Vendredi 7 novembre 2014
Encore un gros orage cette nuit mais, ce matin, le ciel est comme « lavé » !
Nous reprenons la route de montagne, sinueuse, encombrée de gros camions mais tellement jolie ! Nous arrivons à Bucaramangua, l'une de ces grandes villes où nous n'aimons pas circuler ; mais nous devons finaliser notre vol pour Medellin ; au bout de 2 heures, c'est chose faite.
Déjeuner après l'un des nombreux péages ; à San Alberto, nous quittons les montagnes et retrouvons donc la chaleur.
Dans cette région, proche du Vénézuela où le gasoil est très bon marché, le carburant est beaucoup moins cher ; ça tombe bien , il nous en faut 230 l. !
Le long de la route, nous voyons des panneaux signalant la présence d'animaux : fourmiliers, tatous, singes, renards, que nous ne verrons pas, et de capibarras, que nous apercevrons.
Nous stationnerons, pour la nuit, derrière une station (payantes en Colombie), à la sortie d'Aguachica ; nous ne sommes plus qu'à 275 m. et il fait 30° à 20h. !
Samedi 8 novembre 2014
Nous reprenons la route vers 8h. ; peu de circulation à cette heure-ci.
Tout le long de la route, nous pouvons voir un grand nombre de ventes de carburant, au bidon mais, bôf, est-ce du « pur » ? On ne prendra pas le risque !
A la sortie de Bosconia, à la hauteur d'une bascule, nous avons droit à notre 1er contrôle de police ; en fait, ils croyaient que nous transportions de la marchandise. Et donc, bla-bla habituel : d'où on vient, combien de temps, où on va, « que lindo ! » et on repart !
Nous traversons des zones assez marécageuses, peuplées d'animaux sauvages mais rien, sauf des hérons blancs et un très gros serpent écrasé ; pourtant, de nombreuses termitières attestent la présence de fourmiliers.
Déjeuner à l'ombre mais 30° dehors et 32° dedans ! Puis, la route est assez droite mais nous n'avançons guère car, ici, les ralentisseurs ralentissent vraiment et provoquent même des bouchons !
Nous traversons plusieurs localités ; partout, c'est la fête et la musique à fond.
Bientôt, nous découvrons, pour la 1ère fois, la Mer des Caraïbes ! A Rodaredo, près de Santa Marta, passage dans un supermarché pour de grosses courses avant de nous installer au camping Cantamar. Il fait très (trop) chaud, 33° ! nous dégoulinons !
Dimanche 9 novembre 2014
Après une nuit très chaude agrémentée d'une horde de moustiques, nous nous levons à 6h30, il fait déjà 29° ! Un couple d'écureuils batifolent dans l'arbre juste à côté du camion. Matinée « farniente », ce qui nous fait du bien après ces journées de route à la circulation stressante.
Ici, wifi très aléatoire ; en début d'après-midi, un gros orage sur les montagnes avoisinantes ne nous rafraîchit pas vraiment, bien qu'il dure.
Lundi 10 novembre 2014
Nous quittons Rodadero vers 10 h., sous une chaleur humide, en direction du Parque Tayrona ; devant les prix étrangers tout à fait prohibitifs (64 euros la journée pour les étrangers, le véhicule et le parking), nous renonçons à la visite.
Nous choisissons une plage gratuite, près de Guachaca, avec un camping « les pieds dans l'eau »et sous les cocotiers, 9 euros pour nous et le camion avec l'électricité ; en fait, Casa Grande est aussi une école de surf ; la baignade se limite au bord à cause de courants très forts. La forêt tropicale semble se jeter directement dans la mer.
Il fait quand même très chaud, trop pour nous ; comme presque chaque après-midi, nous avons droit à un orage ; la pluie durera toute l'après-midi mais, à 20h , il fait encore 30° et 80% d'humidité!
Mardi 11 et mercredi 12 novembre 2014
Nos journées sont dominées par le farniente : promenades le long de la mer, lecture, bavardage avec un couple d'allemands et, donc, échanges de bons plans. Nous observons aussi les oiseaux , les écureuils qui sautent d'un arbre à un autre, sans se soucier de notre présence et puis, les pélicans qui volent au ras de l'eau.
Ici, vivent une ou deux familles d'Indiens, tous vêtus de blanc, même les hommes qui ont de longs cheveux ; les enfants courent pieds nus : une dame leur apporte des chaussures (crock's) de toutes les couleurs qu'ils portent...à la main !
Exceptionnellement, le soir, nous regardons un film sur l'ordinateur : Supercondriaque, détente garantie !
Jeudi 13 novembre 2014
Nous quittons ce lieu sympathique et revenons sur nos pas, vers Santa Marta. Rapidement, les nuages recouvrent les montagnes que nous longeons. Nous retrouvons le camping de Rodadero où nous pouvons lire nos mails : la date d'embarquement est toujours le 26 ; les autres courriers sont tous positifs pour nous.
