Jeudi 28 novembre 2013
Nous partons tôt ; la route est agréable tant que nous traversons les sites touristiques. Puis, elle continue à travers le Désert d'Atacama, droite et monotone. Avant Calama, un champ d'éoliennes en construction, c'est nouveau au Chili.
Nous contournons Calama ; arrêt chez Iveco mais nous ne trouvons pas notre bonheur. A la bifurcation Iquique-Antofagasta, une nouvelle autoroute ! Nous croisons des transports exceptionnels : des camions pour la mine de Chuquicamata, la mine de cuivre à ciel ouvert la plus grande du monde, un cratère de 4 kms de diamètre et une profondeur d'un km ! Pour en revenir à ces convois, ils sont composés de plusieurs semi-remorques : un pour la benne du camion, un pour sa cabine et deux pour les pneus, 4 sur chacun, c'est gigantesque !
Trois camions rien que pour une machine
A l'entrée de Baquedeno, une aire de service nous permet de déjeuner. Les mines se succèdent.
A Antofagasta, en bas de la longue et forte descente, le camion couine tout ce qu'il peut et ce ne sont pas les freins ! Là, commence la chasse aux pneus : SDN n'en a qu'un (il nous en faut 2) ; les autres vendeurs n'ont pas la dimension ; il faudrait changer les 6 et les jantes en plus ! On revient chez SDN ; ils peuvent commander un 2ème pneu mais, ici, ils sont seulement « directionnels », donc pour l'avant ; ok, on commande, on paie et on reviendra...lundi ! Au moment de partir, la secrétaire me donne un calendrier 2014 et un plat préparé, à réchauffer ! J'ignore ce que c'est !
Puis, tant que nous sommes dans le quartier « mécanique », on fait faire un graissage complet à Helix qui, du coup, ne couine plus, bingo ! Il reste à régler un problème de vibration : le camion ou la route ?
Après quelques courses et une vaine recherche d'un cyber, nous longeons le Pacifique pour sortir de la ville ; au passage, nous apercevons un vol de pélicans, très nombreux tout au long de la côte chilienne.
Nous atterrissons dans une station-service bourrée de camions pour la nuit ; dans la soirée, nous pouvons capter une wifi d'androïde qui nous permet de consulter nos mails et d'envoyer un mail en attente.
Vendredi 29 novembre 2013
Malgré tout, la nuit a été correcte ; il faut s'occuper jusqu'à lundi et donc, trouver un endroit sympa car il n'y a pas de camping. Nous longeons la côte vers le sud ; la piste B510 traverse des paysages lunaires, longe des mines à ciel ouvert ; des décharges sauvages dénaturent le site ; au détour d'un virage, vision insolite d'un cimetière d'animaux (S:23°45.389/W:70°26.340).
Puis, plus ou moins bon goudron jusqu'au bord de mer ; à gauche du carrefour, Ensueňo, à la fois port de pêche artisanale et industrie minière.
Nous apercevons un lion de mer qui chasse. Rencontre d'un français qui vit là. Nous continuons la route de la côte mais, au bout de 5 kms, elle est fermée donc, demi-tour.
Courlis corlieu
A l'entrée d'Antofagasta, déjeuner sur la plage, à côté d'un camping à l'abandon ; « fausse alerte » au tsunami ou exercice ? On ne le saura jamais !
En début d'après-midi, nous retraversons tout Antofagasta par le bord de mer et arrivons à La Portada : au large, trône un gros rocher, percé en son milieu et formant un arc de triomphe, résultat de millions d'années d'érosion ; jolie attraction de la région.
La Portada
Nous sommes en haut de la falaise ; en bas, des milliers d'oiseaux marins dont des pélicans, des urubus à têtes rouges, des loutres et manchots de Humboldt. Le lieu est agréable et reposant, nous attendrons nos pièces ici.
Pour le dîner, nous goûtons le plat que l'on m'a donné : pas mauvais, un peu surprenant, un mélange de sucré/salé ; plus tard, j'apprendrai que c'est un « pastel de choclos » : sorte de maïs avec de la viande, des oignons, du sucre, des oeufs.
Samedi 30 novembre 2013
Ce matin, c'est nuageux sur les montagnes, brumeux sur la mer, effet de la Camanchaca.
La Camanchaca
Matinée mécanique pour Dominique : niveaux divers.
