Géorgie
Jeudi 24 octobre 2019
Au revoir la Turquie ! Bonjour la Géorgie !
Dominique passe les frontières avec le véhicule ; moi, à pied, par un long couloir fermé et vitré ; je sors de Turquie et entre en Géorgie ; puis, je rejoins Dominique ; nous revoici en Europe ! 50 mn pour les 2 passages ! Avant de reprendre la route, sur place, nous prenons une assurance et changeons nos livres turques, une partie paiera l’assurance ; pendant toutes ces transactions, l’employé n’a prononcé qu’un mot : passeports ! Le reste s’est fait en silence et par gestes !!!
Et c’est parti pour explorer la Géorgie, non prévue au programme, donc sans carte ni guide, seulement le téléphone ! Passage à la station service pour le plein de gasoil à 0,75 euros/l.
Nous revoyons des églises ; les villages semblent pauvres et tristounets ; les paysages sont sympas, aux couleurs automnales mais les routes sont très moyennes, voire mauvaises : beaucoup de trous et de dos d’ânes !
Déjeuner face à des maisons troglodytes, Vardzia, que nous visiterons ensuite,
hélas sans aucune explication, mais très étendu ; elles dateraient du XIIème siècle et comportent environ 600 salles, creusées dans la falaise et sur plusieurs niveaux ;
; puis, visite de Vardzia Upper : une église et un monastère du XVIème siècle, ce dernier est en cours de restauration ; une dame (nonne ?) nous ouvre l’église, orthodoxe.
Retour au parking de ce midi pour passer la nuit ; plus haut : des Russes ; en contrebas : des allemands !
Vendredi 25 octobre 2019
Le soleil se lève sur les montagnes ; nous reprenons la route, voyons d’autres habitations troglodytes ; très jolie route de montagne qui longe la rivière en contrebas.
Visite de la Forteresse de Khertvise, l’une des mieux conservées du pays ; construite au III et IVème siècle avant J-C ; elle changea plusieurs fois d’apparence au cours des siècles et est constituée d’une citadelle, d’un rempart et d’une petite église ; la forteresse a eu une importance à cause de sa localisation.
Puis, nous reprenons la route, souvent défoncée ou affaissée, ça nous change de la Turquie ! Arrêt courses à Ahalcike ; en cherchant (vainement) une boucherie, nous apercevons une magnifique citadelle qui domine la ville ! Le temps de comprendre comment y accéder, toujours sans cartes, ni GPS et avec une écriture incompréhensible pour nous, nous y voici !
Akhaltsikle (ou Lomsia) fut fondée au 9ème siècle ; elle comprend : la ville, entourée de 3 remparts et connectée par des tunnels, le château, dominés par une citadelle ; on peut voir la cour, un arsenal, des bains, des églises et une mosquée. Beaucoup d’états se sont succédés à des périodes différentes ; la ville d’Akhaltsikle devint le symbole de la tolérance. L’ensemble a été complètement rénové en 2011-2012.
Nous reprenons la route ; ici, vaches, chevaux, chèvres et moutons sont en complète liberté, pas toujours surveillée ! Ils traversent donc n’importe où !
Enfin, nous arrivons au Parc National Borjomis, très beau, boisé et, à cette époque, multicolore ! Nous stationnons devant l’entrée pour la nuit (il faut une autorisation pour y bivouaquer).
Samedi 26 octobre 2019
Après un essai infructueux du plein d’eau à la fontaine, nous reprenons la route, direction Bojormi et, bientôt, bifurquons sur une route étroite et caillouteuse, pour arriver, 1.2 kms plus loin, au Monastère Vert (Cathédrale St Georges), IXème siècle, entièrement rénové ;
il a été construit près de la rivière Kura, avec de grosses pierres ; l église est à 1 nef ; les cellules des moines étaient autour de l’église ; lors des invasions, au XVIème siècle, ils furent capturés, torturés et tués par les troupes du Shah Tamaz.
