Points GPS des bivouacs en Colombie
Vendredi 24 octobre 2014
Côté colombien : un peu long aussi car il y avait du monde, nous devions aussi fournir des photocopies diverses.
En tout, 2 heures. Les allemands étaient arrivés après nous et sont repartis avant. Nous les retrouverons à Ipiales, au Centre Commercial « El Kosto » où nous pouvons acheter l'assurance pour le véhicule.
Ensuite, nous faisons le détour par Las Lajas où a été construit une étrange église de style gothique, au milieu de falaises couvertes d'ex-votos, là où a eu lieu un « miracle », devenu depuis un but de pélérinage.
Nous bivouaquons sur le parking, encouragé par le gardien. Notre premier contact avec les Colombiens est très positif car ils sont hyper chaleureux.
Samedi 25 octobre 2014
La nuit a été calme mais, à 7h , beaucoup de visiteurs arrivent déjà ; nous partons assez vite pour éviter d'être « encerclés » !
Nous prenons la direction de Pastos par une route de montagne qui offre de très beaux paysages de forêts, de pâturages et de champs ; jusqu'à Pasto, pas de carburant dans les stations (prix plus bas qu'ailleurs) ; en ville, la circulation n'est pas toujours facile à cause des très longues files d'attente dans les stations approvisionnées mais où le prix a presque doublé ; courses et banque au supermarché ; nous sommes très souvent abordés par les gens, très amicalement.
Déjeuner sur le parking de l'aéroport situé très loin de la ville ; nous reprenons la route vers Popayán, avons droit à plusieurs péages ; nous passons, par erreur , à la bascule ! Tout le long de la route, des patrouilles de militaires, armés jusqu'aux dents ! Rassurant ou inquiétant ???
Çà roulait bien, les quebradas (gorges), très jolies, se succédaient quand, 80 kms avant Popayán, de longues portions de travaux avec circulation alternée nous ralentissent ; de plus, la pluie et l'orage s'invitent, la nuit tombe tôt, les gros camions sont très nombreux ; la circulation devient hasardeuse (2 roues sans lumières, piétons sur la chaussée). A l'entrée de Popayán, nous trouvons enfin une station où nous pouvons passer la nuit, en toute sécurité (gardien et police), pour 4000 COP (1,50 euros) !
Dimanche 26 octobre 2014
La nuit a été calme mais pluvieuse ; avant de quitter la station, nous faisons le plein de gasoil, pas de l'eau qui sort marron du robinet ; je veux me débarrasser de notre poubelle et cherche une benne ; en fait, derrière les bâtiments, en contrebas, il y a un trou dans lequel il faut lancer le sac, parmi les nombreux urubus !!!
Nous entrons dans Popayán, trouvons le Parqueadero Santa Catalina, où on ne peut pas dormir ! Nous marchons jusqu'au centre-ville, très joli, de style colonial ; c'est dimanche et presque tout est fermé, sauf les églises qui ont fait le plein de fidèles. Nous trouvons une boutique internet et essayons de lire nos mails ; mais gmail est hyper sécurisé et fait un tas de vérifications pour être surs que nous ne sommes pas piratés (c'est la 1ère fois que nous rencontrons cette situation!). Nous décidons de ne pas rester et nous quittons la ville après le déjeuner, direction Cali.
Quelques kms avant Cali, nous doublons des « trains de cannes à sucre »(tren de cañas), 5 énormes bennes accrochées l'une à l'autre et tirées par un semi-remorque : impressionnants ! Cali est une très grande ville, animée ; aucune indication sauf à la sortie ! GPS très utile ! Nous quittons la ville par une route très pentue et bordée d'une végétation dense, peu fréquentée.
Puis, nous rattrapons la 40 et, avec elle, beaucoup de gros camions, bien chargés. Le long de la route, des enfants, déguisés et maquillés pour Halloween, tendent leurs paniers. Nous prenons ensuite la direction du Lac Calima mais la nuit nous surprend avant d'atteindre notre bivouac au bord de l'eau.
Lundi 27 octobre 2014
Le matin, nous découvrons notre stationnement, quasiment les pieds dans l'eau ! Quelques pêcheurs sont déjà là ; apparemment, la pêche est bonne.
Nous ne sommes qu'à quelques kms d'El Darien, petite ville coloniale (suisse?) qui nous séduit immédiatement ; nous nous promenons dans les rues, achetons quelques fruits et légumes au marché, directement aux producteurs.
