Jeudi 12 septembre 2013
Jour J : nous organisons notre absence, c'est un peu la routine !
A 17h, Isabelle nous emmène à la gare de Phalempin et c'est le début d'une série de transports divers: TER jusqu'à Lille, TGV jusqu'à Roissy, VAL jusqu'au Terminal 1 et premier avion pour Buenos Aires, via Sao Paulo. En attendant l'embarquement (22h), nous passons nos derniers coups de téléphone.
Vendredi 13 septembre 2013
Arrivée à Sao Paulo à 4h45, nous reculons les montres de 5 heures ; nous avons très peu dormi. Nous sommes dirigés directement en zone de transit, ce qui nous évite de refaire les formalités. Le prochain avion est dans 3 heures.
Atterrissage à Buenos Aires vers 11h30 ; seulement une demi-heure pour faire les formalités douanières, récupérer les bagages et les passer au scanner. Nous avons la bonne surprise de voir notre changeur qui nous attend et nous emmène à l'hôtel où nous procédons au change. L'hôtel est en fait un « Bed and Breakfast », chez un particulier qui loue 2 suites ; ambiance sympa, décor cosy.
Nous partons, ou plutôt, nous nous traînons chez « San Cristobal Seguro » et là, nous n'avons aucune difficulté pour assurer le camion pour un an, dans tous les pays du Mercosur.
Retour au B&B, non sans avoir acheté au passage une boîte de Chumps » (petites bouchées glacées), notre péché mignon en Argentine et....enfin dormir dans un vrai lit. Une douche achèvera de nous remettre suffisamment en forme pour aller déguster un « matambre de cerdo », une spécialité argentine.
Samedi 14 septembre 2013
Après une nuit réparatrice, nous avons droit à un petit déjeuner pantagruélique en compagnie d'un couple de suédois ; Marianne parle français, son mari juste un peu, nous discutons beaucoup. Puis, nous bouclons les bagages, saluons notre hôte et prenons un taxi pour le Buquebus ; nous réservons nos passages sur le rapide de 13h. Une heure plus tard, nous sommes en Uruguay, à Colonia del Sacramento ; quelques courses de produits frais avant de prendre un taxi qui nous amène au pied du camion. Helix a très bien supporté l'hiver ; une fois les diverses connexions rétablies, il démarre au quart de tour ; à l'intérieur, aucune trace d'humidité, tout est impeccable.
Emilio est ravi de nous voir et n'en croit pas ses yeux quand il voit tous les porte-clefs, les cendriers, les boîtes d'allumettes et les crayons que nous lui avons ramenés et qui vont enrichir ses collections déjà nombreuses ! Nous lui achetons du fromage et des confitures, produits sur place. Puis, nous terminons les rangements urgents avant de dîner.
Journée très remplie et décalage horaire pas encore assimilé = coucher de bonne heure !
Dimanche 15 septembre 2013
Enfin une nuit correcte ! Mais il pleut et il vente !
Nous passons la matinée à finir les rangements et à organiser le début de notre 2ème période. Nous revisitons le musée d'Emilio et déjeunons au restaurant sur place, des produits maison également.
Le temps restera moche toute la journée. Demain, nous reprenons la route.
Lundi 16 septembre 2013
Et toujours le même temps pourri, pluie et vent!
Après avoir payé le gardiennage et fait le plein d'eau, nous quittons Riachuelo vers 9h ; les routes sont souvent en mauvais état. Déjeuner à Playa Agraciada, comme il y a quelques mois, mais nous ne nous promènerons pas sur la plage, le niveau d'eau est trop élevé ; la pluie et le vent se sont calmés. Nous arrivons à Las Caňas dans l'après-midi et nous nous installons au camping.
Demain, l'Argentine !
Mardi 17 septembre 2013
Lever matinal , le décalage horaire n'est pas encore assimilé !
Frontière Uruguay/Argentine : 25 mn, pas de contrôle sanitaire.
Après de grosses courses à Carrefour, à Gualeguaychú, nous nous dirigeons vers Zarate ;
déjeuner au pied du pont qui enjambe le Rio de la Plata. Tout le long de la route, nous avons vu beaucoup d'oiseaux : chajas, cygnes à cous noirs, cigognes, flamants roses, il faut dire que la zone est plutôt marécageuse.
Après Zarate, l'autoroute est en mauvais état, parfois en reconstruction ; beaucoup de circulation ; assez beau temps, de petites averses.
Nous passons la nuit sur le parking du péage de 9 de Julio.