La traversée de Borjomi est compliquée à cause de travaux et de déviations non précisée. Puis, nous revoilà sur des routes de montagnes, bordées de forêts aux magnifiques couleurs d’automne.
Déjeuner sur un parking, toujours en altitude. L’après-midi, courses à Baku ; d’abord, enfin une boucherie ! Nous achetons des côtelettes de porc géantes ! Un peu plus loin, un supermarché Spar, TRÈS bien achalandé, on s’éclate !
A la sortie de la ville, la route que nous devons prendre est une piste de terre et de cailloux ! Et c’est parti pour 30 kms ! Passons un col à
En haut du col, contrôle de police (passeports et papiers du véhicule). Puis, commence la descente ; la piste est toujours aussi défoncée ; météo : soleil et quelques gouttes de pluie !
Nous voyons de petites cailles (enfin, ça ressemble à…) ; nous retrouvons le goudron à Ghado et repérons un endroit dans les arbres pour bivouaquer ; en fait, c’est plutôt une décharge, vu l’amoncellement de détritus en tous genres !
Dimanche 27 octobre 2019
La nuit a été calme mais froide ! Nous retrouvons les routes très moches, alternant avec des pistes caillouteuses, fatigantes et poussiéreuses.
A Ninocmonda, des nids de cigognes coiffent les pylones ; nous liquidons nos Laris (GEL) en faisant divers achats dont le gasoil. Le goudron est tout neuf pour les derniers kms en Géorgie ; nous sommes à
Frontière de la Géorgie : beaucoup de camions en attente ; passage à la police : visite de curiosité + formalités de sortie : 18 mn. Bye bye, Géorgie !
Arménie
Frontière de l’Arménie : 1h1O : douane, assurance, taxes. Bonjour l’Arménie !
Bavra, 1ère ville où nous nous arrêtons pour retirer des drams (AMD)… au Crédit Agricole ! Déjeuner sur place ; Aurélien, un français en vélo, s’arrête pour papoter et échanger nos infos respectives.
Nous quittons la ville ; quelques kms plus loin, une fontaine nous permet de faire le plein d’eau ; puis, nous retrouvons la steppe, comme en Turquie. Traversons Gyowmri, très vivante, marchés de rues.
La conduite est souvent dangereuse : vite et mal, dépassements hasardeux ; sur la M1, en travaux donc vitesse limitée, nous croisons la police qui nous enjoint de nous arrêter : excès de vitesse ! 18000 AMD (34 euros), aie !
Les villages et les petites villes sont tristounets, beaucoup de constructions vides, habitations et usines.
Au loin, nous distinguons, dans la brume et en Turquie toute proche, le Mont Ararat,
A 1850m. Tiss’Cargo est un peu poussif ; la pente est assez raide jusqu’à la Forteresse Amberd que nous visiterons demain ; bivouac sur le parking, à 2169m.
Lundi 28 octobre 2019
Lever à 7h30, 2°7, beau soleil.
Nous visitons le site, seuls, sans tickets (trop tôt !), seulement un pourboire au gardien.
La forteresse date du VII-ème siècle, la chapelle du XII-ème, toutes deux construites en basalte ; les remparts ne sont que d’un côté, l’autre étant naturellement protégé par le relief. La forteresse est devenue successivement une résidence, une base militaire ; elle a été détruite par les Mongols, puis reconstruite à la fin du XIII ème siècle ; elle fut ensuite définitivement désertée.
Retour par la même route ; nous contournons Erevan, la capitale ; la circulation est intense et complètement anarchique, voire dangereuse !
A une trentaine de kms, nous trouvons un camping, partiellement ouvert, géré par Marty, hollandais, très accueillant !
De là, nous profitons d’une superbe vue ! A notre disposition : cuisine, lave-linge, douche, toilettes, tout est nickel ! Seule, la piscine n’est pas opérationnelle ; vues les températures, on comprend.
Marty vient avec nous jusqu’au petit garage du coin de la rue et explique, pour nous, ce qu’il y a à faire sur le véhicule : la révision et, surtout, le nettoyage du réservoir de gasoil infecté par des bactéries (problème récurrent !) ; rendez-vous demain !