Malgré une connexion très capricieuse, nous arrivons à mettre le blog « Equateur » en ligne .
Vendredi 14 novembre 2014
Nous quittons pour de bon le camping et la ville de Rodadero, après avoir refixé le pneu sur le toit. Après un dernier plein avant le France, nous arrivons à nous débarrasser du pneu sur le toit ; il nous reste quand même la roue de secours !
Après Ciénaga, nous empruntons la digue qui traverse la baie, environ 40 kms ; nous longeons d'abord des « favelas », les pieds dans l'eau....et les détritus ; puis, la route est bordée de mangroves et de la mer, peuplées de hérons blancs, de pélicans guettant les pêcheurs en barque.
Au 3ème péage de la matinée, la préposée veut nous faire payer la catégorie 4, sous prétexte que le camion a une forme spéciale ! Niet ! nous passons toujours en catégorie 2 ! Nous montrons nos autres tickets et, pour le principe, restons sur nos positions, elle aussi ; le garde s'en mêle, est de notre côté, appelle la police qui tranchera...en notre faveur ! Ok, nous payons le péage, en catégorie 2 !!!
Nous arrivons au Volcan de Totumo pour le déjeuner ; la particularité de ce volcan est que son cône culmine à 20 mètres de haut seulement, le reste est enfoui sous terre; le cratère est rempli de boue, bénéfique pour la peau et les os (?!), sur une profondeur de plus de 2000 mètres ; l'attraction est donc d'escalader ce volcan et, ensuite de descendre dans le cratère... pour prendre un bain de boue dans laquelle on flotte parfaitement et se faire masser ;
ensuite, on se rend au bord du lac où des femmes vous débarrassent de la boue de façon très énergique ! Sensations garanties, expérience inédite ! Enfin, moi qui aie la phobie de toutes sortes de milieu aquatique, ce fut difficile ! De retour au camion et après avoir payé tout le monde (10 euros pour nous deux), nous prenons une douche car la boue, ça colle énormément, les maillots sont aussi à décrasser !
Finalement, quel bien-être avec cette chaleur ! Nous décidons de dormir sur place ; à la tombée du jour, attaque massive de tout petits moustiques particulièrement voraces ; puis, grosse averse qui ne rafraîchit pas du tout : 31° à 21h.
Samedi 15 novembre 2014
La nuit a été très agitée : orage et grosses averses ! A 6 h., les premiers employés reviennent.
Nous quittons le site vers 8 heures. Au péage, la préposée, visiblement au courant de notre différent avec sa collègue, nous demande notre ticket du péage précédent, nous payons la catégorie 2.
Bref arrêt à Punta Cañoa ; endroit sympa, plage et pêche, pas très propre et, surtout en plein soleil, avec de petites mouches affamées.
Nous continuons jusqu'à Cartagena de Indias et arrivons à l'Hôtel-camping Bellavista, face à la mer ; le site n'a pas l'air terrible mais le camion est à l'ombre. Cependant, il fait toujours aussi chaud ; nous sympathisons avec les proprios, français, et nous négocions une chambre climatisée pour nous et le parking gratuit pour Helix ; depuis 10 jours, les jours et les nuits sont écrasants de chaleur humide (et c'est l'hiver!), un peu de fraîcheur nous fera du bien. Nous prenons le petit déjeuner à l'hôtel et les autres repas dans le camion.
Dimanche 16 novembre 2014
La nuit a été correcte, presque fraîche ; le petit déjeuner est moyen mais copieux : fruits frais, œufs brouillés, fromage, pain, beurre, confiture et café au lait.
Je sors acheter de l'eau et traverse la route vers la plage, propre, aménagée, baignade facile ; des pêcheurs vendent leur pêche ; des oiseaux marins attendent au large: pélicans, frégates...
Nous profitons d'avoir nos aises et la wifi pour rattraper notre retard en courrier et avec le blog ; nous pouvons même discuter avec les garçons sur Skype !
Petite balade vers la plage : baigneurs, pêcheurs, oiseaux (frégates, pélicans...), après-midi farniente, au frais.
Lundi 17 novembre 2014
Nous quittons Cartagena pour Playa Blanca, sur la presqu'île de Barú ; nous traversons d'abord les quartiers moins touristiques, habitations délabrées et détritus à volonté ; puis, nous longeons le quartier historique et la zone portuaire avant de bifurquer sur Barú.
Arrivés à Playa Blanca, nous nous garons sur le parking, à l'ombre ; dans la cellule, la cata : 2 tiroirs non sécurisés se sont ouverts et fermés à volonté pendant les 50 kms de trajet !!! Dominique doit bricoler une réparation pour qu'ils se ferment et soient sécurisés quand on roule ; par 31°, il a du mérite ! Très vite, ses vêtements et lui dégoulinent ! Nous déjeunons et allons très vite à la plage . C'est vrai qu'elle est jolie, propice à la baignade quoique bondée. Un homme nous trouve une « carpa », sorte de bâche sous laquelle sont 3 chaises de jardin, nous négocions pour une demi-journée mais je n'ai pas la monnaie ! Pas grave, il va faire l'appoint et part avec mon billet pour revenir...2 heures plus tard ! On n'y croyait plus !
