matin au lieu de jeudi et nous avons rendez-vous au port, à 12h30, avec l’agent en douanes ! Vite, je préviens Lucas de notre départ précipité et l’épicière pour annuler ma commande de viande pour le lendemain.
Après le déjeuner, nous rangeons tout ce que nous avions étalé sur la pelouse et, dans la capucine, ce que nous allons laisser ou emporter dans la cabine ; bref, nous nous activons et, à 16h, nous mettons le cap sur Buenos Aires où nous arrivons 2h plus tard.
Pour notre dernière soirée, nous allons au restaurant « El Palacio de la Papa Frita » déguster une dernière fois un matambrito de cerdo, un délice ! Avant d’arriver au resto, nous avons assisté à un spectacle de tango, dans la rue.
Mardi 8 novembre 2011
Dernière nuit dans le camping-car ?
Nous préparons les bagages, faisons laver le camping-car,
allons acheter du vin argentin ; puis, nous allons au port, on nous fait garer sur le côté pour attendre Rubén, l’agent en douanes. Nous avons le temps de déjeuner (saucisses/frites) ; il fait très chaud et les fenêtres ouvertes nous ramènent de forts relents d’égout !
Au bout de 2 heures d’attente, je vais aux renseignements, après m’être faufilée entre les nombreux camions ; le responsable de la sécurité m’aide à trouver quelqu’un qui parle anglais ; ouf, je peux enfin expliquer mon cas ; oui, le Grande Brasile arrive aujourdhui ; oui, nos papiers sont là (je les ai vus !) ; oui, notre agent va arriver ; je retourne au camping-car, nous voici rassurés !
C’est avec 3 heures de retard que Rubén arrive en s’excusant, prend le document de la douane pour le véhicule et le passeport de Dominique et part à pied faire les formalités, nous le suivons avec le véhicule. Puis, une voiture de la sécurité nous emmène au scanner et, ensuite, au pied du bateau ; ça nous fait tout drôle de le revoir. Sur le quai, 5 camping-cars et un 4X4 attendent depuis ce matin que les papiers se fassent. Nous montons à bord, Pont 6 ; quelques marins nous reconnaissent et nous aussi. Nous avons la même cabine que l’année dernière ! Nous reprenons nos habitudes. Le cuistot n’est plus le même et la cuisine promet d’être meilleure, ce qui ne sera pas difficile ! Nous apprécions la douche après cette journée-marathon !
On ne repart que demain soir…pour Zarate, à une demi-journée de navigation !!!