Samedi 13 avril 2013
Réveil à 6h30 ; le vent fort et le bruit des vagues nous ont bercés...comme sur le bateau !
Vers 8h30, nous voyons passer le Grande Costa D'Avorio, l'escale a été courte. Rudy et Elsbeth partent vers Colonia, comme nous ; Danielle et Louis restent quelques jours à Montevideo ; nous nous quittons, peut-être nous retrouverons-nous au hasard de nos déplacements ?
Nous traversons Montevideo et prenons la Ruta 1 ; à 9 kms de Colonia, à Riachuelo, nous trouvons Granja Arenas où nous devons déposer la vitre pour Damien.
C'est un endroit plein de charme, il y a un petit musée des collectionneurs : des porte-clefs, des cendriers, des flacons de parfum, la plus grande collection de crayons... et une boutique de produits régionaux ;
on peut voir aussi des animaux : chevaux, lapins, daims, nandous, chèvres ; et des véhicules en gardiennage (+ ou – 1 dollar /jour) ; d'autres qui stationnent là quelque temps.
A Colonia, nous faisons de vraies courses au supermarché ; puis, nous allons au camping de Los Nogales mais les prix ont augmenté et il n'y a plus la Wifi ; nous décidons de retourner à l'Estancia Arenas et envoyons un message à Rudy pour le prévenir ; ils arrivent peu après.
L'après-midi, Dominique installe l'antenne wifi sur le toit. Il fait beau, 19°.
Tu as vu, Damien, ta voiture est toujours là !!!
Dimanche 14 avril 2013
Matinée bricolage ; nous déjeunons dehors.
Rudy et Elsbeth viennent profiter de notre antenne pour travailler sur leur ordinateur (la leur ne fonctionne pas) ; puis, ils quittent Riachuelo pour un autre camping où ils espèrent avoir internet ; hasta luego !
Après leur départ, nous mettons le blog en ligne ; ça rame un peu mais on y arrive. Dans la soirée, nous réservons un vol Buenos-Aires/ Paris pour le 18 juin, arrivée le 19.
Demain, nous quittons l'Uruguay pour l'Argentine.
Lundi 15 avril 2013
Nous quittons l'Estancia Arenas (on donne ce que l'on veut pour le stationnement avec l'électricité, l'eau et la wifi). A José Enrique Rodo, on fait un peu de gasoil (1,40 euros) ; c'est une petite ville et nous sommes l'attraction du jour !
A Fray Bentos, avant de passer la frontière, nous déjeunons en face du Grand Hôtel, comme il y a 2 ans ! Quelqu'un frappe à la porte : c'est Rudy ! Ils passent aussi en Argentine, nous nous donnons rendez-vous au supermarché Carrefour.
Les formalités douanières se font en 20 mn, pour les 2 frontières, pas de contrôle sanitaire.
Puente San Martin (frontière Uruguay-Argentine)
A Gualeguaychu, nous retrouvons nos copains suisses au supermarché ; puis, c'est la vraie séparation : eux prennent la direction de l'ouest, Mendoza, nous partons vers le nord, par la Ruta 14, une 4 voies. Nous arrivons à l'entrée du Parque National El Palmar vers 18h.
un bon lien pour visiter les parcs en Amérique du Sud, celui de Lise et Hervé : http://www.disfrutelanaturaleza.com/
Cette immense forêt de palmiers géants, les « elegantes yatays », est impressionnante ;
à cette heure-ci, les animaux se montrent et nous pouvons voir un renard en train de chasser, un ipacaà
et des dizaines de capinchos, les plus gros rongeurs du monde puisqu'ils peuvent atteindre la taille d'un porc adulte !
Au camping, le soir tombe et c'est le bon moment pour observer les vizcachas à la tête rayée, pas farouches du tout et même effrontés.
Nous retrouvons le 4X4 suisse (Michel et Sylke) qui avait voyagé seul sur notre bateau et était descendu à Zarate.
Il fait très chaud, encore 27° à 21h !
Mardi 16 avril 2013
Nous avons dormi toutes les fenêtres ouvertes et les vizcachas ou les carpinchos ont rogné « on ne sait quoi » sous le camion, toute la nuit !
Nous partons en balade, à pied, vers la Caldera del Palmar : plage et site historique des Guaranis et des premiers Jésuites, environ en 1750.
Après le déjeuner, nous repartons, cette fois pour un grand tour de 11 kms (ce qui fera 14 kms avec ceux de ce matin).
Nous passons à côté d'un gros carpincho en pleine sieste, il nous regarde mais ne bouge pas, trop chaud ! Sur le chemin, nous pouvons admirer de magnifiques papillons, de nombreux oiseaux, un tatou (mulita).
Au retour, il est 17H30, des familles entières de carpinchos broutent de chaque côté de la piste, indifférents.
Nous restons une nuit de plus mais changeons de place et, tout au fond du camping, nous sommes entourés de vizcacheras, terriers des vizcachas qui ne tardent pas à sortir en masse ; le soir tombe, c'est le signal pour ces rongeurs nocturnes qui commencent leurs activités.
Mercredi 17 avril 2013
Nous reprenons la piste vers 9h30 et apercevons une énorme araignée, genre mygale, qui traversait.
Nous retournons au mirador « la Glorieta » et empruntons, à pied, le court sentier Yatay, puis celui de la Glorieta qui descend vers la rivière El Palmar ; jolie promenade.