Puis, balade et visite du petit musée ; déjeuner au resto : « ceviche de ostiones » : noix de Saint-Jacques avec corail, crues et marinées dans le jus de citron, un régal ! J'achète du pain au resto, le serveur m'en fait cadeau.
Vers 16h, nous partons faire un tour ; d'abord à l'aéroport, tout proche, international, très petit ; péage sur la route du retour ! Et ce n'est pas pour le parking ! Nous continuons à longer les falaises et les plages ; à la Rincondida, certains font du kitesurf ; la plage est couverte de coquilles de toutes sortes, y compris de Saint-Jacques.
Windsurfeurs et pêcheurs font bon ménage !
Puis, la route grimpe bien avant de redescendre sur Juan López ; petits villages de pêcheurs, vue sur Isla Santa Maria ; un peu plus loin, une plage fait le bonheur des amateurs de windsurf ; il faut dire que le vent est généreux ! La piste grimpe vers le Parque Nacional Morro Moreno et devient très abimée, pentue et étroite ;
Parque National Morro Moreno
il est un peu tard, on ne sait pas où ça mène, on fait demi-tour et nous revoilà à La Portada. Il y a un peu plus de monde.
Dimanche 1er décembre 2013
Pour la 2ème nuit consécutive, c'est la fête et musique à fond jusqu'à 5h du matin ! Heureusement, la journée, c'est plus calme, quoique notre camion est l'attraction et ils viennent facilement tourner autour et le photographier !
Ici, les jeunes laissent leurs canettes en verre sur place !!!
Dominique continue l'entretien et il démonte l'arbre de transmission avant qui a du jeu ; où trouver les pièces ? Un routier me donne une adresse.
Un chilien, Patricio, accompagné de 2 chinois en formation, se gare près de nous pour le déjeuner ; nous discutons un bon moment, moitié en espagnol, moitié en anglais. Il nous donne 2 « pepinos », fruit sucré (et non concombre) qui ne pousserait qu'au Chili, entre Iquique et La Sereña. Aujourd'hui, sur la falaise, c'est aussi le paradis des quads, des parapentes et de petits avions radiopilotés, l'un d'eux s'est écrasé à quelques mètres de nous, tous furent sains et saufs, ouf !!!
Lundi 2 décembre 2013
Et encore la musique à fond jusqu'à 5h du mat' !
Partons à Antafagasta ; primo, un garage Iveco pour les pièces de l'arbre de transmission : ok...pour mercredi après-midi ! Puis, internet et SDN pour les pneus ; à 14h, tout est fini, on en garde un usagé qui est hissé sur le toit, au cazoù !
Une aide précieuse !
Après un passage au supermarché, nous retournons à La Portada pour 2 jours de plus et déjeunons à 16h ! Il fait frais et gris.
La Portada et Antofagasta
Mardi 3 décembre 2013
Pas de musique cette nuit, et ça nous a réveillés à 5h !!!
En fin de matinée, nous repartons à Antofagasta : dépôt du linge et internet pour le courrier et, surtout, pour rattraper un peu le retard que nous avons avec le blog ; nous y passons une partie de la journée mais c'est bon ; la dernière partie se fera de chez nous car, avec toutes ces réparations, nous avons pris du retard.
Mercredi 4 décembre 2013
Quelques bricolages avant de rejoindre (pour la dernière fois?) Antofagasta.
A 15h, nous sommes chez Iveco (SKC) ; les pièces sont arrivées mais il faut les monter sur l'arbre de transmission après avoir retiré (difficilement) les anciens croisillons ; puis, graissage... Dominique décide de ne pas remettre l'arbre tout de suite ; nous quittons le garage à 17h ;
Une marque inconnue en France
il ne nous faudra que 30 mn pour les 18 kms de traversée de la ville, par la côte !
Nous voici sur la Ruta 5, en direction du sud, plus ou moins droite, monotone, c'est toujours le désert ; d'ailleurs, 50 kms plus loin, une sculpture affreuse, « La Mano del Desierto », nous le rappelle !
La Mano del Desierto
Nous nous arrêtons pour la nuit dans la 1ère station-service (Copec) depuis Antofagasta...240 kms plus loin !!! Il est 20h30.
Jeudi 5 décembre 2013
Nous gardons la même route , toujours monotone et toujours très fréquentée par les camions.
Nous pouvons remarquer un grand nombre de sanctuaires privés (non religieux), dédiés aux accidentés malchanceux ? Beaucoup inscrivent leurs noms avec des pierres, faut bien s'occuper !