Nous quittons la ville et rejoignons une autoroute avant de bifurquer sur la 23 ; à la hauteur du Rio Cauca, nous pouvons observer la traversée d'un bac, genre tyrolienne. Il fait chaud, la route est plus calme, la végétation luxuriante laisse parfois la place à d'immenses champs de cannes à sucre ; nous doublons encore des trains de cannes à sucre. Déjeuner au bord de la route ; 2 policiers- motards s'arrêtent, juste pour discuter !
Nous nous arrêtons à La Union, connue pour ses vignes et ses caves. Nous stationnons dans une rue ; bientôt, des gens qui nous regardaient avec insistance osent nous aborder, très curieux de notre Helix ; ils demandent à visiter, prennent des photos, posent des questions, remercient mille fois ; le monsieur nous affirme qu'il veillera sur le camion, nous pouvons visiter en toute quiétude, ce que nous faisons ; La Ermita est une charmante église de style colonial, beau plafond en bois, assez sobrement décorée, à part l'autel. Puis, nous nous promenons en ville, dégustons une bonne glace avant de regagner le camion.
Enfin, nous allons visiter la « Casa Grajales », visite assez succincte de cette cave, dégustation ultra réduite mais bon accueil ; avant de partir, deuxième dégustation...de fruits frais et nous repartons avec chacun un petit sachet de raisins !!!
Bivouac entre le Centro Recreativo et le Parque de la Uva, avec la wifi ; il fait très chaud.
Mardi 28 octobre 2014
A 7h, déjà 23°, le ciel est bleu.
Nous retrouvons la Panam par une route horrible, parsemée de gros trous que des femmes rebouchent avec de la terre ! Nous traversons d'immenses champs de cannes à sucre et de vignes. Avant Armenia, nous prenons la direction de Calarca ; là, nous visitons le « Jardin Botanico del Quindio » ; visite guidée très intéressante, plusieurs sortes d'oiseaux dont des colibris ; on termine par la serre aux papillons qui se posent sur nous, attirés par le sel de la transpiration. 3 heures plus tard, nous pouvons déjeuner avant de reprendre la route qui traverse des plantations de café.
Nous arrivons à Salento, encore une jolie bourgade aux bâtiments très colorés ; nous poussons jusqu'à la Vallée de Cocora, célèbre pour ses « palmas de cera », tout en troncs hauts de 60 mètres et qui poussent entre 1500 et 3100 m., ce qui est tout à fait inhabituel pour des palmiers !
Nous allons au Camping de Donde Juan B. où nous avons l'électricité et la wifi ; nous sommes à 2434 m.
Mercredi 29 octobre 2014
Le matin, le ciel est à peu près dégagé ; nous en profitons pour nous promener sur les sentiers et avoir de beaux points de vue sur les palmiers de cire. Puis, tout en faisant le plein d'eau, nous discutons avec les employés ; l'un d'eux nous offre un morceau d'écorce de palmier mais nous sommes obligés de refuser car la douane de Cartagena est draconnienne ! Dommage !
Retour à Salento ; nous montons, à pied, au Mirador, par le Chemin de Croix et redescendons de l'autre côté : beaux points de vue, de part et d'autre, malgré les nuages, sur la ville, la vallée et les montagnes ; nous visitons l'église et arrivons au camion avec la pluie.
Entre Pereira et Manizales, encore beaucoup de plantations de café et de bananes . Nous essuyons un gros orage pendant la traversée de Manizales ; puis, la route, montagneuse, est jalonnée d'importantes portions de travaux avec une circulation alternée qui, de ce fait, nous ralentit énormément ! Nous passons un col à 3700 m.
Une fois de plus, la nuit nous surprend ; nous nous arrêtons sur le parking de l'un des nombreux restaurants qui fleurissent tout le long de la route ; nous y dînons pour environ 3 euros par personne ; nous avons une soupe avec des légumes, un plat avec du poisson, du riz, de la banane frite, des haricots en sauce et des crudités, très bon et très copieux ! Nous sommes à 2580 m.
Jeudi 30 octobre 2014
Malgré la circulation, nous avons bien dormi ; nous redémarrons vers 8 h. , toujours sur la même route de montagne avec travaux ; puis, ça redescend de 2000 m. jusqu'à Honda où nous retrouvons la chaleur moite. Après le plein, nous remontons et, bientôt, nous voilà arrêtés pendant plus de 30 minutes ! Personne ne monte, personne ne descend. En fait, il s'agissait d'un accrochage, dans la montée, avec un camion. Il faudra environ 45 minutes pour résorber le bouchon ; nous en profitons pour déjeuner ; il fait très lourd et humide.