Nous reprenons l'autoroute vers 11h, direction la Réserve Naturelle de l'Ibera ; nous déjeunons sur le parking d'une station. A 2 kms de Mocoreta, stop-contrôle de police, il nous demande seulement si nous allons à Iguazύ ! En fait, nous avons changé de province, nous sommes passés d'Entre Rios à Corrientès. L'autoroute était très déformée mais la Ruta 119 est franchement mauvaise . Nous voyons des cigognes et pas mal de ňandύs.
A Mercedes, nous faisons quelques courses mais nous ne savons pas trop où dormir ; aussi, nous décidons de continuer en direction d'Iberra ; les 40 premiers kms sont asphaltés ; puis, c'est la piste et nous comprenons pourquoi il est déconseillé de la prendre par temps de pluie, elle est alors impraticable ! Par chance, il fait beau et sec mais, dans une heure, le soir arrive et il y a encore 90 kms, en travaux pour être macadamisés ensuite.
La nuit tombe, les phares éclairent comme une lampe de poche, surtout que Dominique avait gardé ses lunettes de soleil ! Mais, de ce fait, nous voyons beaucoup d'animaux : les inévitables carpinchos (à nous la piste!) , une renarde et ses petits, un tatou, un héron au milieu de la piste. Fatigués, nous trouvons enfin un endroit pour stationner, juste avant un pont...métallique !
Fou-rire chaque fois qu'un véhicule traverse, dans un bruit assourdissant ! Nous n'avons pas eu trop de choses à ramasser dans la cellule, malgré quelques passages délicats et, bonne nouvelle, la poussière de la piste ne s'invite pas comme dans le camping-car !
Jeudi 18 avril 2013
Couchés tôt, levés tôt ! Beau lever de soleil sur la Laguna Iberra, notre bivouac improvisé se révèle magnifique.
Nous traversons ce fameux pont après s'être assurés qu'il supporterait notre poids ; au Centre des Visiteurs, on nous dit d'aller voir les Guardaparques...de l'autre côté du pont ! En fait, nous avons dormi à côté d'eux ; là, bon accueil, pas de documentation mais un centre d'interprétation et un film. Nous commençons par les sentiers :
Sendero del Montés : nous sommes accueillis par un « gato montés », normalement sauvage mais qui est venu se frotter à nos jambes en ronronnant !
Nous continuons et réalisons très vite la nécessité d'avoir de bonnes chaussures imperméables car le terrain est plutôt marécageux ; 2h et demie de pur bonheur :
beaux paysages et animaux, les incontournables carpinchos, un couple de « cierros forestés » (petits cerfs), des « chajas » et bien d'autres encore.
Sendero Carraya : petit circuit d'une demi-heure ; d'autres oiseaux et surtout des singes-hurleurs, les carrayas.
Nous visitons le Centre d'interprétation qui nous permet de compléter nos connaissances.
Rien que pour Anne-Marie !
Enfin, nous regardons le film, en version française, sur la Réserve en général.
Juste pour Pascal !
Nous partons déjeuner à l'extérieur du camping, le portique d'entrée étant trop bas ; puis, je vais réserver la lancha (barque) pour la promenade sur le Lac et je rencontre de jeunes belges sympas. Nous partons pour 2h30 de balade ;
Matias nous emmène là où nous pouvons apercevoir et approcher des « yacaris », sortes de caïmans, voyons aussi beaucoup d'oiseaux,
des carpinchos (encore!) et même un « cierro de los pántanos (cerf des marais),
-mais pas de loutres, ni de tortues, ni d'anacondas, tous difficiles à voir.
De retour au camping, nous discutons avec les belges ; les Zurichois ne peuvent pas entrer non plus. Nous rencontrons beaucoup de Suisses, certains plusieurs fois, comme Michel et Sylke, les Vaudois.
Vendredi 19 avril 201
Nous remontons la piste qui longe la Réserve d'Iberra (en guarani : eau brillante) ; la piste est très sablonneuse mais assez roulante, quelques passages boueux et marécageux mais Helix s'en sort très bien.
Il est suffisamment tôt pour apercevoir des cochons d'Inde (cuis), une petite loutre, des cigognes, des martins-pêcheurs, un marabout blanc.
Déjeuner à Pasaje Galarza, au bord d'un chemin ; nous faisions une petite sieste quand un jeune de la ferme voisine vient nous chercher pour tirer un camion embourbé dans le pré, un Eurocargo, à peine plus puissant que le nôtre, mais qui tracte une benne contenant 25T de gravier !
Impossible de le sortir, il faut vider la benne, tant bien que mal, plus ou moins à la pelle ; puis, ils creusent quand même devant les roues embourbées et là, au bout d'une heure et demie d'efforts, notre valeureux Helix le sort !
Beaucoup de « muchas gracias » et chacun reprend sa route.
Encore 1h et demie et 46 kms de piste plus ou moins bonne et, enfin, le goudron ! Depuis 2 jours, 260 kms de ripios ! Nous atteignons Posadas qui marque l'entrée dans la province des Misionés et la frontière avec le Paraguay, séparés par la Paraná. Afin d'être autonomes quelques jours, nous faisons des courses et la nuit est tombée quand nous reprenons la route ; nous stationnons pour la nuit au péage Santa Ana, un peu bruyant, mais bon, la fatigue de la route et la chaleur (28° à 20h) aidant...