Depuis Antofagasta, et au-delà de Diego del Almagro, nous longeons des mines à ciel ouvert (cuivre, fer, or).
Déjeuner sur un grand parking ; Dominique vidange l'eau sale quand un motard carabinero s'arrête et demande si on a un problème ; après un échange de banalités, il repart. Quelques minutes plus tard, un routier s'arrête (décidément!) et nous demande de l'eau ; et la discussion repart, il nous décrit ce que nous allons rencontrer.
Quelques kms après Inca de Oro, nous bifurquons sur une piste d'environ 6 kms, un raccourci de presque 100 kms par la route ! Nous demandons quand même confirmation de la direction aux gens en train de refaire la piste. Celle-ci se rétrécit de plus en plus et traverse une gorge magnifique... Revoyons des arbres, de l'eau, de la vie, quoi !
Effectivement, nous récupérons la piste principale qui vient de Copiapo et qui mène au Paso San Francisco ; les paysages sont grandioses, fini le désert ! Pourtant, nous bifurquons sur le « Camino del Desierto », très bien sur 10 kms ! Ensuite, affreux, grosse tôle ondulée, nous dégonflons les pneus avant. Et toujours de beaux paysages ;
nous passons les 4150 m., avant de redescendre sur la Laguna Santa Rosa, bordée d'un salar, fréquentée essentiellement par des flamants andins, chiliens et Saint-James, avec, pour toile de fond, de hauts sommets (des volcans) qui culminent à 6000m. et plus.
Bivouac le long du lac, quand même à 3800m !
Vendredi 6 décembre 2013
Laguna Santa Rosa
Une légère migraine nous rappelle que nous sommes en altitude ; mais, quelle vue, sur le lac, au lever du soleil ! Nous partons visiter la Laguna Negro Francisco, à 4126 m, 80 kms plus loin ; piste souvent moche : tôle ondulée, sable ; finalement, moins beau que le Santa Rosa ; retour par le même chemin ; voyons guanacos, vigognes, flamants et ouettes.
Laguna Negro Francisco
Des panneaux nous incitent à respecter le milieu ambiant, très fragile ;
mais est-ce que toutes ces mines à ciel ouvert qui longent la piste le respecte, en rognant ces montagnes magnifiques, hélas pour elles, riches en minerais ?
Au bout de la piste, nous bifurquons à gauche vers le Complexe Frontalier Chilien (10 kms A/R) où nous faisons les papiers de sortie ;
Douane Chilienne "Paso San Francisco"
déjeuner le long de la route ; Dominique regonfle les pneus et nettoie le filtre à air, puisque c'est goudronné ! Mais, au bout de 10 kms, re-piste ! Souvent poussiéreuse ! Nous sommes à 4500/4600m tout le temps et longeons des sommets à plus de 6000m ; d'ailleurs, la route s'appelle « las Seismiles »(les 6000), autant au Chili qu'en Argentine.
A quelques kms du col, la Laguna Verde, à 4360m, nous offre ses eaux turquoises, splendides ! Puis, Paso San Francisco, 4766 m.
Laguna Verde
Deux roues en Argentine, 4 roues au Chili !
La douane argentine se fait 20 kms plus loin, à Las Grutas ; ils attendent le Dakar pour la 1ère semaine de janvier. Pour nous, tout est Ok ; PAS de contrôle sanitaire !
"Douane Argentine du "Paso San Francisco"
Et commence la grande descente de 200 kms qui nous amène à Fiambala (seulement 1600m!). Nous passons tout près du volcan actif le plus haut du monde, Ojos del Salado, 6879m. Avant d'arriver à Fiambala, nous traversons une magnifique gorge.
Nous retournons stationner aux Thermes ; il est un peu tard pour profiter des piscines d'eau naturellement chaude. Des suisses sont là ; nous les avions déjà croisés, en novembre 2011 ; ils descendaient du cargo alors que nous montions !
Ce fut une grosse journée ; on a embarqué des tonnes de poussière sur la dernière piste !
Samedi 7 décembre 2013
Nuit chaude, 23° à 7h. Un bon bain dans les piscines nous remet en forme.
Nous quittons les thermes dans la matinée. Arrêt à Tinogasta : internet, courses, gasoil. Il fait très chaud : 35° !
Noël approche !