Plage agréable, mer transparente et très salée, petite brise rafraîchissante, baignades successives et chacun son tour (il vaut mieux ne pas laisser ses affaires sans surveillance), le paradis quoi ! Nous remontons au camion en fin d'après-midi, les moustiques attaquent en masse.
Tout le monde est reparti, nous sommes seuls ; la soirée est tranquille et chaude, 31° à 20h.
Mardi 18 novembre 2014
A 6h30, déjà 27° et 82% d'humidité ! Et les moustiques sont prêts à l'attaque ! Aujourd'hui, nous faisons une journée-plage en continu ; il y a beaucoup moins de monde (en fait, hier, c'était férié), nous optons pour 2 fauteuils et une chaise-longue sous un parasol ; Dominique loue un masque pour observer, à proximité, des poissons multicolores, une raie, des oursins.
La ronde des vendeurs, pas trop insistants, commence : glaces, fruits, gâteaux, cocos, bijoux, objets divers, massages... Les baignades se succèdent pour se rafraîchir et retour très vite sous le parasol, ce qui n'empêchera pas les coups de soleil !!!
Déjeuner sur place, dans une petite gargote : poisson grillé avec riz cuit au lait de coco, galettes de bananes-plantains, salade, très bon et copieux.
L'après-midi, les « lanchas » déposent leurs touristes sur la plage, on les reconnaît à leurs bracelets de couleurs différentes ; les nuages s'accumulent, le vent monte mais pas de pluie. Retour au camion vers 16h ; là, nous nous rinçons à la douche et nous nous tartinons de Biafine !
Ce soir, grâce au vent, il fait moins chaud, nous avons même droit à une grosse averse.
Mercredi 19 novembre 2014
Ce matin, nous repartons à Cartagena, dans la circulation et les embouteillages. Nous repérons le parking du Fort San Felipe, éventuel bivouac mais très près de la route et donc bruyant ; nous en profitons pour visiter ce fort construit par les espagnols en 1536 et 1657 ; énorme bâtisse, génie de la construction, quasi impossible à attaquer.
Puis, nous nous rendons dans le quartier Bocagrande où nous avons un autre bivouac possible, à proximité de l'Hôtel Hilton et d'autres du même style ; l'endroit est sûr et nous convient, nous nous garons le long de la Baie de Cartagena, dans une sorte de contre-allée ; là, se trouvent déjà quelques camping-cars argentins et uruguayens, arrivés la veille de Panama, avec le nouveau ferry. Nos autres voisins sont des pélicans plongeant dans les eaux poissonneuses de la baie.
L'après-midi, nous faisons le tour du quartier, visitons la plage toute proche et faisons quelques courses de dépannage avant de regagner le camion.
Jeudi 20 novembre 2014
Nous rejoignons l'hôtel-camping Bellavista dans la matinée ; là, surprise : Simon, Stéphanie, ses parents et les enfants sont là ! Les allemands vus à Ibarra aussi (ils prennent le ferry pour Panama) ! Le monde des voyageurs est vraiment petit ! Nos voisins, allemands aussi, font embarquer leur véhicule sur le même cargo qu'Helix, ils nous donnent quelques infos.
Nous téléphonons à Ernesto qui rappelle ; Sonja viendra nous chercher vers 15h pour commencer les formalités dans son bureau. Là, la clim est réglée à 20° et il fait 30° dehors ! Les documents se font, on nous emmène en voiture (climatisée) chez un notaire (bureau climatisé) pour valider un document mais il y a une erreur dans le numéro du passeport ! Retour chez Ernesto, rectificatif ; retour chez le notaire ; à 17h, tout est fini ; nous avons passé plusieurs fois de 20° à 30° en 2 heures ! Dur, dur pour l'organisme ! Rendez-vous le 25 à 7h30 pour amener le camion au port.
Le soir, nous retrouvons toute la famille française pour un apéro et le dîner dans le patio.
Vendredi 21 novembre 2014
Après le petit déjeuner, Dominique et la famille « Simon » vont se baigner, la plage est juste en face de l'hôtel, il n'y a que la rue à traverser.
L'après-midi, nos copains français quittent Bellavista ; cette fois, nous ne les rencontrerons plus sur ce continent, ils continuent leur voyage.
Samedi 22 et dimanche 23 novembre 2014
A partir d'aujourd'hui, opération rangements, tris, nettoyage et bagages... le matin avant qu'il ne fasse trop chaud. L'après-midi, au frais dans notre chambre climatisée ou dans le patio : repos, blog, lecture, courrier.
D'autres français sont arrivés, Brigitte et Daniel, qui prennent aussi le ferry pour Panama.
Le soir, apéro tous les 4, la bouteille de Ricard est finie !
Le soir, apéro tous les 4. Patrick, la bouteille de Ricard est finie !