Mercredi 18 septembre 2013
Il fait encore nuit quand nous nous levons, nos voisins routiers commencent à redémarrer, il est 6h30. Nous faisons le plein à 9 de Julio, le pompiste est sympa, la wifi nous permet de consulter nos mails.
Nous longeons toujours beaucoup de petits lacs et des marécages, ce qui nous permet de voir les mêmes oiseaux, mais aussi beaucoup de cuis (cochons d'Inde) et de ňandus (émeus). Plus loin, nous sommes ralentis par un accident, un camion-citerne de gaz qui a emporté le parapet d'un pont, sans tomber et sans exploser ; par contre, le tracteur a perdu un train de pneus et nous espérons que le chauffeur s'en est bien tiré.
Déjeuner à la sortie de Guamini ; avant de reprendre la route, on planque tout en vue du 1er contrôle sanitaire, draconien il y a 3 ans, très succinct cette année (rapide visite du frigo et du congélo) et légère désinfection pour 35 pesos.
On pousse jusqu'à Fortin Mercedes, jolie petite localité ; le camping est fermé, nous stationnons devant ; nous ratons le musée et faisons le tour du petit fortin reconstitué.
Il fait doux : 19° à 19h.
Jeudi 19 septembre 2013
A 2 kms, Piedro Lurro et le 2ème contrôle sanitaire, rapide ; c'est aussi le début de la Patagonie. Tout le long de la route, nous avons vu des tinamous (perdrix à houppette), beaucoup de
ňandous et des maras (lièvres de Patagonie).
Bref arrêt au Phare Rio Negro construit en 1887 ;
puis, très vite, nous sommes assaillis par des centaines de loris, la plus grande colonie du monde, qui nichent dans les falaises.
Arrêt à Punta Berjema pour revoir les lions de mer (la plus forte concentration) ; la falaise est fragilisée et seul un balcon est accessible pour les observer.
Peu après, nous nous arrêtons pour discuter avec Jacques et Cathy qui nous connaissaient par le biais du blog. Nous bivouaquons à la sortie de Bahia Creek.
Il a fait très beau et même chaud pour la saison (fin de l'hiver) ; tout à coup, le vent monte et secoue le camion. Bienvenue en Patagonie !
Vendredi 20 septembre 2013
Nous rattrapons la Ruta 3 à San Antonio Oeste ; à la bifurcation des 3 routes, 3ème contrôle sanitaire très, très succinct, tout est ok. La route est droite et monotone, il commence à pleuvoir et il fait froid. Sierra Grande marque le début du gasoil détaxé, 0,54 euros le litre !
4ème et dernier contrôle sanitaire à la limite de la Province du Chubut ; pas de problème.
Nous prenons la direction de la Péninsule Valdès et bifurquons avant l'entrée pour longer les plages ; au début, peu ou pas de baleines, nous sommes déçus ; mais, en approchant de notre bivouac de 2010, Playa Las Canteras, c'est la fête, elles sont là, avec leurs petits ! Nous retrouvons Jacques et Cathy ;
nous allons vite à Puerto Madryn pour déposer le linge et faire des courses pour le week-end que nous allons passer sur la plage ; retour à Las canteras et apéro avec Jacques et Cathy ; le soir, nous entendons le souffle des baleines, elles sont toutes proches !
Samedi 21 septembre 2013
Ce matin, au petit déjeuner, c'est déjà un festival de baleines, juste devant la fenêtre ; le spectacle dure toute la matinée.
L'après-midi, elles se sont éloignées. Il fait presque chaud à l'abri, 11°. Domi en profite pour bricoler un peu.
Un baleineau est mort et le courant le ramène au bord de la plage ; les oiseaux sont nombreux pour la curée. Domi a vu passer un pinguoin et un lion de mer.
Dimanche 22 septembre 2013
Le vent est assez fort et froid, la mer est un peu houleuse et les baleines sont loin.
Nous allons voir le baleineau , presque échoué sur la plage ; arrivent tout un groupe de spécialistes venus faire des prélèvements pour connaître l'origine du décès, sans doute d'origine naturelle.
Le soleil s'impose peu à peu mais le vent est toujours aussi fort. Aujourd'hui, opération « nettoyage des plages », arrivée de bus de volontaires.
Cette après-midi, ils commencent à prélever des morceaux du baleineau à l'aide d'une scie .
Nous partons à Puerto Madryn, au camping (cher), pour l'eau et la wifi ; Jacques et Cathy aussi, pour les mêmes raisons. En ville, beaucoup de monde dans les rues et au camping : c'est dimanche.