La ruta 60 est plutôt monotone. Après Villa Mazán, nous traversons la jolie Quebrada Mazán, très verdoyante ; à partir de là, la végétation devient plus dense, les arbres plus hauts ; c'est la région des oliviers. Jusqu'à San Martin et même après, on change plusieurs fois de province, de Catamarca à La Rioja. Bivouac à la station-service Aca de San Martin. Il est 19h et il fait 39,8° ! Les grillons commencent leur concert assourdissant !
Calandria real
Dimanche 8 décembre 2013
Encore 36° à 3h du matin ! Nuit peu réparatrice.
A Deán Funes, gasoil et courses ; il fait lourd ! Dans l'après-midi, arrêt à la station pour la wifi ; il fait 40° et le vent souffle fort !
Nous sommes sur l'autoroute ; à la hauteur d'Oliva, le vent, très fort, change brusquement de sens ; puis, la pluie arrive, se transforme en orage ; ce temps ne nous quittera plus jusqu'à Carcaraňa ; nous passons de 40° à 22° en quelques heures !
La pluie arrive, la fraîcheur avec !
L'autoroute ne comporte aucune station-service, aucun parking, les bandes d'arrêt d'urgence ne sont pas larges ; si l'on mord sur le bord, on file dans le décor ; les accidents sont fréquents, nous en avons vu une dizaine, dont un très grave.
Bivouac au péage de Carcaraňa ; il pleut toujours. Faute de parking, l'étape fut longue !
Lundi 9 décembre 2013
Nuit réparatrice. La pluie a cessé et il fait assez beau et beaucoup moins chaud mais moite.
Encore 30 kms sur cette autoroute ; beaucoup d'ornières profondes sur les bas-côtés en terre, un camion-remorque encore embourbé.
Après le pont de Rosario qui surplombe le Rio Paraňa, la route traverse une vaste zone marécageuse, paradis des oiseaux et du bétail. A Gualeguaychú (Entre Rios), quelques courses au Carrefour ; sur le parking, une voiture de police ; un policier demande à voir le camion ! En fait, ce n'était que de la curiosité ! Ouf ! Buen viaje, suerte !
Ici c'est le printemps
A Fray Bentos, les formalités douanières se font dans la bonne humeur générale ; contrôle sanitaire très succinct et ok (cette fois, on avait pris nos précautions!). En Uruguay, nous avançons les horloges d'une heure. Et toujours la galère pour retirer des pesos avec la Mastercard ! Dominique achète du steak haché et 2 belles côtelettes pour un total de 4,5 euros ! Et en comptant le sachet, payant !
Comme d'hab', on va passer la nuit à Las Caňas ; au moment de brancher l'électricité, Dominique a la surprise de trouver, dans le coffret, un nid avec 3 oisillons nouveaux-nés !
Nous allons devoir changer de coffret électrique !!!
Il a déplacé le camion et s'est branché ailleurs ! Il fait moins chaud, 27° à 21h.
Jilguero dorado, Madame !
Jilguero dorado, Monsieur !
Mardi 10 décembre 2013
Dernière étape. Route tranquille ; ici, la moisson bat son plein et nous croisons des convois agricoles. A Colonia, course aux distributeurs, c'est encore la galère pour avoir des pesos avec la Mastercard !
Nous achetons nos billets pour le Buquebus de dimanche, quelques courses et arrivons à Riachuelo dans l'après-midi.
Cardenal Común
Du mercredi 11 au dimanche 15 décembre 2013
Séjour à Riachuelo : préparation du remisage du camion : nettoyage et entretien divers.
Lagarto-marau
Il fait très chaud la journée, à peine plus frais la nuit. Les jeudi, vendredi et samedi soirs, c'est la fête au quincho jusqu'au petit jour, ce qui n'aide pas pour dormir !
Chinchero chico !
Dimanche, nous terminons les rangements dans le camping-car et les valises ; un taxi vient nous chercher et nous emmène au Buquebus ; nous prenons celui de 11h45 et arrivons à Buenos-Aires à...11h45 !
Drôle de nom pour notre bateau !
Allons à pied jusqu'à l'hôtel où nous attend Paula, de retour d'Europe; ici aussi, il fait très chaud et une bonne douche est la bienvenue. Incontournable partie de cartes (rami) avant d'aller dîner à L'Estancia.