Mardi 29 octobre 2019
Ce matin, nous préparons tout ce qui nous est nécessaire pendant le séjour de Tiss’Cargot au garage. Dominique reste sur place pour voir l'état du réservoir. Il revient pour le repas de midi, le véhicule sera remonté vers 16h00
Puis, opération « lessives » ! Tout y passe, c’est le 1er lave-linge que nous trouvons depuis 2 semaines, ça devenait urgent ! Tout sèche au soleil ; à
Repos forcé pour nous ! Vers 15h, Zara vient nous prévenir que le véhicule est prêt ; elle nous accompagne jusqu’au garage où Paco nous explique tout ce qu’il a fait (en arménien traduit en anglais par Zara et en français par moi !). La facture nous semble très correcte, vu le travail effectué !
Retour au camping où nous rangeons tout : outillage, linge…et rentrons chez nous ! Dans la soirée, Marty nous amène une barquette de fraises bio, sympa !
Mercredi 30 octobre 2019
Sandra vient se présenter, aussi sympathique que son mari !
Nous nous sentons tellement bien ici que nous décidons de rester un jour de plus !
Nous en profitons pour faire de grands rangements dans les soutes (pour Dominique) et, à l’intérieur, du tri et du ménage ! Nous installons aussi quelques autocollants des pays traversés jusqu’à maintenant.
Jeudi 31 octobre 2019
Après cette pause très agréable, nous quittons ce camping 4 étoiles ; le soleil brille mais ne réchauffe pas encore, 10° !
5 kms plus loin, nous arrivons au Monastère de Gherart, niché au fond du canyon, en partie intégré à la paroi rocheuse.
Il date du début du IVème siècle, fondé par St Grégoire l’Illuminateur ; d’abord un monastère rupestre, des moines y vivaient (nombreuses petites grottes dans les falaises) ; il comprend plusieurs églises, c’était un lieu de pèlerinage. Au cours des siècles, il fut pillé, détruit et reconstruit, entouré de fortifications encore visibles ; des reliques ont été trouvées, comme la lance qui a servi à transpercer le cœur du Christ.
Au cours des siècles suivants, il fut encore détruit et reconstruit plusieurs fois.
Au cours des siècles suivants, il fut encore détruit et reconstruit plusieurs fois. Par hasard, nous assistons à un récital de chants lyriques (3 femmes et 2 hommes), a capelo : acoustique et prestation d’une qualité exceptionnelle ! Les églises et chapelles ne sont éclairées que par la lumière naturelle ! Très beau ! Une guide francophone nous apprend que les Arméniens sont des chrétiens apostoliques, ce sont les rites qui sont différents.
A l’extérieur, près de la rivière, des arbres sont « garnis » de tissus, foulards ou autres ???
Nous revenons sur nos pas puis, pour éviter la traversée d’Erevan, nous bifurquons sur une petite route qui se révèlera être dans un état déplorable ! Déjeuner sur le bord de cette route avec, en toile de fond, le Mont Ararat (Turquie).
L’après-midi, nous retrouvons une route correcte ; quelques courses et plein de GPL (0,34 euros le litre!) ; nous sommes l’attraction de cette petite localité !
Puis, empruntons une belle route de montagne et passons de
Enfin, nous quittons la E112 pour une petite route qui serpente dans un canyon étroit et nous amène au Monastère de Novarank ; là, nous rencontrons Dominique et Rabah, qui logent sur place ;
ils nous amènent un pain typique, sorte de très grande crêpe ovale ! Sur le parking, un chauffeur de minibus touristique, discute avec nous et nous donne une carte touristique du pays, ainsi que 2 bouteilles d’eau, super sympa ! Nous apercevons des chamois ! Bivouac sur place.
Vendredi 1er novembre 2019
8° ce matin ! Le jour se lève, les chamois sont descendus sur le site ! Joli tableau au réveil ! A 7h30, le gardien ouvre les grilles et nous faisons un dernier tour dans ce lieu enchateur.