L'après-midi, toujours la montagne, toujours les travaux, toujours les bouchons ; ça gâcherait presque notre plaisir d'être dans ce beau pays ! A Villeta, la plupart des véhicules bifurquent sur la gauche, vers Madrid ; nous restons sur la 50 qui est une sorte d'autoroute, ce qui nous permet de rattaper un peu notre retard, malgré... quelques tronçons en travaux !
A quelques kms de Bogota, nous bifurquons vers Tenjo, sur une route en très mauvais état ; Nous stationnons pour la nuit, dans une station entre Cajira et Zipaquira, à 2600 m.
Vendredi 31 octobre 2014
Nous arrivons à Zipaquira le matin ; après de grosses courses au supermarché Exito, nous allons nous garer sur le parking de la Cathédrale de Sel, la 1ère Merveille de Colombie ; la visite est guidée mais en espagnol.
Cette cathédrale, immense, est une réplique de la vraie, fermée par sécurité, creusée dans une mine de sel. Nous commençons par un chemin de croix ; puis, nous arrivons dans la coupole, le chœur, les fonds baptismaux, tout cela composé de 50% de sel, 40% de charbon et 10% de soufre. Ensuite, nous assistons à un son et lumières et à la projection d'un film en 3D qui explique la formation et l'exploitation de la mine de sel, toujours exploitée et dont les réserves sont estimées à 500 millions de tonnes ! Nous visitons également la reconstitution d'une mine d'émeraudes. Le tout est extrêmement instructif.
Sur le parking, nous rencontrons un couple de Nord-Américains en fourgon, du Colorado. Nous descendons en ville à pied ; nous nous retrouvons Plaza de la Comunidad ; les rues piétonnes sont très animées car, aujourd'hui, c'est Halloween, très largement fêté en Colombie : de 0 à 77 ans (ou presque), tout le monde est déguisé et maquillé, même les chiens !
Puis, nous rejoignons Nemocón, tout proche ; L'info touristique est tenue par un policier qui nous indique la route pour la Mina de la Sal ; là, je demande où on peut stationner pour la nuit ; Yvan nous ouvre le portail et nous nous garons à l'entrée de la mine que nous visiterons demain.
Ah ! Ces Colombiens , quel accueil !!!
https://youtu.be/zZjzQ7cZKoo
Samedi 1er novembre 2014
A 9 h., nous partons visiter la Mine de Sel ; ici aussi, nous avons droit au tarif « majores », presque la moitié du prix normal. Yvan nous fait d'abord visiter le musée paléontologique, intéressant et qui nous aide à comprendre la mine ; celle-ci est située à 60 et 80 m. en- dessous de la montagne, elle a été fermée en 1970. Elle est très différente de celle de Zipaquira ; on sent ici qu'elle est naturelle, que ce fut un lieu de travail pénible.
La visite se termine vers midi, nous allons déjeuner dans un resto typique indiqué par Yvan ; sur la place, chacun y va de sa musique à fond (!!!) : une fête se prépare et occupe tout l'espace.
Dans l'après-midi, nous nous rendons au Monastère La Candelaria où nous arrivons suffisamment tôt pour la visite, faite en compagnie de français habitant à Bogota, ce qui a facilité la compréhension ; de style colonial, il renferme des ouvrages anciens, des peintures et autres objets.
Nous passerons la nuit sur le parking, bénéficierons de la wifi et entendrons les chants des 7 moines qui restent. Nous sommes à 2200 m.
Dimanche 2 novembre 2014
A 7 heures du matin, il y a déjà du monde pour assister à la messe.
Nous nous arrêtons à Raquira pour acheter quelques objets en terre cuite rouge, spécialité régionale. La route n'est pas terrible ; juste avant le péage, nous bifurquons vers Villa de Leyva ; en ville, nous sommes accostés par un monsieur qui parle assez bien français et qui nous invite à boire un café chez lui ; il nous donne des fruits.
Nous allons au camping San Jorge, à l'extérieur de la ville, où nous profitons de l'électricité, de l'eau, de la wifi (un peu lente) et même du service de « lavanderia » ! Nous pourrons mettre le blog à jour, tout au moins rattraper, en partie, notre grand retard !
Lundi 3 novembre 2014
Tôt ce matin, nous profitons du temps presque beau pour visiter la ville ; une demi-heure de marche pour rejoindre le centre ; Villa de Leyva est une jolie ville coloniale typique, qui a su garder son cachet, avec ses rues pavées, ses maisons basses aux toits de tuiles, ses beaux balcons fleuris.
Nous faisons la connaissance d'un couple d'argentins, un peu « baba cool », très sympas ; nous avons des connaissances en commun : les argentins rencontrés au Pérou, les français vus à Puerto Madryn, partis le matin même ; le monde des voyageurs est vraiment petit !