Avec Paula
Lundi 16 décembre 2013
Grâce au climatiseur, nous avons pu dormir ; le matin, quelques démarches pour nous et pour Paula qui va déposer ses bagages au Terminal des bus ; puis, elle nous emmène déjeuner dans un Tenedor Libre, un buffet très varié et à volonté pour un prix fixe.
Nous passons l'après-midi à l'hôtel à jouer au rami, jeu de cartes préféré de Paula ; vers 19h , un taxi l'emmène au Terminal des bus car elle rentre chez elle, près de Cordoba. Nous allons faire un peu de shopping avant le dîner. Nous apprécions le spectacle dans la rue.
Puis, plus ou moins bon goudron jusqu'au bord de mer ; à gauche du carrefour, Ensueňo, à la fois port de pêche artisanale et industrie minière.
Nous apercevons un lion de mer qui chasse. Rencontre d'un français qui vit là. Nous continuons la route de la côte mais, au bout de 5 kms, elle est fermée donc, demi-tour.
Courlis corlieu
A l'entrée d'Antofagasta, déjeuner sur la plage, à côté d'un camping à l'abandon ; « fausse alerte » au tsunami ou exercice ? On ne le saura jamais !
En début d'après-midi, nous retraversons tout Antofagasta par le bord de mer et arrivons à La Portada : au large, trône un gros rocher, percé en son milieu et formant un arc de triomphe, résultat de millions d'années d'érosion ; jolie attraction de la région.
La Portada
Nous sommes en haut de la falaise ; en bas, des milliers d'oiseaux marins dont des pélicans, des urubus à têtes rouges, des loutres et manchots de Humboldt. Le lieu est agréable et reposant, nous attendrons nos pièces ici.
Pour le dîner, nous goûtons le plat que l'on m'a donné : pas mauvais, un peu surprenant, un mélange de sucré/salé ; plus tard, j'apprendrai que c'est un « pastel de choclos » : sorte de maïs avec de la viande, des oignons, du sucre, des oeufs.
Samedi 30 novembre 2013
Ce matin, c'est nuageux sur les montagnes, brumeux sur la mer, effet de la Camanchaca.
La Camanchaca
Matinée mécanique pour Dominique : niveaux divers.
Puis, balade et visite du petit musée ; déjeuner au resto : « ceviche de ostiones » : noix de Saint-Jacques avec corail, crues et marinées dans le jus de citron, un régal ! J'achète du pain au resto, le serveur m'en fait cadeau.
Vers 16h, nous partons faire un tour ; d'abord à l'aéroport, tout proche, international, très petit ; péage sur la route du retour ! Et ce n'est pas pour le parking ! Nous continuons à longer les falaises et les plages ; à la Rincondida, certains font du kitesurf ; la plage est couverte de coquilles de toutes sortes, y compris de Saint-Jacques.
Windsurfeurs et pêcheurs font bon ménage !
Puis, la route grimpe bien avant de redescendre sur Juan López ; petits villages de pêcheurs, vue sur Isla Santa Maria ; un peu plus loin, une plage fait le bonheur des amateurs de windsurf ; il faut dire que le vent est généreux ! La piste grimpe vers le Parque Nacional Morro Moreno et devient très abimée, pentue et étroite ;
Parque National Morro Moreno
il est un peu tard, on ne sait pas où ça mène, on fait demi-tour et nous revoilà à La Portada. Il y a un peu plus de monde.
Dimanche 1er décembre 2013
Pour la 2ème nuit consécutive, c'est la fête et musique à fond jusqu'à 5h du matin ! Heureusement, la journée, c'est plus calme, quoique notre camion est l'attraction et ils viennent facilement tourner autour et le photographier !
Ici, les jeunes laissent leurs canettes en verre sur place !!!
Dominique continue l'entretien et il démonte l'arbre de transmission avant qui a du jeu ; où trouver les pièces ? Un routier me donne une adresse.
Un chilien, Patricio, accompagné de 2 chinois en formation, se gare près de nous pour le déjeuner ; nous discutons un bon moment, moitié en espagnol, moitié en anglais. Il nous donne 2 « pepinos », fruit sucré (et non concombre) qui ne pousserait qu'au Chili, entre Iquique et La Sereña. Aujourd'hui, sur la falaise, c'est aussi le paradis des quads, des parapentes et de petits avions radiopilotés, l'un d'eux s'est écrasé à quelques mètres de nous, tous furent sains et saufs, ouf !!!
Lundi 2 décembre 2013
Et encore la musique à fond jusqu'à 5h du mat' !