Nous reprenons la route du canyon, récupérons Dominique et Rabah qui sont à pied et les déposons au carrefour : ils vont à gauche, nous à droite !
Nous essayons, en vain, de trouver le Monastère Yeghegis ; nous nous perdons plusieurs fois dans des villages de montagnes !
Après le déjeuner, nous prenons la direction de Tatev ; passons le Col Vorotan,
Au passage, nous découvrons ces statues étranges
Le brouillard tombe, épais ; nous arrivons sur le parking du téléphérique qui mène au monastère ; après avoir pris les renseignements (prix et horaires), nous avons l’autorisation de dormir sur le parking ! Pourvu que le brouillard disparaisse !
Samedi 2 novembre 2019
A 6h30, il fait 6°5, beau mais venteux, avec une mer de brouillard en dessous de nous ! Nous prenons le 1er téléphérique de 10h pour le Monastère de Tatev ;
c’est le plus long téléphérique du monde, 5 kms 752, qui survole la Gorge Vorotan, la rivière du même nom et l’Ermitage de Tatev, datant du début du 17ème siècle.
12 mn plus tard, nous voici au pied du Monastère, du IXième siècle, l’un des plus vieux et des plus célèbres des monastères arméniens ; c’était un important centre culturel et spirituel, entouré de murailles et adossé aux rochers ; à l’extérieur, un moulin à huile servait aussi aux villageois. Plusieurs fois pillé ou détruit, il est toujours en restauration.
Après la visite, nous montons à pied, un peu plus haut, pour avoir la vue sur un autre angle ; sur le parking, 6 jeunes font un barbecue et nous invitent à le partager ; hélas, nous devons reprendre le téléphérique mais nous goûtons la viande, extra ! Bien sûr, photos souvenir et échange de mails.
Le retour se fera encore avec le soleil mais la pluie commence quand nous rejoignons le camping-car ; puis, le brouillard monte, comme hier, mais une grosse averse le dissipe.
Vers 15h, sous la pluie, nous quittons les lieux, par une route plus courte mais en très mauvais état ! Plus loin, nous retrouvons le brouillard ! Nous nous arrêtons près d’une fontaine pour faire le plein d’eau ; une éclaircie nous permet d’apercevoir, en contrebas, Goris que l’on contournera un peu pour prendre une route qui longe la gorge bordée d’arbres aux magnifiques couleurs automnales :
c’est la route de l’Iran ; beaucoup de camions, dans les 2 sens ; les dépassements sont souvent anarchiques et dangereux ; de plus, elle est très déformée ! Nous passons des cols à 1500 et
A l’entrée de Kapan, nous faisons du gasoil pour éliminer nos drams arméniens : le prix à la pompe était en euros ! Mais, nous avons payé le prix juste pour le bon nombre de litres ! Tour de magie ???
Le soir tombe et nous cherchons un bivouac que nous trouvons à la sortie de Kapan, au bout d’une route menant à un monastère !
Dimanche 3 novembre 2019
Ce matin, il fait gris ; nous nous apercevons que nous sommes garés en face du Monastère Vaharavank ! Nous le visitons ; il date du XIII ème siècle, son nom vient de son fondateur :Vahan Nakhachinokh ; il comportait 2 chapelles, une salle à colonnes, le réfectoire, un portail arqué ; c’était le caveau des nobles princes laïques et religieux.
Lentement, les nuages se dissipent et le ciel bleu apparaît, ainsi que le soleil ; au loin, le Mont Baghatsaar,
Après Kajaran, la route nous emmène vers les sommets par une route pentue (12%) ; nous sommes à la limite de la neige et ne résistons pas à toucher de la neige arménienne ; les paysages sont grandioses. Nous passons un col à
Arrivée à Mehgri, seulement 715 m ; nous écoulons nos derniers drams arméniens en courses ; déjeuner près de l’hôpital.
Puis, direction la douane arménienne : 15 mn pour les formalités de sortie, police et douane, visite sommaire du véhicule.