Après quelques courses et une dégustation de glaces, nous regagnons le camping avant la pluie (nous avons une averse ou un orage presque chaque après-midi!). Dominique transfère le gaz de la bouteille argentine (plus facile à faire remplir dans les usines) dans la bouteille française ; en principe, demain, nous pourrons faire remplir la bouteille.
Mardi 4 novembre 2014
Après tous les services, nous quittons le camping ; 22 kms d'une mauvaise route, en construction ? Sur la route de Barbosa, jolie cascade.
Déception : notre adresse pour le remplissage du gaz n'existe plus ! Il faut absolument trouver une solution, nous ne pouvons pas nous en passer (frigo et cuisine).
Nous continuons sur une route souvent affaissée et déformée, à cause des failles géologiques, nombreuses sur cet axe, du sud au nord. A l'entrée de San Gil, un dépôt de gaz ! Ils ne peuvent pas remplir mais nous avons un arrangement : nous achetons une bouteille pleine et la consigne ; comme nous revenons sur nos pas dans 2 jours, ils nous rachèteront la consigne. Ok ! Super sympas ! Ouf, nous voilà dépannés jusqu'à notre départ !
Nous arrivons à Barichara ; encore une ville coloniale qui a su préserver son originalité et son cachet. Nous visitons l'église, sur la place, assez sobre, dont la porte est magnifique. Nous discutons avec des brésiliens en moto , père et fils. Puis, nous parcourons, à pied, les rues pavées, à la recherche d'un endroit où bivouaquer ; arrivés au Mirador, surprise : 2 véhicules : « armadillo », qui appartient à Patrick et Marie-Brigitte, vus à Puerto Madryn, il y a plus d'un an, et un gros camion 4X4, également français, Gaston et Elizabeth.
Nous stationnons derrière eux ; avant la pluie qui menace et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, Dominique transfère le gaz colombien dans la bouteille argentine, le reste dans la bouteille française ; comme il en reste un peu, Patrick en profite aussi ; et le tour est joué ! Tout le monde est content. Nous offrons l 'apéro chez Gaston (c'est plus grand) ; bientôt, un gros orage se déclare !
Mercredi 5 novembre 2014
La nuit a été chaude, l'orage s' est attardé ; au lever, nous sommes au-dessus des nuages ; puis, dans les nuages ! Nous remettons à plus tard la descente au village de Guane, le ciel étant encore menaçant. Nous déjeunons ensemble dehors ; la voisine d'en face nous donne des gâteaux, délicieux mais assez sucrés. La pluie précipite la fin du repas, chacun se dépêche de rentrer chez soi. Nous n'irons pas au petit village de Guane, dommage !
L'après-midi, nous montons tous les 6 dans l'un des véhicules, à la recherche d'un élévage de « hormigas culenas » (littéralement : fourmis à gros culs), spécialité de la région ; nous faisons chou-blanc et revenons en ville ; renseignements pris, nous apprenons qu'il n'y a pas d'élevage mais une période, mai-juin, pendant laquelle ces assez grosses bébettes apparaissent et sont alors « récoltées », grillées et séchées pour devenir une friandise, ma fois très bonne !
Le soir, apéro dinatoire, toujours chez Gaston et Elizabeth ; demain, nous reprenons tous la route, dans des directions différentes.
Jeudi 6 novembre 2014
La nuit a été orageuse et, ce matin, nous sommes encore dans les nuages. Nous nous séparons tous ; après quelques courses, nous quittons Barichara. A San Gil, comme convenu, nous rendons la bouteille de gaz vide et nous récupérons le prix de la consigne.
La traversée de San Gil est longue et pénible ; des travaux (ça faisait longtemps!) et une circulation alternée génèrent de gros embouteillages. Puis, nous retrouvons une route de montagne, très jolie mais sinueuse et très fréquentée par de gros camions difficiles à doubler.
Bientôt, nous découvrons le magnifique Cañon de Chicamocha, le 3ème plus long du monde (227 kms) ; nous déjeunons sur le parking du Parque Nacional du même nom ; ensuite, nous prenons le téléphérique (français, cocorico!) qui, d'abord, descend de 1490 m. à 545 m., vers le Rio Chicamocha, et enfin, remonte à 1612 m. ; 22 minutes pour parcourir 6,2 kms, impressionnant. Vues magnifiques, grandioses sur le cañon et les montagnes environnantes, malgré le ciel couvert.
Nous passerons la nuit sur le parking, à proximité de la route très fréquentée.
Points GPS des bivouacs en Colombie