Partons à Antafagasta ; primo, un garage Iveco pour les pièces de l'arbre de transmission : ok...pour mercredi après-midi ! Puis, internet et SDN pour les pneus ; à 14h, tout est fini, on en garde un usagé qui est hissé sur le toit, au cazoù !
Une aide précieuse !
Après un passage au supermarché, nous retournons à La Portada pour 2 jours de plus et déjeunons à 16h ! Il fait frais et gris.
La Portada et Antofagasta
Mardi 3 décembre 2013
Pas de musique cette nuit, et ça nous a réveillés à 5h !!!
En fin de matinée, nous repartons à Antofagasta : dépôt du linge et internet pour le courrier et, surtout, pour rattraper un peu le retard que nous avons avec le blog ; nous y passons une partie de la journée mais c'est bon ; la dernière partie se fera de chez nous car, avec toutes ces réparations, nous avons pris du retard.
Mercredi 4 décembre 2013
Quelques bricolages avant de rejoindre (pour la dernière fois?) Antofagasta.
A 15h, nous sommes chez Iveco (SKC) ; les pièces sont arrivées mais il faut les monter sur l'arbre de transmission après avoir retiré (difficilement) les anciens croisillons ; puis, graissage... Dominique décide de ne pas remettre l'arbre tout de suite ; nous quittons le garage à 17h ;
Une marque inconnue en France
il ne nous faudra que 30 mn pour les 18 kms de traversée de la ville, par la côte !
Nous voici sur la Ruta 5, en direction du sud, plus ou moins droite, monotone, c'est toujours le désert ; d'ailleurs, 50 kms plus loin, une sculpture affreuse, « La Mano del Desierto », nous le rappelle !
La Mano del Desierto
Nous nous arrêtons pour la nuit dans la 1ère station-service (Copec) depuis Antofagasta...240 kms plus loin !!! Il est 20h30.
Jeudi 5 décembre 2013
Nous gardons la même route , toujours monotone et toujours très fréquentée par les camions.
Nous pouvons remarquer un grand nombre de sanctuaires privés (non religieux), dédiés aux accidentés malchanceux ? Beaucoup inscrivent leurs noms avec des pierres, faut bien s'occuper !
Depuis Antofagasta, et au-delà de Diego del Almagro, nous longeons des mines à ciel ouvert (cuivre, fer, or).
Déjeuner sur un grand parking ; Dominique vidange l'eau sale quand un motard carabinero s'arrête et demande si on a un problème ; après un échange de banalités, il repart. Quelques minutes plus tard, un routier s'arrête (décidément!) et nous demande de l'eau ; et la discussion repart, il nous décrit ce que nous allons rencontrer.
Quelques kms après Inca de Oro, nous bifurquons sur une piste d'environ 6 kms, un raccourci de presque 100 kms par la route ! Nous demandons quand même confirmation de la direction aux gens en train de refaire la piste. Celle-ci se rétrécit de plus en plus et traverse une gorge magnifique... Revoyons des arbres, de l'eau, de la vie, quoi !
Effectivement, nous récupérons la piste principale qui vient de Copiapo et qui mène au Paso San Francisco ; les paysages sont grandioses, fini le désert ! Pourtant, nous bifurquons sur le « Camino del Desierto », très bien sur 10 kms ! Ensuite, affreux, grosse tôle ondulée, nous dégonflons les pneus avant. Et toujours de beaux paysages ;
nous passons les 4150 m., avant de redescendre sur la Laguna Santa Rosa, bordée d'un salar, fréquentée essentiellement par des flamants andins, chiliens et Saint-James, avec, pour toile de fond, de hauts sommets (des volcans) qui culminent à 6000m. et plus.
Bivouac le long du lac, quand même à 3800m !
Vendredi 6 décembre 2013
Laguna Santa Rosa
Une légère migraine nous rappelle que nous sommes en altitude ; mais, quelle vue, sur le lac, au lever du soleil ! Nous partons visiter la Laguna Negro Francisco, à 4126 m, 80 kms plus loin ; piste souvent moche : tôle ondulée, sable ; finalement, moins beau que le Santa Rosa ; retour par le même chemin ; voyons guanacos, vigognes, flamants et ouettes.
Laguna Negro Francisco
Des panneaux nous incitent à respecter le milieu ambiant, très fragile ;
mais est-ce que toutes ces mines à ciel ouvert qui longent la piste le respecte, en rognant ces montagnes magnifiques, hélas pour elles, riches en minerais ?
