Les choses ne se passent pas toujours comme on le voudrait ; Odette a repris l’avion pour un retour à la maison, suite au message un peu alarmiste des enfants au sujet de mamie ; moi, je continue avec Roland et Fatima, car je ne peux sortir du territoire marocain sans le camping-car. Le week-end s’est passé avec une balade à Saïda, les courses au souk et la recherche d’un Cyber avec une imprimante qui marche, pour imprimer le billet d’avion et la réservation de train d’Odette ; le dimanche après midi, nous reprenons la route direction l’aéroport d’Oujda où nous passons la nuit. Debout de bonne heure pour l’embarquement d’Odette et nous nous donnons rendez-vous dans 15 jours sur Agadir ;

courses à Marjane (supermarché) et nous partons dans le sud, vers Figuig,

oasis calme à la frontière algérienne ; l’unique hôtel-camping nous surprend par sa bonne tenue, de plus, il nous offre une vue imprenable sur la frontière et l’oasis ;

ici, les gens sont agréables, nous ne sommes pas harcelés par des demandes de cadeaux et tout le monde dit bonjour ;


nous ferons une balade de 12 kilomètres à pied avant de repartir le mercredi matin, direction Iche.

Là c’est le coup de cœur ; au début, la route qui nous y emmène n’a pas trop d’intérêt mais, 30 kilomètres avant l’arrivée, le spectacle change, nous entrons dans une région plus montagneuse où les sommets forment des

dentelles de pierre, et l’arrivée dans ce bout du monde nous ravit, d’abord par l’accueil des militaires qui nous reçoivent, ensuite par celle de ses habitants, il y a déjà un camping-car que nous avions vu à Figuig ; nous serons invités pour le repas du soir ; le village est très petit, authentique, le


tourisme n’a pas encore fait de ravages, les enfants sont charmants et nous disent tous bonjour ; il n’y a pas plus de 20 maisons, toutes en terre,

seuls l’école et les bâtiments militaires sont en dur. Le repas est fait d’un couscous de légumes, ici la viande est un aliment de luxe ; nous sommes 5 touristes, plus une française venue apprendre l’arabe auprès de nos hôtes ; nous ne nous éternisons pas car nous mangeons dans la pièce où dorment les filles de nos hôtes. Le lendemain matin, nous irons nous promener à pied dans les alentours, pas trop loin car la frontière avec l’Algérie est à moins de 2 kilomètres et les tensions se ressentent, les deux pays ne sont pas prêts à rouvrir leurs frontières. Départ vers 10 heures, nous emmenons le Chir (chef du village) direction Bouarfa, nous nous arrêtons à l’entrée pour faire remplir une bouteille de gaz et ils acceptent ; dans la ville, c’est la pagaille due à une manifestation, il faut passer dans de petites rues pour enfin sortir de la ville ;

nous irons jusqu’au camping de la Source Bleue de Meski, les souvenirs refont surface, nous y sommes allés, Odette et moi, en 1975, avec nos Mobylettes, nous avions campé avec un couple de français voyageant à dos de chameau et qui étaient retenus par les autorités marocaines ; le gardien du camping, malgré son âge n’était pas encore là à cette époque, il m’a retrouvé l’ancien gardien qui s’était occupé des chameaux du couple, ils ont été libérés peu après notre passage.


Le matin, promenade dans la palmeraie, quelques photos des ruines du Ksar et départ sans avoir profité de la piscine avec les poissons. Nous remontons la vallée du Ziz vers le tunnel du Légionnaire, puis retour par la même route vers Merzouga.