Au bout de la piste, nous bifurquons à gauche vers le Complexe Frontalier Chilien (10 kms A/R) où nous faisons les papiers de sortie ;
Douane Chilienne "Paso San Francisco"
déjeuner le long de la route ; Dominique regonfle les pneus et nettoie le filtre à air, puisque c'est goudronné ! Mais, au bout de 10 kms, re-piste ! Souvent poussiéreuse ! Nous sommes à 4500/4600m tout le temps et longeons des sommets à plus de 6000m ; d'ailleurs, la route s'appelle « las Seismiles »(les 6000), autant au Chili qu'en Argentine.
A quelques kms du col, la Laguna Verde, à 4360m, nous offre ses eaux turquoises, splendides ! Puis, Paso San Francisco, 4766 m.
Laguna Verde
Deux roues en Argentine, 4 roues au Chili !
La douane argentine se fait 20 kms plus loin, à Las Grutas ; ils attendent le Dakar pour la 1ère semaine de janvier. Pour nous, tout est Ok ; PAS de contrôle sanitaire !
"Douane Argentine du "Paso San Francisco"
Et commence la grande descente de 200 kms qui nous amène à Fiambala (seulement 1600m!). Nous passons tout près du volcan actif le plus haut du monde, Ojos del Salado, 6879m. Avant d'arriver à Fiambala, nous traversons une magnifique gorge.
Nous retournons stationner aux Thermes ; il est un peu tard pour profiter des piscines d'eau naturellement chaude. Des suisses sont là ; nous les avions déjà croisés, en novembre 2011 ; ils descendaient du cargo alors que nous montions !
Ce fut une grosse journée ; on a embarqué des tonnes de poussière sur la dernière piste !
Samedi 7 décembre 2013
Nuit chaude, 23° à 7h. Un bon bain dans les piscines nous remet en forme.
Nous quittons les thermes dans la matinée. Arrêt à Tinogasta : internet, courses, gasoil. Il fait très chaud : 35° !
Noël approche !
La ruta 60 est plutôt monotone. Après Villa Mazán, nous traversons la jolie Quebrada Mazán, très verdoyante ; à partir de là, la végétation devient plus dense, les arbres plus hauts ; c'est la région des oliviers. Jusqu'à San Martin et même après, on change plusieurs fois de province, de Catamarca à La Rioja. Bivouac à la station-service Aca de San Martin. Il est 19h et il fait 39,8° ! Les grillons commencent leur concert assourdissant !
Calandria real
Dimanche 8 décembre 2013
Encore 36° à 3h du matin ! Nuit peu réparatrice.
A Deán Funes, gasoil et courses ; il fait lourd ! Dans l'après-midi, arrêt à la station pour la wifi ; il fait 40° et le vent souffle fort !
Nous sommes sur l'autoroute ; à la hauteur d'Oliva, le vent, très fort, change brusquement de sens ; puis, la pluie arrive, se transforme en orage ; ce temps ne nous quittera plus jusqu'à Carcaraňa ; nous passons de 40° à 22° en quelques heures !
La pluie arrive, la fraîcheur avec !
L'autoroute ne comporte aucune station-service, aucun parking, les bandes d'arrêt d'urgence ne sont pas larges ; si l'on mord sur le bord, on file dans le décor ; les accidents sont fréquents, nous en avons vu une dizaine, dont un très grave.
Bivouac au péage de Carcaraňa ; il pleut toujours. Faute de parking, l'étape fut longue !
Lundi 9 décembre 2013
Nuit réparatrice. La pluie a cessé et il fait assez beau et beaucoup moins chaud mais moite.
Encore 30 kms sur cette autoroute ; beaucoup d'ornières profondes sur les bas-côtés en terre, un camion-remorque encore embourbé.
Après le pont de Rosario qui surplombe le Rio Paraňa, la route traverse une vaste zone marécageuse, paradis des oiseaux et du bétail. A Gualeguaychú (Entre Rios), quelques courses au Carrefour ; sur le parking, une voiture de police ; un policier demande à voir le camion ! En fait, ce n'était que de la curiosité ! Ouf ! Buen viaje, suerte !
Ici c'est le printemps
A Fray Bentos, les formalités douanières se font dans la bonne humeur générale ; contrôle sanitaire très succinct et ok (cette fois, on avait pris nos précautions!). En Uruguay, nous avançons les horloges d'une heure. Et toujours la galère pour retirer des pesos avec la Mastercard ! Dominique achète du steak haché et 2 belles côtelettes pour un total de 4,5 euros ! Et en comptant le sachet, payant !
Comme d'hab', on va passer la nuit à Las Caňas ; au moment de brancher l'électricité, Dominique a la surprise de trouver, dans le coffret, un nid avec 3 oisillons nouveaux-nés !
Nous allons devoir changer de coffret électrique !!!
Il a déplacé le camion et s'est branché ailleurs ! Il fait moins chaud, 27° à 21h.
Jilguero dorado, Madame !
Jilguero dorado, Monsieur !
Mardi 10 décembre 2013
Dernière étape. Route tranquille ; ici, la moisson bat son plein et nous croisons des convois agricoles. A Colonia, course aux distributeurs, c'est encore la galère pour avoir des pesos avec la Mastercard !
Nous achetons nos billets pour le Buquebus de dimanche, quelques courses et arrivons à Riachuelo dans l'après-midi.
Cardenal Común
Du mercredi 11 au dimanche 15 décembre 2013
Séjour à Riachuelo : préparation du remisage du camion : nettoyage et entretien divers.
Lagarto-marau
Il fait très chaud la journée, à peine plus frais la nuit. Les jeudi, vendredi et samedi soirs, c'est la fête au quincho jusqu'au petit jour, ce qui n'aide pas pour dormir !
Chinchero chico !
Dimanche, nous terminons les rangements dans le camping-car et les valises ; un taxi vient nous chercher et nous emmène au Buquebus ; nous prenons celui de 11h45 et arrivons à Buenos-Aires à...11h45 !
Drôle de nom pour notre bateau !
Allons à pied jusqu'à l'hôtel où nous attend Paula, de retour d'Europe; ici aussi, il fait très chaud et une bonne douche est la bienvenue. Incontournable partie de cartes (rami) avant d'aller dîner à L'Estancia.
Avec Paula
Lundi 16 décembre 2013
Grâce au climatiseur, nous avons pu dormir ; le matin, quelques démarches pour nous et pour Paula qui va déposer ses bagages au Terminal des bus ; puis, elle nous emmène déjeuner dans un Tenedor Libre, un buffet très varié et à volonté pour un prix fixe.
Nous passons l'après-midi à l'hôtel à jouer au rami, jeu de cartes préféré de Paula ; vers 19h , un taxi l'emmène au Terminal des bus car elle rentre chez elle, près de Cordoba. Nous allons faire un peu de shopping avant le dîner. Nous apprécions le spectacle dans la rue.
Mardi 17 et mercredi 18 décembre 2013
Nous nous levons tôt ; après le petit déjeuner, un taxi vient nous chercher à 8h30 pour nous emmener à Ezeiza ; peu de circulation de notre côté, un énorme embouteillage dans l'autre sens, aggravé par un accident. Une heure plus tard, nous sommes à l'aéroport ; rapidement, nous faisons les formalités d'embarquement, puis, de douane (assez succinctes).
Nous décollons presqu'à l'heure ; à bord, les prestations sont très médiocres : écouteurs payants, aucun film en français, des repas bôf ! Air Europa ne vaut pas TAM !
Nous atterrissons à Madrid à 5h du matin ; bien que nous soyons en transit, nous devons refaire les formalités de contrôle ! Là, le personnel de sécurité est complètement hystérique ! Nous devons même enlever nos chaussures ! Ambiance électrique du côté des autorités, agacée du côté des voyageurs ! Tout ça pour monter dans un bus qui nous dépose devant un autre terminal !
C'est Air France qui nous emmène à Roissy ; nous décollons avec une demi-heure de retard car un passager ne s'est pas présenté et il a fallu descendre son bagage. A bord, cette compagnie dite « de prestige », nous a offert, en guise de petit déjeuner, un mini petit pain au chocolat et un café au lait dans un gobelet en carton ! Heureusement, les hôtesses sont très sympas!
A Roissy, je vais retirer les billets de train pendant que Dominique récupère les bagages qui ont tardé à arriver ! Nous avons failli rater le train, il s'en est fallu de quelques minutes !!!
A Lille, changement de gare et, à Phalempin, Michel nous attendait ; à 12h30, nous étions chez nous, pour quelques mois.